Doc-balbu | une petite pour la route... |
0 #1 |
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Je viens d'arriver
Inscrit: 08/09/2006 16:06
Post(s): 8
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Mais pour l'instant, je n'en ai pas d'autres...
(sinon j'aurais écrit un bouquin !) Une chaise de bistrot, quoi de plus banal ? Et pourtant ! Le 12 décembre 1944, dix sept résistants furent arrêtés par les Allemands. Après des interrogatoires très musclés et pourtant sans résultats, ils furent remis dans un triste état à la Gestapo qui avait installé ses quartiers dans le café du village. Un soir de beuverie, et sans doute par désœuvrement, une partie de chaises musicales fut organisée. Les dix sept malheureux durent bien malgré eux participer. Dans la salle du bistrot, toutes les chaises furent mises à la cheminée, sauf seize au départ. Un soldat musicien, si, il y en avait, se mit à jouer du violon. A chaque «clong» celui qui ne trouvait pas de chaise était poussé dans l ‘arrière salle et abattu sans autre forme de procès. Une chaise était alors brûlée et la partie macabre recommençait. Plusieurs heures s’écoulent ainsi, cinq, puis dix patriotes payent de leur vie le divertissement idiot de leurs geôliers. Alertés par les coups de feu, et peut-être aussi par les gens du village, un commando de résistants intervint pour tenter de sauver ceux qui pouvaient l’être encore. Après une lutte indécise et meurtrière dans les deux camps, seulement deux des dix sept condamnés furent libérés. La peur au ventre et la perte de tant de camarades annulaient complètement leur joie de s’en être sorti. Machinalement, sans vraiment vouloir garder un souvenir de cette triste soirée, ils emportèrent pourtant chacun la chaise qui représentait pour eux LA VIE. Sur le chemin du retour, à quelques kilomètres de leur maquis, ils furent repérés par un avion ennemi qui, après les avoir copieusement mitraillés, lâchât sur eux une bombe qui hélas fit mouche. Lorsque la fumée se dissipa, on put voir une espèce de zombi, les vêtements en lambeaux, hébété autant que miraculé et traînant derrière lui une chaise de bistrot bizarrement intacte. Le seul survivant de cette incroyable aventure était mon grand-père. Il ne s’est jamais séparé de SA chaise en souvenir et par respect envers ses malheureux compagnons d’infortune. Depuis ce décès, cinquante deux ans après ces faits, même si je suis capable d’écrire son histoire, je n’ose toujours pas m’asseoir sur cette simple chaise de bistrot. POMMIERS, le 30 juillet 2003
Contribution le : 12/09/2006 10:32
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L'humour est à l'homme... ce que le pinard est à mon beau-frère ! (plus y en a - mieux c'est !) |
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zabibounette | 0 #2 |
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J'aime glander ici
Inscrit: 22/03/2005 23:28
Post(s): 9968
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il fallait cliquer sur "réponse" et pas "nouveau sujet"
Contribution le : 12/09/2006 11:46
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Invité | 0 #3 |
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FantômeInvité
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l'histire ma distrait
Contribution le : 12/09/2006 13:01
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Invité | 0 #4 |
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FantômeInvité
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puis-je faire de l'humour noir en suggérant que les 16 autres ont une stèle... au père lachaise???
sinon je sors hein? j'attends les ordres !
Contribution le : 12/09/2006 15:40
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Invité | 0 #5 |
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FantômeInvité
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Là, en l'occurence tu as fait les deux
Contribution le : 13/09/2006 00:54
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