L'humoriste Laura Calu parle de son agression

L'humoriste Laura Calu et son ami ont été agressés dans la nuit de vendredi à samedi à Paris.

Pour ceux qui ont la flemme de tout écouter, copie d'un article dessous.

En gros, ce qu'elle dit :
- Elle et son copain se sont fait tappé par des mecs dans un quartier populaire. Son copain s'est fait méchamment frappé et a perdu 2 dents. Un mec les sauve.
Ils appellent les pompiers et policiers. Ils arrivent 25 min après . Les pompiers les amènent à un hopital. Mais en fait fallait les amener ailleurs pour urgence dentaire.
Le pompier indique que elle et son copain doivent se débrouiller par eux-même pour aller à l'autre hopital Via taxi ou n'importe. Avec le copain sonné encore. Là bas, le copain se fait remettre sa dent provisoirement.
- Ils devront revenir plus tard à l'hopital pour se faire remettre ses 2 dents + controle. Mais apparemment l'hopital n'a pas fait de radio ou IRM (bizarre, de souvenir y a pas de problème pour faire ca quand y a un doute de trauma)
- L'an demain, ils reviennent porter plainte à la police du quartier. La police leur dit qu'ils pourront rien faire, que ces agressions sont fréquentes ici, agresseurs pas solvables pour réparation financière, ils feront 24h de garde à vue et c'est tout, etc. La police leur dit de faire l'enquête eux-même (questionner magasins s'ils ont une caméra de sécurité, etc.)
--> Coup de gueule sur le fait que rien n'est fait derrière : prise en charge santé bof, la police qui ne va rien faire. Que faire pour être en sécurité ? Mettre des caméras de sécu partout ? Plus d'argent dans la police/santé alors que impots déjà élevés (selon elle, 1/2 de ce qu'elle gagne)


La solution ? J'en sais trop rien même. Même si la police pouvait faire elle-même l'enquête des caméras de sécurité etc. Bah résulta idem. Garde à vue avec rien derrière. Pour moi du coup, je dirais des sanctions plus sévères sur ce genre d'agression ? (Je sais même pas si ca changerait quelque chose). Bref



Via huffingtonpost.fr :
Citation :

Putain, le monde part en couille!

Quand on entend ce genre d'histoire, ça donne clairement envie de faire justice soit même.

Et comment c'est possible une aussi mauvaise prise en charge?!

Pour l'instant dans la vidéo je me suis arrêté quand elle dit qu'elle ne comprend pas que le mec en voiture n'est pas descendu les défendre...Peut être parce qu'il risque a son tour d'y prendre sévère et qu'il le sait très bien.

Le fait de ne pas donner suite parce que ça ne portera pas ses fruits ça ne peut que les encourager a recommencer de plus belle!

si elle avait été agressé par des gilets jaunes la police aurait été plus prompte a aider.

Il est assez marrant de voir les (sur)réactions que suscite cette histoire quand on sait comment tout cela fonctionne dans la réalité, ce qui permet de très très largement relativiser le propos, voire de démentir franchement des contrevérités flagrantes. Et ceci en gardant en tête que toute cette histoire constitue la version des victimes, pas une vérité absolue.

Citation :
Citation :
Non, les pompiers ne se sont pas "trompés" d'hôpital.

Les pompiers (tout comme la sécurité civile, tout comme les associations agréées de premiers secours dans la même situation) contactent lorsque chaque prise en charge la régulation qui leur indique ce qu'ils doivent faire: rien de plus si la victime n'a rien ou presque, attente d'une équipe du Samu/Smur si au contraire c'est grave, transfert dans tel hôpital, etc. Si le transfert en service hospitalier est nécessaire, par défaut c'est dans un service d'urgences générales, le plus près possible, là où un examen clinique pourra être réalisé par une équipe compétente pour cela. En plus des dents cassées, il aurait pu avoir un trauma, une hémorragie ou n'importe quelle autre pathologie plus urgente encore.

Ce n'est PAS le rôle des pompiers de prendre l'initiative d'amener la victime dans un service spécialisé. Ce n'est PAS non plus leur rôle de rouler 30km pour rejoindre un hôpital supposément plus adapté. Leur rôle en l'occurrence, c'est de transporter la victime jusqu'aux urgences les plus proches, où elle sera prise en charge par une équipe médicale. Point.

