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Pacha
 0  #21
Je masterise !
Inscrit: 05/05/2005 22:53
Post(s): 4348
Une interview très intéressante d'un des créateurs de l'émission:


Citation :
01men. : Pourquoi avoir baptisé votre émission « Strip-Tease » ?

Jean Libon : On a mis un an à trouver le titre. Au départ, on voulait appeler ça « Kip kap ». C'est une sorte de fromage de tête en bruxellois. Mais les Wallons ne comprenaient pas. Un jour, on était au montage avec Marco Lamensch [le cofondateur de l'émission, NDLR] et on voit une affiche pour un strip-tease amateur. On rencontre tout de suite les directeurs de la RTBF [Radio-télévision belge francophone] pour proposer « Strip-Tease » comme titre. Ils nous disent hypocritement « non, ça fait trop anglais ». Alors, on a proposé « A poil ». Ils ont répondu aussitôt « D'accord pour Strip-Tease » !

Comment cette émission est-elle arrivée en France ?

Fin 1988, on a été contactés par plusieurs chaînes pour exporter l'émission. Mais ça a été très compliqué, on a mis deux ans à monter le projet. On a tourné un pilote, la productrice Véronique Rigoli a réussi à convaincre France 3 de prendre Strip-Tease. En 1992, on a dû arrêter l'émission en Belgique, faute de combattants. On faisait tout en interne à la RTBF. Les effectifs se sont réduits progressivement, on ne pouvait plus assurer trente à quarante sujets par an avec trois personnes et demie. On a continué dans le même esprit avec l'émission Tout ça (ne nous rendra pas le Congo).

Sur quels critères choisissez-vous les sujets ?

En France, nous travaillons avec des réalisateurs intermittents. Ils nous proposent des sujets, nous choisissons ceux qui permettent de voir la société par le petit bout de la lorgnette. Ce sont des anecdotes du quotidien qui doivent refléter la société. Mais tout ne fait pas un bon sujet. Sur vingt propositions, il y en a une qui se fait. On évite avant tout les collectionneurs. Après la première émission, j'ai reçu une lettre d'un collectionneur de pingouins qui voulait qu'on fasse un sujet sur lui. On a refusé parce que cela n'avait aucun intérêt. Finalement, toutes les télés l'ont filmé en se moquant de lui.

Une autre fois, un vieux monsieur voulait qu'on vienne le voir parce qu'il avait fait trois pontages coronariens. En tout, on a dû répondre favorablement à deux appels de spectateurs. Il n'y a pas de sujets tabous, mais ils nous arrivent de nous autocensurer. Je ne veux pas, par exemple, filmer des séances d'humiliation avec des gens qui se déchirent et où la caméra est prise à partie. Surtout s'il y a des enfants. J'ai refusé pour cette raison un film sur un divorce.

Comment gagnez-vous la confiance des gens que vous filmez ?

Nos films, ce sont des rencontres avec les gens. On leur prend beaucoup, mais on leur donne aussi beaucoup. Je veux dire que l'on passe beaucoup de temps avec eux et qu'on les écoute. J'ai souvent dit qu'on épluchait les carottes avec eux. En tous cas, il faut arriver à faire partie des meubles. Un jour, je suivais un homme politique. On a passé tout le week-end ensemble. On était à table quand le téléphone a sonné, c'était son fils qui appelait. J'étais en train de manger un steak, avec ma caméra sur mes genoux. J'ai posé mon couteau, j'ai filmé la conversation. Quand il a raccroché, j'ai repris mon steak. C'est aussi simple que ça.

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de ridiculiser les gens que vous filmez ?

Le film La soucoupe et le perroquet est souvent cité dans ce sens. C'est sur un homme qui vit avec sa mère et qui fabrique des soucoupes volantes. Mais vous savez, aucun spectateur ne voit les choses de la même façon. Certains vont rire là où d'autres seront émus ou pleureront. Et puis, nous ne jugeons pas les gens, nous essayons de comprendre sans livrer de grille de lecture. Ce sont les journalistes qui ont parfois ridiculisé les gens, pas nous.

Par exemple, un critique a écrit sur deux femmes qu' « à Pétasses-city, ce seraient des reines ». Les gens ne nous ont jamais reproché d'avoir été infidèles à la réalité ou malhonnêtes, ni de les avoir ridiculisés. De toute façon, on laisse toujours une porte de sortie. On nous a dit aussi qu'on faisait trop de sujets sur les pauvres. C'est faux. J'ai eu un stagiaire, étudiant en sociologie, qui a comptabilisé beaucoup moins de films sur les classes populaires, elles sont finalement sous-représentées.

