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Grève de la faim de 30.000 prisonniers aux USA
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FantômeInvité
La plus grande grève de la faim des prisonniers dans l’histoire des États-Unis

Le lundi 8 juillet 2013, deux ans après une première grève de la faim qui a attiré l’attention du monde entier, ceux qu’on appelle « les enterrés vivants » de la prison de Pelican Bay (située dans l’État américain de Californie), ont relancé leur mouvement de protestation.

Ce lundi, le silence des tombes en béton a été rompu par un mouvement de solidarité jamais vu dans l’histoire de cet État. Selon les chiffres officiels des institutions pénitentiaires américaines, 30.000 prisonniers ont rejoint l’appel des détenus de Pelican Bay à une nouvelle grève de la faim. Le mercredi [10 juillet], ces mêmes sources officielles comptent encore 29.000 participants. La répression de ce mouvement historique ne s’est pas fait attendre. Un gréviste à New Folsom Prison témoigne que la direction a menacé les grévistes de « confisquer toutes nos affaires personnelles, de nous mettre tous en isolement et de nous nourrir de force ». Malgré ces menaces, le jeudi [11 juillet], l’administration pénitentiaire comptait toujours 12.421 prisonniers dans 24 prisons de l’État et 4 autres établissements pénitentiaires qui avaient au moins refusé neuf fois leur repas.

Ce nombre dépasse toujours de loin celui des grévistes en 2011, où 1035 des 1111 prisonniers enfermés dans les cellules d’isolement de la section de haute sécurité (Security Housing Unit) de Pelican Bay, avaient mené une grève de la faim durant trois semaines. Le mouvement avait été suivi par 6.600 détenus dans 13 prisons. Une nouvelle grève de la faim fut lancée en septembre 2011, suivie par 11.898 détenus. Les grévistes y ont mis fin après que les autorités pénitentiaires ont accepté de négocier leurs cinq revendications centrales : la fin des punitions collectives ; l’abolition de la politique de « débriefing », qui consiste à devoir dénoncer d’autres détenus en échange de la sortie de l’enfermement en isolement ; l’interdiction d’un enfermement en isolement à longue durée ; une meilleure nourriture ; des programmes positifs pour des détenus en isolement pour une période indéterminée. Les négociations qui se déroulaient une fois par mois entre des représentants des prisonniers et les autorités n’ont rien donné. Les prisonniers ont dès lors décidé de préparer une nouvelle grève, de reprendre leurs cinq demandes et d’y ajouter une quarantaine d’autres, dont le retrait de toutes les sanctions qui ont suivi la première grève de la faim, l’interdiction de représailles pour la participation à la nouvelle grève, l’amélioration des conditions de vie dans les SHU, des meilleures facilités pour les visites etc. Pour Phil Scratton, professeur en criminologie à la Queens’s University à Belfast, « la lutte tenace des prisonniers de Pelican Bay (et dans de nombreux autres prisons américaines) est à la mesure de la violence de l’incarcération dont ils sont victimes. Elle nous confronte au degré de violence que peuvent faire subir les États démocratiques à leurs propres citoyens en prison. »

« Solitary confinement », l’enfermement en isolement comme système

Le système de « solitary confinement », a (re)vu le jour aux États-Unis dans les années 80 du siècle passé à la prison de Marion (Illinois). En mars 1983, l’état de siège fut déclaré dans cette prison et tous les prisonniers furent mis en isolement, 24 heures sur 24. Ce système d’enfermement s’est propagé de manière fulgurante à travers les États-Unis pendant les années 90 et puis dans le monde entier comme au Pérou, en Afrique du Sud ou en Australie. En construisant des prisons spéciales de haute sécurité ou en installant des unités super-sécurisées au sein des prisons existantes, connues sous le nom de « special control unit », « intensive management unit » ou « security housing unit », le système d’enfermement en isolement est devenu systémique. Le nom générique pour ce genre de prisons est « supermax », prison pour une super-maximum sécurité. En 1997, 34 États américains disposaient de ce genre de prisons. En 2004, il y en avait déjà 44 [Supermax, controlling risk through solitary confinement, Sharon Shalev, Willian Publishing 2009]. Le professeur Avery Gordon avance le chiffre de 57 supermax prisons dans 40 États américains [The United States military prison, Avery F. Gordon, publié dans « The violence of incarceration », edited by Phil Scratton and Jude McCulloch, Routledge 2009]. Le nombre de détenus qui s’y trouvent dépasse les 80.000. Des centaines parmi eux y séjournent depuis des années et même depuis des décennies. Les noms qu’on donne à ces prisons ou à ces unités varient, mais le régime qui y règne est presque partout identique. Enfermement, seul, dans une cellule de 6 à 8 m², pendant 22 à 24 heures par jour. Promenade ou exercices, seul, dans une cage sans équipement, pendant une heure par jour. Pas de contacts avec d’autres détenus, pas d’activités de groupe, pas de travail, peu ou pas de programmes d’éducation. Visites de famille limitées et derrière du verre, interdiction de contacts physiques. Le tout surveillé par un système électronique de haute technologie.

