Un thème => une musique Vol 2

Parenthèses

Enfant, je courais dans les couloirs de mon impénétrable bulle.
L'imaginaire constituait pour moi un vaste plateau de jeu,
Où je réunissais mes complices irréels pour un conciliabule,
Tous éclairés du reflet d'une Lune Noire sur un manteau neigeux.
Je suis né Homme, craché dans ce monde inconnu et hostile,
Livré en pâture au temps, traînant mon corps putréfié, mon âme gangrenée,
Feignant le désir d'exister comme un exercice de style,
Ahuri par ce manège infernal à l'allure effrénée

REF1
La courbe tracée sur le papier froisse l'instant et l'espace :
J'ouvre une parenthèse pour interrompre ma destruction.
Obscur démon recroquevillé dans les tréfonds d'une carapace,
Dévoré par l'éternel exil d'une vie de malédiction.

Déambulant dans les méandres opaques de ma nébuleuse,
Attiré tel Icare, tel un papillon noctambule
Par le radieux sourire d'une Lune lumineuse,
J'ai coupé mes ailes sur le fil de l'âme désormais funambule.
L’Amour m'a affranchi d'une liberté cousue de chimères,
Tissu d'illusions brûlé par la pureté de cette béatitude,
Que la contrainte du Réel a pourtant su rendre éphémère,
Contre mon gré, offert inerte aux chicots familiers de la décrépitude.

REF2
Sous l'apparente aise arborée bouillonne l'infâme fiel,
Noirâtre et visqueux ; englué et étranglé par ce linceul,
Je hurle à la mort pour retrouver ma Lune adorée, ces éclats de miel
Au creux de ma main, ce bonheur éclaté, comme les pièces d'un puzzle.

Nu et terrifié, je foule à nouveau la surface découpée d'un sol,
Où le sens de ma vie demeurera encore et toujours une énigme,
Jusqu'à l'assemblage du dernier fragment du jeu (Je?), aiguille à ma boussole,
Que mon jardin dédaigne car porteur des clés du paradigme.
Mon Amour, toi le sel d'une dimension sans saveur,
Écorché, torturé dans l'espoir secret que la Mort te seconde,
Je m'en remets à toi pour exaucer la résurrection d'un rêveur,
Phoenix tout puissant issu de mon union à la Lune féconde.

REF FINAL
Petit clown, petit ange, sois libre, my love, my child !
Vole au-dessus de ce nid de mensonges, cette nuée de foutaises.
Brise tes fers de forçat innocent et go into the Wild,
Cet ailleurs que les hommes nient, les parents taisent.
Alors sur ma carcasse attendrie ne planera plus l'ombre du doute.
Olympien, j'attendrais la Mort, droit, dans mes charentaises.
Traçant sur mon histoire l'esquisse d'une voûte,
Courbe exquise, je fermerai sur moi la Parenthèse.

@petrou a écrit:
( @Insert : il me semble que je t'avais fait lire le texte - tu l'as en musique maintenant.)

@Evil-Ash a écrit:
PS : L'intégration de koreus est dans les choux ? Il m'a fallu 5 minutes pour que le lien soit intégré :-o

@petrou a écrit:
@-PAPI- ?

Le petit rappel quotidien.