Il n'y a aucune chance que ce soit les pompiers qui leur aient dit qu'ils "devaient se débrouiller par eux même pour aller à l'autre hôpital". C'est le service des urgences du premier hôpital, donc sous la responsabilité d'un médecin urgentiste, qui a considéré que l'état de la victime ne justifiait pas un transfert médicalisé. On peut comprendre que cette décision soit mal reçue par le couple en état de choc, mais elle est a priori normale: la victime a été prise en charge, transférée en service d'urgence, vue par un médecin qui l'a adressée à un service spécialisé. Si l'état de santé de la victime ne l'empêche pas de se déplacer et que l'urgence est relative, il est bien évident que ce ne sont pas les pompiers ou le samu qui vont jouer au taxi.

Bref, sur cette partie la réalité est à l'évidence très différente du blabla des victimes. Il est tout à fait possible (et même très très probable en réalité) que la prise en charge ait été parfaitement conforme aux standards et bien adaptée.

Citation :
Les victimes sont médecins? Elles sont capables d'apprécier la pertinence et la nécessité d'un examen plutôt qu'un autre?

Citation :
Citation :
La seule vraie maladresse des policiers, c'est d'avoir été honnêtes et réalistes.

On notera que la plainte a bien été enregistrée. Mais en l'absence de l'identité des agresseurs, en l'absence de témoins (sur pv), en l'absence de vidéosurveillance ou de tout autre élément matériel, c'est la triste réalité que l'enquête a peu de chances d'aboutir. Ce n'est même pas une question de moyens dans l'absolu. Imaginez-vous enquêteur, avec du temps libre et des moyens raisonnablement disponibles: vous faites quoi dans cette situation? Dans un quartier où il y a 10 bastons tous les soirs, vous convoquez ou entendez qui? On peut le déplorer pour la victime, mais il y a aussi un principe de réalité à garder en tête. Ca ne signifie absolument pas que la police ne fera rien, ça signifie qu'elle a peu de chance de réussir.

En l'occurrence, l'issue la plus probable si aucun nouvel élément ne fait surface, c'est donc effectivement un classement sans suite après quelque temps. Voilà le sens de leur message aux victimes, rien de plus.

Citation :
Là encore, ce n'est à l'évidence pas ce que la police leur a dit, c'est de l'interprétation. Ce qu'ils leur ont probablement demandé, c'est d'essayer d'appuyer leur plainte par tout élément matériel, en retrouvant un témoin présent, des images, etc. Grosse nuance.

C'est pas nouveau, des zones de non-droits s'étendent.

@Alex333 Citation :

lendemain ? parce que l'an demain ça veut rien dire XD

@Stargateur
Sauf le 31 décembre, à la rigueur.

@Srevo : Je suis d'accord avec toi dans les grandes lignes, et notamment concernant la prise en charge hospitalière. En revanche je te trouve un peu trop indulgent concernant la prise en charge judiciaire.

Le message envoyé est clairement le suivant : on ne lèvera pas le petit doigt, votre plainte restera un dossier de plus qui prendra la poussière jusqu'à son classement sans suite. Vrai ou non, ce n'est de toute évidence pas une chose à dire à une victime en état de choc.

Et surtout je trouve anormal, si c'est vrai, qu'il ait été demandé aux victimes d'aller elles-mêmes démarcher les commerçants pour demander leurs bandes vidéos ou un témoignage. Ça devrait être le travailleur d'un enquêteur.

Alors si ce n'est techniquement pas possible pour des raisons de moyens humains, très bien, ce n'est pas l'agent de police lui-même qui en est responsable et ce n'est donc pas à lui qu'il faut s'en prendre. Mais ce n'est pas pour autant une raison suffisante pour trouver ça acceptable et l'encaisser sans s'en plaindre. Si ce qu'elle dit à ce sujet est vrai, je trouve sa colère parfaitement légitime à l'encontre de l'institution.