Ce régime est destructeur pour un être humain. Pour le docteur Terry Kupers, psychiatre et expert sur les effets psychologiques des conditions carcérales : « Les 5 pour cent de la population carcérale totale qui sont mis en isolement comptent pour près de 50 % du taux de suicide dans les prisons. Chez ceux qui s’en sortent et qui réintègrent la société, souvent sans aucune période de transition, les symptômes pourraient s’atténuer, mais ils sont incapables de s’adapter. J’ai appelé ça la décimation des compétences de la vie : la capacité d’entamer des relations sociales, de travailler, de jouer, de garder un emploi ou de profiter de la vie est détruite. »

Cette forme d’emprisonnement peut être une punition due au comportement en prison. Des détenus peuvent y être placés pour leur propre sécurité (délinquants sexuels, informateurs de la police, des prisonniers qui pourraient être victimes d’autres détenus). Mais l’élément clé du système est la ségrégation et la mise en isolement pour des raisons administratives et de gestion des prisons. Des prisonniers sont mis en isolement, non pas pour leur comportement en prison ou pour leur protection, mais parce qu’ils font partie des catégories, taxées comme « the worst of the worst », les pires parmi les pires. Faire partie d’un groupe à risque : le risque de s’évader, d’être dangereux, de faire partie d’un gang, et plus récemment de faire partie du groupe de détenus accusés ou condamnés pour terrorisme, est ainsi devenu le critère pour l’incarcération dans une supermax prison.

En Belgique aussi

La tendance actuelle n’est pas à la fermeture de ce genre de prisons ou d’unités, mais bien à sa propagation dans le monde entier. En Belgique aussi, malgré tous les obstacles que des détenus et les organisations des droits de l’homme ont essayé d’ériger contre sa mise en place, le système de détention en haute sécurité fraie son chemin.

Pendant les années 80 du siècle passé, il existait ‘le bloc U’ à la prison de Lantin, une section de sécurité spéciale pour les détenus jugés dangereux. Le bloc U a été fermé par décision judiciaire déclarant ce régime cellulaire illégal du fait qu’il n’y avait pas de base légale établie et que ce régime était contraire à l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme. Le gouvernement belge a ensuite décidé de créer les QSR (Quartiers de Sécurité Renforcée) dans les prisons de Bruges et de Lantin en 1994. Cette fois, la base légale y était. Elle se trouvait dans un arrêté royal de 1993, qui stipulait les critères à remplir pour procéder à un transfert d’un détenu vers un QSR. Tout en précisant que le placement ne pouvait pas durer plus de six mois et que le séjour dans le QSR devait faire l’objet d’une évaluation régulière. Mais cette nouvelle tentative a elle aussi été vouée à l’échec. Un arrêt du Conseil d’État du 21 février 1996 obligeait l’État à fermer ces sections et à abandonner ce projet. Parmi les raisons de cette fermeture, le Conseil d’État stipulait qu’il n’y avait pas de régime distinct pour les condamnés, les non-condamnés et les mineurs. Dix ans plus tard, en 2008, le ministère de la Justice et l’Administration pénitentiaire vont installer des nouvelles sections de haute sécurité AIBV/QMPSI (Quartiers de Mesures de Sécurité Particulières Individuelles) à la prison de Bruges et de Lantin. Cette fois-ci, tout était prévu : « Contrairement aux anciens QSR, qui avaient pour but l’hébergement de prévenus ou condamnés réputés dangereux en raison du délit commis, du risque d’évasion, ou du comportement pendant la détention, les AIBV/QMPSI sont spécifiquement destinés à l’hébergement de détenus masculins condamnés difficilement maîtrisables, parce que présentant des problèmes comportementaux extrêmes et persistants, s’accompagnant d’agressivité envers les membres du personnel et/ou les codétenus » [Rapport du Comité pour la Prévention de la Torture sur la Belgique (CPT), publié en juillet 2010, page 42].

