S, ES, L : Pourquoi supprimer les filières ?

Pareil De mon passage en fac, jamais rien eu à redire. Les profs donnent leur cours, se barrent et voilà
Que ce soit pour les cours en amphi, les TD, les TP etc

@yakow Oui probablement, mais y a un truc que je reproche quand même c'est l'absence de pédagogie, c'était plus de la récitation de polycopié qu'autre chose. Si tu comprends pas un point du cours..., tant pis pour toi car le prof a 50 élèves devant lui donc... Pour ma part ça m'a démotivé à mort, j’apprenais pour avoir mon diplôme.

La vidéo est en article : S, ES, L : Pourquoi supprimer les filières ? (Gaspard G)

Citation :

Je connais pas trop le système Cégep (lycée) mais pour avoir fait mon master à Montréal je me rends compte des bénéfices de pouvoir choisir ses cours. Ça permet évidemment de se spécialiser soi-même quand on a déjà en tête une idée de l'avenir qu'on se souhaite, mais ça permet aussi d'optimiser son temps en ne prenant pas la peine de se manger des cours qu'on sait inutiles. On n'aurait pas l'idée de nous forcer à apprendre l'indien au lycée, parce que ce serait absurde, et je pense que c'est tout autant absurde de n'avoir aucune flexibilité dans les cours. En ES, le seul choix qu'on a eu c'est l'option SES, ce qui ne représente rien et malheureusement n'apporte que peu.

Alors oui c'est stupide de comparer le lycée au master, on a pas la même maturité et pas la même lucidité quant à notre avenir. Mais au moins pour cette idée "d'optimiser" son temps, là où on a des programmes surchargés (qui a déjà fini un programme annuel d'Histoire de A à Z au lycée?) je pense qu'on y gagnerait à proposer plus de cours à options, c'est-à-dire avoir un cours de base (exemple 2h de maths par semaine en ES) et le lycéen choisit s'il préfère prendre une option maths pour se rajouter 2 heures, ou s'il préfère se rajouter 2 heures dans une autre matière. C'est un peu le système de l'option SES dont je parlais, je pense que c'est imaginable dans d'autres cours. Et du coup je parle de filière ES mais les filières pourraient disparaître avec un tel système. Pour autant tous les élèves auraient les connaissances de base avec leurs 2 heures de maths par semaine (et je prends volontairement une matière que je ne chéris pas vraiment). Et en plus ça permettrait d'inclure des cours qu'on n'a pas actuellement, comme du droit, de la programmation (et de mieux répartir la philo plutôt que foutre 4 ou 8 heures par semaine en dernière année pour bien dégoûter tout le monde).

Je m'éloigne du système québécois mais j'ai vraiment vu les avantages du Baccalauréat (leur nom pour notre licence) dans mon domaine d'études (les Relations Internationales), qui demande beaucoup de curiosité et où il est intéressant de se spécialiser, par exemple sur une zone géographique. Quand je compare à l'université française que j'ai subi, avec absolument aucune flexibilité, je sais très bien ce qui aurait été le plus bénéfique. (Pour dire, le master qui suivait cette licence ne permettait même pas de choisir soi-même son sujet de mémoire, tout le monde devait traiter la dissuasion nucléaire, peu importe si ça t'intéresse ou pas).

Bref, la France a un système de lycée pas super top selon moi, et ça se poursuit en fac. C'est vraiment dommage, surtout que ce serait sûrement pas la réforme la plus coûteuse de l'Histoire, donc à suivre.

PS: @mawt1 Lycée à Montréal? Stanislas ou Marie de France?

Perso une refonte de tout le système scolaire est à faire....
Je bosse dans un labo de recherche qui forme aussi des étudiants en master depuis 4 ans, et en 4 ans j'ai vu une chute de niveau et des compétences assez incroyable...

Refaire le bac oui pourquoi pas, mais il va surtout arrêter d'aller chercher à le simplifier pour que tout le monde l'ait... tout ça juste pour dire que le pourcentage de réussite augmente.

Déjà on voit avec ces histoires APB que les filières sont pleines à craquer et le niveau est tiré vers le bas au fur et à mesure parce qu'on accepte des gens qui ne devraient pas être là...
Maintenant ça se retrouve au niveau bac+5, et je trouve ça grave...

Citation :

POuaahahah, j'en aurai craché ma soupe si je mangeais de la soupe.

J'ai fait S option SI, j'peux te dire que les gars sérieux c'est pas chez nous qu'ils étaient.

@Stargateur
Si tu n'as pas commencé à bosser, il n'est pas facilement de s'en rendre compte.
Oui j'ai suivi une filière technique "théorique" où j'ai côtoyé universités et écoles d'ingé. Avec quelques stages.
Mais au final, quand j'ai commencé à bosser, je ne savais pas :
> Comment appréhender et cadrer un projet un peu complexe
> Comment mener une étude technique
> Comment gérer un appel d'offres
> Comment gérer la relation avec le client
> Comment appréhender les relations "politiques" chez les clients (pas la politique publique, on désigne par ce terme les relations entre personnes et entre services, d'autant plus complexes que la société est importante)
> Savoir utiliser professionnellement la triplette Excel/Word/PPT
> Savoir rédiger et présenter un document "professionnel" (quand tu es consultant, au final tu vends souvent du papier, donc tu peux difficilement pondre des "mémoires de stage" ...)
> Savoir être autonome et adaptatif
> Etc. etc.....