Citation :
Non ce n'est pas le message envoyé, il s'agit d'une interprétation de ta part (partagée par la victime apparemment). Une interprétation compréhensible, justifiable, mais une simple interprétation. Autrement dit, c'est possiblement le message reçu mais pas le message envoyé, distinction qu'une victime déçue de la réponse tendra à oublier.

Le message envoyé serait plutôt "ne vous faites pas d'illusions". Ne pensez pas que 25 policiers et 5 magistrats vont être mis à plein temps sur l'affaire, que dès demain vous aurez les 3 mecs en cellule, qu'ils atterriront en prison quelques mois plus tard après vous avoir très largement indemnisés. Ce n'est tout simplement pas la réalité. La réalité, c'est qu'en l'absence d'interpellation sur place, de témoins ou d'éléments matériels, les auteurs seront difficiles à retrouver, et s'ils l'étaient, difficiles à condamner car évidemment ils nieraient tout, ou chargeraient les victimes supposées (alcoolisés? à l'origine de la rixe? etc.)

Je le déplore sans doute autant que toi, on a tous un côté justicier qui s'émeut face à l'injustice, mais encore une fois il y a aussi le principe de réalité.

Citation :
L'audition est très postérieure aux faits. Les victimes sont assurément encore affectées, et elles le seront peut être des années, mais pas en état de choc.

Citation :
Je ne peux que me répéter: attention à ne pas réagir à une interprétation subjective et partiale des victimes, qui ne correspond sans doute pas à l'exacte réalité.

A aucun moment les policiers n'ont dit qu'ils n'allaient rien faire. Rien ne dit que les enquêteurs refusent toute démarche. Ils ont simplement demandé aux victimes de rassembler, de leur côté, le plus d'éléments matériels possibles. Ce qui est normal, ce qui est logique, ce qui est habituel.

Il ne s'agit pas de faire reposer l'enquête sur la victime, il s'agit de la faire contribuer au maximum puisqu'elle est la plus à même de savoir qui était présent (vigile? commerçant?), où exactement les faits ont eu lieu, d'où venaient et où sont partis les auteurs, etc.

C'est un gain de temps et d'efficacité considérable si la victime peut dire "j'ai vérifié, ça s'est passé face à cette banque, qui a une caméra extérieure" plutôt que de laisser un enquêteur aller saisir les enregistrements des 35 commerces de la rue en espérant voir quelque chose.

@Srevo : Excuse-moi mais si on s'en tient à ce que relate la victime, il ne lui est pas dit "essayez de rassembler des éléments de votre côté, ça nous aidera grandement à avancer en parallèle de notre propre enquête". Ce qui aurait été un message parfaitement acceptable à mes yeux.

Mais si ce qu'elle dit est vrai, c'est justement l'absence totale d'évocation d'une enquête menée par la police qui suscite l'indignation dans le message qui lui est adressé.

Car quand tu dis qu'à aucun moment les policiers n'ont dit qu'ils n'allaient rien faire, tu fais référence à quelle indication contraire dans son récit ?

Welcome dans le vrai monde !
C'est moins drôle mais c'est comme ça.

Vis ma vie de sous-fifre des politiques.

C'est bien le problème quand tu fais partie de la majorité des gens, qui ne sont pas fils de x, avec ami y, ou quiconque disposant de moyen politique ou financier: tu as droit à la version au rabais de la justice. Celle qui fonctionne avec zéro budget, parce que le budget est déjà partit dans les affaires politiques, celles qui aident les copains et qui font réélire. Comme l'affaire des scooters volés des enfants de politiciens, avec test ADN et tout le tintouin.

...reusement qu'ils y a des spécialistes ici pour nous donner la bonne lecture des événements sinon on penserait que les victimes on vécues les choses avec leur "blabla" !

@Alex333

Citation :
La solution est simple, éviter de traîner dans des no-go zones... Ah pardon, cela n'existe pas. Du coup depuis on a inventé les quartiers de "reconquête républicaine", c'est politiquement plus présentable.

en voyant "humoriste" dans le titre, je m'attendais à un truc drôle... et c'est pas très drôle en fait

Ce que la vie m'a apprit, c'est de ne jamais répondre à une provocation.


Xi Jinping oskour