Le suicide en France

La dépression est une maladie lente et, pour reprendre le terme cité plus haut, entraîne une véritable guerre d'usure dont il est difficile de s'en sortir seul.


Le principal problème de cette maladie c'est la perte d'élan vital qui fait que les victimes ont du mal à entreprendre de nouveaux projets.
Leurs dire d'aller faire le tours du monde ou d'aller dans l'humanitaire semble une bonne idée mais ça les mets juste en face de leurs incapacité à avancer.

Il existe plusieurs moyens d'aller mieux sans soutien médical mais c'est au cas par cas et en fonction de la sévérité des symptômes.

Commencer à avoir des idées noires et commencer à élaborer des scénarios pour en finir est le signe que cette maladie devient critique et qu'il faut se faire aider par un professionnel.

Le hic c'est qu'arrivé là peu de malades auront la Force de débuter une psychothérapie, ou juste d'aller voir un psychiatre du fait de la perte d'élan vital.


C'est vraiment le serpent qui se mord la queue.


Concernant les compléments alimentaires, l'exercice physique ou autres, c'est bon à prendre en effet. Car lorsqu'on prend soin de son corps on prend soin de son mental en même temps.

Plusieurs articles parlent des bienfaits de l'omega 3 à dose élevée car il a été montré qu'il existait une carence en omega 3 chez les personnes dépressives.

Je vous mets un article de doctissimo (ouaip ça fait pas sérieux mais je vous mets juste la dernière page où ils citent leurs sources ^^ )
http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/dossiers/omega-3/articles/14732-omega-3-contre-depression-03.htm

Je rejoins bien évidemment @jeremyone sur tout ce qu'il a dit, et de même je n'ai jamais eu de dépression.

Mais j'aimerais mettre au clair deux trois trucs.
Déjà les causes de la dépression sont multiples.
Ca peut être les life-events, les traumas, le développement, l'élagage, la génétique, l'environnement,...

Au niveau génétique, grossièrement, il y a un allèle qui sert de transporteur de la sérotonine, qui est une des composante principale de la dépression si ce n'est la principale. Et en gros plus cet allèle est long moins tu auras de chance de développer une dépression. Maintenant il faut mettre cela en rapport avec les life-events, des évenements traumatiques. Tu peux avoir un allèle court mais une enfance paisible et heureuse donc ne rien développer, disons que c'est un facteur de risque. Les facteurs génétiques ont aussi été prouvé grâce à des études sur des jumeaux, qui montraient une concordance dans le développement de la dépression.
La dopamine joue également un grand rôle puisque c'est la composante principale du circuit du désir. Et c'est ce truc qui rentre en jeu dans tous les problèmes d'addictions (avec le plaisir), problème qui engendre énormément de dépression par déficit du système du désir.
Imaginons un enfant maltraité, qui n'a reçu aucune affection durant l'enfant (de la mère ou d'autres personne). Quand un enfant est bien traité, il capte des opioïde endogène qui lui procure du désir et développe son système limbique. Mais s'il manque d'affection, son système limbique sera pas développé, donc il aura besoin de trouver des plaisirs artificiels -> substance addictive. La personne va associer cette substance à un moment de plaisir parce que son amygdale va être en suractivité durant ce processus (mémoire émotionnelle). Forcément, un circuit de désir-plaisir va se mettre en marche (aire tegmento ventral, nucleus accumbens, ... je vous épargne les détails :-D). La substance désirée va libérer la dopamine et va stimuler le nucleus accumbens et cette personne va associer cette substance à une récompense qui provoque du plaisir.
Puis forcément, le seuil du plaisir va augmenter petit à petit, il faudra de plus en plus de substance pour provoquer les effets attendus,..., overdose, dépression,...

'fin tout ça pour dire que, la dépression est GENETIQUE et dépend de l'ENVIRONNEMENT, c'est quelque chose de biologique, tu ne peux pas dire "fais-ci, fais-ca, arrete de penser à ça,..." c'est un mal bien plus profond, qui ne peut être guéri qu'avec des médicaments qui aide ton organisme à conserver de la sérotonine ou des psychothérapies longues et éprouvantes, à vie souvent.