Mais que constate le CPT lors de son inspection en 2009, c’est-à-dire 18 mois après l’ouverture des AIBV/QMPSI ? Que ces sections sont utilisées exactement comme avant : « Le projet initial – la création d’unités spécialisées pour le traitement des détenus présentant une agressivité extrême… – avait déjà été largement détourné de son objectif. » Pour prouver sa thèse, le CPT compte les hommes présents dans cette section : « en 2009, sur les 8 détenus se trouvant dans l’AIBV de Bruges, seulement 3 répondent aux critères, et sur les 9 détenus dans le QMPSI à Lantin, seulement 3 répondent aux critères » [Idem page 43]. Et le CPT conclut : « Le CPT recommande aux autorités belges de mettre immédiatement fin au placement de détenus qui ne correspondent pas aux critères d’admission prévus. À défaut, le projet QMSPI sera, de l’avis du CPT, voué à l’échec. » [Idem page 43] Cette recommandation n’a servi à rien. Au contraire.

Le gouvernement décide de se libérer de toutes les restrictions judiciaires et autres et de choisir ouvertement pour la construction d’une prison de haute sécurité tout court. En juillet 2012, Margaux Donckier, porte-parole de la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, déclare : « Nous réfléchissons à la transformation d’une prison existante en prison de haute sécurité où on pourrait enfermer les détenus à risque. À quoi cela va ressembler et où elle va être située, nous ne le savons pas encore… ». Un an plus tard, une liste de 230 prisonniers, considérés comme dangereux, est établie : « Deux pour cent des 11.700 détenus emprisonnés dans les établissements pénitentiaires belges sont considérés comme dangereux car ils présentent un risque d’évasion. Ils sont maintenant repris dans une liste prenant les noms des 230 détenus dangereux, rapportent jeudi les quotidiens De Standaard et Le Soir. Cette liste, baptisée Epirisk, est le résultat d’un screening des 11.700 détenus du Royaume et a été réalisée ces derniers mois par les directeurs des 33 prisons belges, à la demande de la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld) ». Le 31 mai 2013, des articles paraissent dans la presse annonçant la possible construction d’une supermax prison de haute sécurité pour 120 détenus à Ciney. Un mois plus tard, ça devient encore plus concret. Le secrétaire d’État pour les Finances, Servais Verherstraeten, déclare que « la première prison belge à haute sécurité pour des détenus dangereux est prévue pour Ciney, accueillera 134 détenus et coûtera 60 millions d’euros ».

À ceux qui pensent qu’une prison de haute sécurité diminuera le taux de violence dans nos prisons, je dirai qu’une violence supplémentaire n’a jamais apporté de solution à quoi que ce soit. Bien au contraire. Une répression accrue ne produit jamais qu’une violence accrue.

Écrit et publié par Luk Vervaet (de la Belgium Prisoner’s Family & Friend Association) le 15 juillet 2013

Contribution le : 18/07/2013 20:31
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Invité
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FantômeInvité
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Contribution le : 18/07/2013 20:38
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-Ninja-
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erystel a écrit:
Des couilles pour tuer ou piller, mais finalement pas pour encaisser leur peine...

Auront ils les couilles d aller jusqu au bout de leur greve de la faim ? m etonnerait !
Sinon ca libererait les prisons. On a besoin de place.


C'est clair que s'ils se tuent volontairement ça a des avantages.

