Jacqueline nous explique pourquoi en janvier 2020 elle se suicidera

@Lorihengrin : Et si ce n'est pas à toi, alors c'est à qui ? Sachant que lui n'est potentiellement pas en mesure de prendre cette décision, si cette dernière est la conséquence d'une pathologie.

Tu sais, on peut se sentir super fort, super confiant en ses capacités intellectuelles, en le fait d'être capable de prendre son destin en main sans avoir besoin de l'aide de personne, puis sombrer inconsciemment dans une dépression pour une chose complètement anodine. Parfois, il peut même s'agir d'une simple réaction purement chimique à un médicament pris pour une toute autre raison.

Et on n'est alors aucunement conscient de ce qui nous arrive. On ne se dit pas qu'on pense de travers parce qu'on est en dépression. Non. On a toujours autant confiance en nos propres capacités intellectuelles, sans se douter une seule seconde qu'elles sont en train de dérailler. On est persuadé qu'on a bien considéré la situation, en étant en pleine possession de nos moyens et ayant mobilisé toutes nos capacités, et qu'il n'y a de toute évidence aucune autre issue que d'en finir.

Dans cet état, tu es dans l'incapacité de te sauver toi-même. Si un tiers ne le fait pas pour toi, personne ne le fera.

C'est assez vertigineux de prendre conscience d'à quel point notre cerveau, notre "personnalité", ce qui nous caractérise au plus profond de nous-même et qu'on pense nous définir pleinement, qu'on pense immuable sans notre volonté, tient finalement à très peu de choses et peut se mettre à dérailler complètement à quelques molécules près. Et sans qu'on s'en rende compte.

@-Flo- a écrit:
Citation :

Bah voilà tu as tout dit en donnant toi même la réponse. J'ai jamais parlé pour les autres ou pour n'importe quel autre situations. Dans le cas précis les gens ont l'air de la jugé (même le journaliste un peu) car elle est en bonne santé et décide de mourir à tel date.

Bah c’est son choix elle fait ce qu'elle veut on n'à pas à s’en mêler et ça ne nous regarde pas. Si il y a des gens que ça regardent, ce sont les médecins, sa famille, les gens proches...

Ça me rappelle le cas d'un personne en état végétatif dont les parents/famille voulaient arrêter l'assistance respiratoire mais la conne de loi Française dit "non on aide pas les gens à mourir". Et d'ailleurs je crois que cette personne est toujours dans le même état depuis 10 ans. La souffrance (peut être ?) pour cette personne et ces proches.

Bref faut pas tout mélanger non plus entre quelqu'un qui décide de mourir de son plein gré (tel la mémé dans la vidéo) et une personne qui va se suicider car quelque chose va mal et c’est fait sur un coup de tête.

@mahad : C'est exactement mon point. On ne peut pas résumer ce sujet complexe à un simple "chacun fait ce qu'il veut".

Ce gars a bien résumé ce que j'ai retenu
https://twitter.com/MaelysPeyraud/status/1033414419781509120

@-Flo-

Oui peut être qu'il y a une pathologie, et alors ?
Je suis moi même atteint d'une pathologie psychologique qui altère mon comportement sur certains points et je ne considère pas que ça donne le droit à autrui de décider à ma place ce qu'il convient de faire "pour mon bien" et ce, que mes décisions soient ou non influencées par mes troubles.

Si je prend mon exemple, j'ai en permanence sur moi des papiers signifiant que je refuse toute greffe d'organe même si ma vie en dépend, que je ne souhaite pas être ranimé si mes fonctions vitales s'interrompent, ... je ne considère pas que qui que ce soit a le droit de décider pour moi d'outrepasser ces directives juste parce que peut être que je vivrai encore heureux pendant des années s'ils le font en dépit de ma volonté.

Et bien moi je considère que guérir quelqu'un d'une pathologie potentiellement mortelle, lorsque c'est possible (et que ça n'a aucune conséquence négative sur sa qualité de vie future), c'est un devoir. Ça ne nous viendrait pas à l'idée de laisser quelqu'un crever parce qu'il a une maladie curable affectant son coeur. Alors pourquoi devrait-on le laisser crever dans le cas d'une maladie curable affectant son psychisme...

Bref, sujet complexe, encore une fois.

Il n'y a absolument rien de complexe la dedans. C'est notre façon de voir la vie/mort qui rend la chose complexe, mais ça na pas lieu d'être.

Une personne qui a vécu sa vie et, à la fin qui décide d'en finir d'une façon " propre" est, je pense, le droit le plus fondamentale que nous puissions avoir. Et que des gens puisse être contre ça me fait vomir.

Avant d'être acceptée, cette femme à du passer des testes psychologiques pendant des mois, absolument tout à été analysé. Vous pensez qu'on peut débarquer dans cet institut et prendre sa petite potion dans la semaine ? Meh.