Bon, j'ai l'impression que c'était un peu inutile tout ça vu qu'au final, tout le monde était d'accord pour dire ça mais prout.

Par contre le deuxième point est plus intéressant. C'est la différence entre une dépression et un état dépressif.
La dépression tout le monde connait mtn, 'fin commence au moins. Ca dure un laps de temps déterminé, souvent il ya quand même un évenement provocateur qui ne fait que mettre en évidence au final ton cerveau déficient (voir plus haut). C'est pas un deuil. Même si cet élément provocateur peut être bénin, souvent ça sera la goutte d'eau qui fera déborder le vase. C'est pour ça que souvent un dépressif vous dira qu'il n'y pas de raison à sa dépression. "'fin elle a commencé quand j'ai perdu mon job, mais en soit, je m'en foutais de ça, c'est pas en regagnant un job que ça ira, c'est pus profond, j'arrive pas à être heureux c'est tout, c'est comme ça".
C'est quelque chose d'extrêmement fort, qqun qui est passé par une dépression le saura. Ca mène sur des tentatives de suicide,...
L'avantage c'est qu'actuellement, c'est quelque chose de reconnu, ça se remarque souvent, pas toujours, par l'entourage, et surtout par la personne elle-même. C'est devenu vraiment une maladie à part entière.

Par contre, et là c'est la partie la plus intéressante je pense, il y a aussi ce que j'appelle l'état dépressif, ou personnalité dépressive. En fait c'est faux, je ne devrais pas appeler cela comme ça. Ca a un nom et ça s'appelle la Dysthymie.
C'est AUSSI une maladie avec les mêmes causes et les mêmes conséquences sauf que c'est quelque chose de bcp plus étalé dans le temps et de beaucoup moins fort qu'une dépression.
Et c'est ça qui est vicieux, parce que de nombreuses personnes souffrent de ça sans le savoir. Justement parce que c'est pas assez fort pour se dire que c'est une maladie mais assez pour que ça fasse chier au quotidien. De plus pour ces mêmes raisons, généralement on en parle pas parce qu'on pense "qu'on est comme ça, c'est tout, ça fait partie de ma personnalité, j'ai un style dépressif".
C'est vraiment une maladie qui me dégoûte, elle me fait penser à un verre solitaire, tu t'en rends pas compte mais c'est là et ça te ronge petit à petit.
Actuellement j'ai l'impression que c'est le réel problème de notre société, on fait tout pour les dépressifs, le diagnostic, les traitements,... mais rien pour la dysthymie. Sur le papier, les traitement doivent sûrement être les mêmes, encore faut-il se rendre compte qu'on souffre de ça.
Et je suis sûr que de nombreuses personnes en lisant ça penseront "ouaiss, mais nan quand même pas, je suis juste de nature un peu dépressive c'est tout, pas bien grave", Baah si ça dure depuis des années, si t'as déjà pensé à te suicider, si tu l'as déjà tenté, non, t'es malade c'est tout.
Maintenant dans l'autre sens, il ne faut pas que chaque personne avec un coup de pompe se diagnostique ainsi... C'est quelque chose qui doit durer depuis des années, que votre entourage vous ai déjà dit plusieurs fois "pourquoi t'as toujours un air triste" "pourquoi réfléchis-tu trop à comment être heureux"...

Bon voilà, la dépression existe, mais la dysthymie aussi.

En tout cas, pour moi, les traitement par hormone (serotonine, etc) c'est de la connerie. Mieux vaut traiter le problème à la base

Citation :

Tout n'est pas traitable avec les antidépresseurs bien entendu, déjà il en existe des dizaines et des dizaines différents, il faut trouver le bon pour soi et en plus souvent ils ont de sales effets secondaire ^^.

Edit/ Rien

Koreus, le site rempli de dépressifs, autistes, asperger, expert de l'aviation

@Rousseau : c'est statistique, plus la population grandi plus le chance d'avoir des gens présentant une caractéristique précise augmente


Citation :

Surtout que globalement il traite les effets (trouble du sommeille etc) et non la cause.