J'ai eu beau sensé être capé question édudes, la restitution de ce que j'y ai appris s'est résumée à savoir écrire et savoir compter. POINT. Je n'ai jamais eu besoin de sortir une intégrale ou une équation de méca des flux de toute ma carrière ! Exception faite de l'anglais.

Tout ce que m'a apporté mes études, c'est LA CAPACITE D'APPRENDRE. Du moins dans une certaine mesure, car je l'ai beaucoup plus développée en travaillant (quand tu es vendu 1k€/j sur des sujets que tu ne maîtrises pas du tout, c'est un puissant aiguillon pour s'adapter TRES rapidement).

Bref, à mon sens, outre l'apprentissage pour savoir lire/écrire/compter + acquérir un socle minimum de culture générale + les langues étrangères + développer une certaine capacité de travail, les études doivent avant tout être là pour :
1. Apprendre à apprendre ! Jamais on ne me l'a présenté tel quel durant les études. C'est à mon sens le plus important !
2. Développer la curiosité et l'ouverture d'esprit. Il y a tant de domaines à connaître et de choses à faire dans la vie, que c'est con d'être parqué dans des filières qui vous font pousser des œillères et ne nous apportent généralement pas grand chose dans votre vie professionnelle. Au mieux, ça vous permet de faire des stages et d'avoir du temps pour faire la fête.


Mon petit laïus ne concerne pas les formations techniques (apprentissages, BTS, médecine, etc.). Encore faut-il savoir très tôt ce que l'on souhaite faire...

@FMJ65
Ce que je ressens dans ton message, ainsi que dans mon département de fac, c'est que beaucoup de gens attendent que la formation leur apporte TOUS les outils qui leur seront utiles une fois en entreprise.
Le problème c'est que les formations sont trop peu nombreuses pour permettre la spécialisation que ça demanderait. Du coup l'option "cours à la carte" a du sens quand même, je trouve... dans une certaine mesure (il doit y avoir quand même des dépendances obligatoires, genre tu vas pas dans les cours poussés avant d'avoir validés les prérequis, etc).

Le fait de faire des cours à la carte, ça reporte la responsabilité de faire une formation pertinente sur la personne qui se forme. Je ne sais pas si c'est bien ou mal, mais clairement c'est ça le principe.
Sachant que dans une certaine mesure, quand tu suis des formations à la française, bien pré-établies, tu es quand même obligé de la compléter par toi-même à côté.

Du coup ça me semble pas idiot d'aller un peu plus vers le "à la carte" puisqu'on part du principe que tu es déjà censé t'auto-former à côté et donc guider toi-même ta formation. Surtout vu l'inertie de l'enseignement, la difficulté de prédire 5 ans à l'avance (durée de vie d'une maquette de formation) quels sont les sujets les plus porteurs...
J'aime bien l'exemple du subway, mais pour continuer dans la métaphore, tu peux par exemple à McDo commander un cheeseburger sans pain ni ketchup ni fromage, et en fait tu as un steak dans un papier. C'est bien, t'as choisi, mais mal. Du coup il faut quand même "forcer" quelques trucs je pense, reste à savoir quoi, comment, le dosage etc.

Du coup j'attend de voir ce qu'il propose concrètement le Macron, parce-que ça peut être très bien comme ça peut être un grosse daube son truc.

@Alex333

Pour Sciences humaines, c'est que par défaut ce programme n'a pas de math (car si tu veux être en RH par exemple, et bien tu en as pas besoin). Mais on peut prendre le cursus avec les maths pour augmenter tes choix à l'université plus tard (ex pour les écoles de commerce qui les demande). Sciences nat a déjà des maths par défaut en fait.

Pour la différence entre les aptitudes. Selon moi, un exemple que j'ai vu c'est que dans mon école de commerce les français comprennent rien à la comptabilité et aux mathématiques appliquées, et galèrent beaucoup au début contrairement au québécois où ces cours sont approfondis dans leurs lycées. (Donc je me dis que oui les Québécois sont meilleurs en mathématiques). Aussi les français doivent faire prépa pour justement faire des cours de maths. La prépa n'existe pas pour les québécois.

Mais aussi je dis pas que le système français et mauvais. Il y a plusieurs choses qui pèsent dans les deux systèmes. Le système français donne clairement un cursus moins spécialisé c'est vrai mais je ne trouve pas ça si mauvais.

@jeremyone

Marie de France

@ExploZe S'ils n'étaient pas avec vous alors je sais pas où ils étaient.
Ma S remonte à 4 ans et je peux te dire que dans mon lycée n'importe qui pouvait passer en ES, en L t'avais les filles et les nuls en sciences et en STG fallait pas y aller sinon tu te faisait racketter. (sans trop d'exagération)
Et j'étais pas non plus le gars super sérieux, mais en S le niveau est bien plus relevé et il faut être un minimum bosseur pour réussir à passer.
Et en général tous les petits branleurs qui sont au lycée par un concours de circonstance ne choisissent jamais la S car les maths c'est le diable pour eux.
Donc voilà tu ne peux pas dire que c'est pas en S que les plus sérieux vont(ou en tout cas les moins branleurs).

@Mr-poulet-du-33
Ça remonte un peu moi, 10ans maintenant aie, bon après mon ptit bled paumé est peut être pas forcément des plus représentatif ça je peux l'admettre.

Je préfère l'utilisation de "moins branleurs" la je suis d'accord ^^

Mais pour en revenir au message initial, si les matières sont choisis en principe c'est quelles intéressent en partant de ce principe, il ne devrais y avoir une mass de branleur plus faible que dans le système actuel