Contribution le : 18/07/2013 20:46
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Kilroy1
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Perso, ce soir saucisses lentilles, très bon sinon RAF de ces gars s'ils sont là c'est pour une bonne raison...

Contribution le : 18/07/2013 20:47
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Invité
 0  #5
FantômeInvité
Citation :
Perso, ce soir saucisses lentilles, très bon sinon RAF de ces gars s'ils sont là c'est pour une bonne raison...


Effectivement y' a une raison, ils vivent dans une société très inégalitaire et ultra-répressive.

Contribution le : 18/07/2013 21:03
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Invité
 0  #6
FantômeInvité
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Contribution le : 18/07/2013 21:14
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Kilroy1
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Pourquoi les forcer à manger, autant donner ça aux SDF, une bien meilleure action !

Contribution le : 18/07/2013 21:24
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-Ninja-
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Citation :

Panaje a écrit:
Pourquoi les forcer à manger, autant donner ça aux SDF, une bien meilleure action !


Parce que s'ils ne mangent pas, ils seront assez mince pour passer entre les barreaux! 😃

Contribution le : 18/07/2013 21:28
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Invité
 0  #9
FantômeInvité
Citation :

Klymahnn a écrit:
Mais ils n'ont qu'à assumer leurs actes. Y a pas que des innocents en taule.

Aux US t'es même pas obligé de passer devant un juge avant de passer par la case "taule" (et plus si affinités)

Citation :
"Les minutes du procès de Bardley Manning, le soldat accusé d'avoir transmis des informations à WikiLeaks, révèlent l'existance d'un dossier du FBI sur l'enquête WikiLeaks qui fait plus de 42100 pages, dont environ 8000 sont consacrées à Bardley Manning. Celui-ci a passé plus de 880 jours en prison sans avoir été jugé. Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Juan Méndez, a officiellement constaté que Bardley Manning avait subi des traitements cruels et inhumains susceptibles de constituer des actes de torture."

Contribution le : 18/07/2013 22:12
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Mitri
 0  #10
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Citation :

Grandasse a écrit:
Citation :

Klymahnn a écrit:
Mais ils n'ont qu'à assumer leurs actes. Y a pas que des innocents en taule.

Aux US t'es même pas obligé de passer devant un juge avant de passer par la case "taule" (et plus si affinités)

Citation :
"Les minutes du procès de Bardley Manning, le soldat accusé d'avoir transmis des informations à WikiLeaks, révèlent l'existance d'un dossier du FBI sur l'enquête WikiLeaks qui fait plus de 42100 pages, dont environ 8000 sont consacrées à Bardley Manning. Celui-ci a passé plus de 880 jours en prison sans avoir été jugé. Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Juan Méndez, a officiellement constaté que Bardley Manning avait subi des traitements cruels et inhumains susceptibles de constituer des actes de torture."


Le soldat Manning, c'était pas celui qui avait publié des photos de militaires tirant sur des enfants ?

Contribution le : 18/07/2013 22:14
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Invité
 0  #11
FantômeInvité
enfants je sais pas, mais oui : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bradley_Manning

Contribution le : 18/07/2013 23:51
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Invité
 0  #12
FantômeInvité
Citation :
Aux US t'es même pas obligé de passer devant un juge avant de passer par la case "taule" (et plus si affinités)


Tout comme en France, tu peut tout à fait passer plusieurs mois en "préventive" en attendant ton procès.

Contribution le : 19/07/2013 01:05
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Invité
 0  #13
FantômeInvité
Citation :

Cats29 a écrit:
Citation :
Aux US t'es même pas obligé de passer devant un juge avant de passer par la case "taule" (et plus si affinités)


Tout comme en France, tu peut tout à fait passer plusieurs mois en "préventive" en attendant ton procès.

La plupart des messages sont juste gerbant, bande de flics.

Sauf qu'il est passé par la case "torture".
Comme en France ? J'espère pas.

Contribution le : 19/07/2013 01:10
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Invité
 0  #14
FantômeInvité
Citation :
Comme en France ? J'espère pas.