Et je pense qu'il n'y a rien de plus égoïste que ne de pas écouter les dernière volonté d'une personne qui veut en finir avec SA vie, au nom d'un quelconque concept social... Encore une fois, elle peut choisir sa mort. Combien aurait aimé pouvoir en faire autant ?

Citation :

bah et puis si ca famille veux pas, ça ne change rien.

@Escape : Quand je parle de complexité, je ne parle pas du cas de cette femme en particulier...

Le suicide, c'est comme la prostitution ou la drogue (désolé pour la comparaison maladroite), mieux vaut que ce soit autorisé et régulé, non seulement ça évite de faire chier les gens (par ex le cas des gars qui se jettent sur des voies publiques et qui bloquent toute une ligne), mais en plus là, c'est la même personne qui paye pour sa propre mise à mort, et pas la ville qui doit faire venir un tas de service pour se débarrasser du corps.

Pourquoi elle n'attend pas de commencer à ne plus se sentir autonome pour faire appelle à ce service?

Citation :

Surement parce qu'elle sait qu'arrivé à un certain point l'Etat Français lui interdira toute précise de décision sous prétexte qu’elle n'a plus toute sa tête et qu'elle n'est pas responsable de ses actes.

Quitte a ce qu'elle finisse en légume pendant des années dans un lit d’hôpital, par exemple.

je suis 38ans plus jeune qu'elle, et en moins bien bonne santé qu'elle, à n'en pas douter vu les problème de santé que j'ai, ça ,ma dégoute un petit peu, et en même temps, je n'aimerais pas finir comme un légume, à la place je préfèrerais mourir dignement, mais pour elle 2020 c'est à mon avis bien trop tôt pour quitter ce monde dans son cas.

Je vois là un bon exemple de ce que notre société produit : de la facilité.
On n'a pas plus à se déplacer pour bouffer, pour boire, pour s'instruire, et bientôt nous n'aurons plus à nous occuper de nos vieux, ils décideront par eux-même de mourir.
Super ! plus besoin de se prendre la tête maintenant.

Perso moi je trouve ça honteux et tellement égoiste de la part de cette vieille. Qui lui dit que son gamin demain n'aura pas un accident de voiture et besoin de sa mère, ou que sa petite fille n'aura pas besoin des paroles de sa grand-mère pour découvrir la vie.

Mais bordel, la seule chose qu'il nous reste ce sont bien nos ainés quand nous n'avons plus rien à nous raccrocher, et voilà qu'on les a tellement laissés de coté, leur montrant aucun avenir dans leur vieillesse, qu'ils préfèrent aujourd'hui mourir que de vivre dans une société inadaptée à la vieillesse.

Et le pire c'est qu'ils se justifient au nom de la sainte " automonie" pour ne pas nous emmerder, nous les plus jeunes. Mais croyez moi, un vieux qui vieillit dans sa famille, ne se pose même pas la question de mourir qu'il soit sénile ou non. C'est la solitude qu'ils les poussent à vouloir en terminer. Alors désolé non ! désolé mais pour moi cette vieille est juste symptomatique de ce que produit notre société  : de la solitude.

Et aujourd'hui sous pretexte de ne plus pouvoir "sucer des queues", ce qui la mortifie, c'est de finir ses vieux jours seules.

Je veux bien me porter volontaire si c'est juste pour une histoire de bite qu'elle veut donner fin à sa vie. Je la trouve très bien conservée.

@duffmatt

Je préfèrerais finir mes jours seul plutôt qu'accompagné de gens pour qui je suis une charge.
Accessoirement finir mes jours seul diminuerait le nombre de personnes qui seront tristes à cause de ma mort, ce qui serait positif, de mon point de vue.

Je n'ai pas peur de la solitude. Tant que je serai capable de lire des bouquins, d'écouter de la musique et de rouler à vélo, que je sois seul ou bien entouré, je ne ressentirai pas de sentiment de solitude.

Par contre j'ai atrocement peur de la dégénérescence de mes fonctions cognitives. J'ai peur de l'altération de ma personnalité quand la sénilité viendra. J'ai peur de ne plus pouvoir accomplir des tâches élémentaires par moi même et de devoir compter sur la gentillesse d'autrui. J'ai peur de laisser comme souvenir, celui d'une épave sénile après que les gens que j'aime m'auront connu dans cet état pendant 10 ans ...

Et je ne suis même pas encore vieux ... alors quand ça s'approchera, je pense que ça me terrifiera et que le trépas organisé en toute sérénité sera une option très envisageable même si je ne suis pas malade.

En fait c'est une interview d'une lobbyiste au point d'en avoir été vice-présidente.
Pourquoi ne pas le mentionner ?
C'est le minimum quand on fait un article sponsorisé.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/08/29/31003-20180829ARTFIG00195-jacqueline-jencquel-chez-hugo-clement-femme-courageuse-ou-lobbyiste.php

@rompich

Et alors ? Le type qui a écrit l'article dans le figaro, est lui ancien membre du Sfap, chacun prêche pour sa chapelle.

En attendant le lobbyisme religieux est infiniment plus présent et ça ne dérange personne !