Qu'est-ce qui a changé depuis les débuts de l'émission ?

Aujourd'hui, il y a une plus grande méfiance des gens vis-à-vis de la télévision. En 1997, des personnes ont commencé à nous demander de l'argent. C'était la première fois dans ma vie professionnelle que j'étais confronté à ce problème. Avant, je ne faisais rien signer parce que je considérais qu'il s'agissait d'une relation de confiance, d'un contrat moral. Maintenant, je fais signer des papiers, mais je trouve que ça fausse les rapports. On est quand même pas des marchands de chevaux !

Il y a aussi les portes des entreprises qui se sont fermées. On a une réputation sulfureuse, on fait peur. Et les formats des films sont aujourd'hui différents. A la demande de la chaîne, on fait maintenant des 52 minutes. Du coup, le risque financier est plus grand. Alors, je suis plus prudent et je choisis des réalisateurs plus aguerris qu'avant. Je suis là pour éviter qu'un sujet ne soit pas diffusé. Le nombre de sujets finis qui ne sont finalement pas passés depuis le début doit être inférieur à dix.

Combien de temps prend la réalisation d'un épisode ?

Cela varie beaucoup. En moyenne, pour un 13 minutes c'est deux semaines de montage et une semaine de tournage avec un ou deux jours de repérage. Mais ça peut prendre un an ou un jour ! Une fois, je reçois un coup de fil d'un analyste financier qui veut absolument réaliser un épisode. Je déjeune avec lui, il me propose des sujets et je dis « banco » même s'il n'avait aucune expérience, il avait l'air très débrouillard. J'ajoute quand même un réalisateur.

Il était prévu qu'ils tournent un jour en Belgique et une semaine en Pologne. C'était sur un chauffeur de camion qui allait se trouver une femme en Pologne. A la fin de la première journée, le réalisateur m'appelle pour me dire « j'ai fini ». Le sujet tenait en effet la route ! A l'inverse pour Délégation de très haut niveau qui suit une mission parlementaire belge en Corée du Nord, on a mis dix-huit mois rien que pour préparer le sujet et huit jours de tournage.

Pourquoi « Strip-Tease » est-il devenu culte ?

Ça va paraître prétentieux ce que je vais dire, mais je pense qu'il n'y avait rien d'autre. On a mis le pied dans la marre, comme on dit. Il n'y avait pas de musique, pas d'interviews, pas de commentaires, et les gens ont tout de suite suivi. Mais la direction de la RTBF était sceptique. D'ailleurs, il y a encore des gens là-bas qui n'ont toujours pas compris ce qu'on faisait.


source: http://www.01men.com/editorial/330220/serie-tele/



Et voila, l'auto proclamé docteur Lulu, que du lourd 😃





Tu peux prendre de l'antibiotiques dans le vin rouge!
Y'a trop de personnes qui disent "c'est avec de l'eau" c'est pas vrai!
Ca marche aussi avec le vin rouge!

Contribution le : 07/08/2007 14:23
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 0  #22
Fantôme
Je commencais à connaitre cette émission par la vidéo du pc, mais là je crois que je vais regarder ça plus souvent!! 😃

Contribution le : 07/08/2007 19:56
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quadeur59
 0  #23
Je masterise !
Inscrit: 11/07/2005 13:12
Post(s): 2778
"45 de tension" 😃
Dr Lulu m'a tué. Il devrait être reconnu par la profession !

Contribution le : 07/08/2007 20:41
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uTerrus
 0  #24
Je masterise !
Inscrit: 18/12/2006 00:08
Post(s): 3425
Merde jme suis fait avoir ^^

Contribution le : 07/08/2007 21:38
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quadeur59
 0  #25
Je masterise !
Inscrit: 11/07/2005 13:12
Post(s): 2778
"La soucoupe et le perroquet"




J'ai jamais vu un truc aussi extrême 😃
C'est de la folie à ce point.

Rappel: Un chêne a été abbatu pour ces guignols. 😞

edit: ne pas faire gaffe au début de vidéo, je sais pas ce que ca fout là ça.

Contribution le : 07/08/2007 23:23
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