Quand tu te fait arrêter tu ne passe devant un tribunal, on te propose une comparution immédiate (c'est mieux de la refusé si tu veux préparer ta défense). A ce moment ton procès est repoussé à une date ultérieure, et si le procureur estime que tu risque de ne pas te présenter à ton procès il peut décider de ta mise en préventive, en jugeant sur ta situation personnelle (travail, famille ...), et pas sur ta culpabilité ou non dans l'affaire.

Contribution le : 19/07/2013 01:35
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-JoJo-
 0  #15
J'aime glander ici
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En France, on est déclaré innocent jusqu'à qu'on soit jugé coupable.

Aux USA, c'est l'inverse. On est déclaré coupable jusqu'à qu'on soit jugé innocent. D'où le fait que tu vas en prison avant meme de voir le juge.

Contribution le : 19/07/2013 03:12
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Invité
 0  #16
FantômeInvité
Citation :

-JoJo- a écrit:
En France, on est déclaré innocent jusqu'à qu'on soit jugé coupable.



C'est beau sur le papier et c'est comme ça que ça fonctionne à la tv...mais faut quand même remettre les pieds sur terre à un moment, en france, c'est celui qui porte plainte qui à raison 😉

Contribution le : 19/07/2013 07:12
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aioren
 0  #17
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@Cats29 : Si ça t'amuse de soutenir des meurtriers, des assassins, des violeurs, des braqueurs et des trafiquants, libre à toi.

Mais à titre personnel, mon quota de compassion est déjà bouffé par les victimes de ces gens-là.

Contribution le : 19/07/2013 09:48
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Invité
 0  #18
FantômeInvité
Vous avez tous la condamnation de ces gens un peu rapide.

Deux choses:

1. Un prisonnier n'est pas forcément un horrible violeur et/ou meurtrier et/ou pédophile et/ou braqueur. Mises à part les éventuelles (et marginales, je l'espère) erreurs judiciaires, on peut se retrouver en prison pour des motifs moins graves, et subir le même jugement de votre part qu'un meurtrier.

Par exemple, si vous sortez d'un apéritif après le travail, vous avez bu trois verres, vous prenez le volant en étant à peine positif et donc vous vous estimez apte à conduire, vous vous faites percuter par quelqu'un qui est en tort mais qui meurt sur le coup, vous avez droit à un dépistage et certainement un petit séjour en taule. Ormis ce cas particulier, il y a la criminalité en col blanc qui peut vous envoyer à l'ombre, sans que vos actes vous fassent mériter un tel mépris.

2. Un principe de notre société judéo-chrétienne est le droit à la deuxième chance, au pardon, ce qui n'est pas gagné vu comme vous êtes catégoriques et surtout mettez tout le monde dans le même sac sans rien connaitre d'aucun des prisonniers concernés.

Je ne les excuse pas mais si on veut avoir des gens qui sortent de prison pour se réinsérer dans la société et pas y retourner pour récidive, il faut améliorer les conditions d'incarcération et aussi notre vision de la prison. Et avec vous c'est pas gagné.

Mais je ne suis pas pour toujours trouver des excuses aux gens et tout remettre sur la société comme le fait Cats29 à chaque fois. Faut que t'arrêtes, les gens ne sont pas des victimes d'un système, ils ont aussi leur libre arbitre et donc toujours le choix. La responsabilité individuelle existe, il y a des personnes qui n'ont pas d'excuse. Ce n'est pas une raison pour les traiter comme des animaux sans espoir de réinsertion.

Contribution le : 19/07/2013 11:14
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Invité
 0  #19
FantômeInvité
Citation :

adaptinfo a écrit:
en france, c'est celui qui porte plainte qui à raison ;-)

Si il y a des preuves ou des témoignages, sinon c'est classé sans suite.

Faut pas déconner...

Contribution le : 19/07/2013 11:50
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Invité
 0  #20
FantômeInvité
Je pense qu'il faudrait que tout le monde regarde la série Oz. Qu'ils arrêtent de croire que la prison c'est un petit lit douillet, ou qu'ils l'ont bien mérité, ou que c'est la solution, ou que je sais pas quoi. C'est un tantinet plus complexe que "t'façons ils sont tous méchants".

Contribution le : 19/07/2013 12:48
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