Citation :

Et de champions de free fight, aussi

Quelqu'un s'est suicidé Dimanche dans mon quartier. Je ne vais pas en dire plus. (après informations persos donc bon, auncun rapport avec moi hein ! ^^ c'juste que j'vais pas donner le nom de ma ville ni celui de mon quartier)

@Galora merci pour l'explication

J'assimile:

Suicide = Leaver! ou RAGE quit!

On n'aime pas ça et c'est honteux.

Les Gamers comprendront.

Je me demande combien de suicides ont été comptabilisé,
depuis que ce poste est ouvert

Citation :

Alors je dis pas que c'est pas bien de se confesser sur un forum, c'est bien ça rapproche.

Cependant j'ai l'impression qu'a chaque topic c'est les mêmes personnes qui nous livre leurs témoignages sur l'autisme, la dépression, le free-fight, l'aviation, le code de la route, les neuros-sciences, le ski etc ...

Enfin c'est marrant.

Citation :


Ca doit bien exister des pilotes de ligne autiste, dépressifs et suicidaires, c'est d'ailleurs un critère de sélection chez malaysia airlines

bon, bah je retourne me cacher :oops:

mode "humour noir" in :

C'est pas très poli de se suicider : c'est tout de même faire preuve d'un manque certain de savoir-vivre...

mode "humour noir" off

Il y a des années de ça, un voisin d'immeuble (que je ne connaissais absolument pas) s'est défenestré en début de soirée du huitième étage. Toute ma vie je serai hanté par son long cri et le bruit affreux du corps sur le sol. C'était abominable : j'ai dû descendre pour aider les pompiers à tenir un projecteur, le mec a été encore conscient quelques petites minutes avant de tomber définitivement dans le coma, il a mis cinq jours à mourir à l'hosto, tout était évidemment fracassé à l'intérieur de lui, il n'avait aucune chance d'en sortir.

Le pire, c'est que juste avant de perdre connaissance, je l'ai entendu prononcer ses dernières paroles, qui ont été "J'ai fais une grosse connerie, hein ?".

ça m'a traumatisé à vie, cette histoire, et rien que les rares fois ou je la raconte, ça me remue et me bouleverse à chaque fois.

Citation :

Oh le con

Citation :

Je pige pas trop ton commentaire^^, 'fin c'est normal en soi, vu que c'est ces personnes qui seront le plus apte à en parler. Justement ça prouve une certaine fidélité dans leurs propos et leur savoir.

Tu fais un topic sur le Skateboard, bah ça sera tjrs les mêmes personnes qui livreront leurs témoignages, celles qui en font (donc pas moi :-D).
Et si tu veux dire les "mêmes personnes" dans le sens qui reviennent dans chaque topic, bah j'ai pas commenté dans le topic autisme, free-fight, aviation, code de la route

Citation : Quoi quoi tu n'as jamais pensé au suicide Toi?
tu devrais HAA si si, tu ne sais pas ce que tu perds (( humour noir On ))

Relativisme social absolu, idées reçues, humour douteux... ce topic ira loin! Il est tout a fait possible de faire des campagnes contre le suicide, parce que les causes en sont très identifiables, et de grandes régularités statistiques existent quant aux populations touchées. (Si si, Le Suicide de Durkheim est sans doute le livre fondateur de la sociologie française, il y a un siècle, et c'est sans doute le premier travail de sociologie telle qu'on la connaît aujourd'hui.)

C'est juste que ce n'est pas encore totalement rentré dans l'ordre des priorités, ni vraiment dans les mentalités. Mais il va falloir y penser, le mal-être est latent, essentiellement chez les jeunes et encore plus particulièrement chez les femmes. Effectivement, les québécois sont bien en avance que nous sur ce point, mais c'est typiquement le genre d'avancée sociale sur lesquelles les québécois ont toujours été en avance par rapport à nous

Citation :

On en peux rien si tu as passer ta vie dans une cave la tête entre les genoux .

Plus sérieusement ça dépens aussi des affinités des gens: perso je suis passionné par le milieu médicale, c'est donc normal de me retrouver souvent sur les sujets médicaux