Hôpitaux en crise - Pénurie d'infirmières (entre autres)

Un coup de gueule que je soutiens à 100% !
Il manque des AS, des ASH, des IDE, des urgentistes, des anesthésistes, des paramédicaux ... ça fait des années que ça dure et que ça s'empire, jusqu'à ce qu'aujourd'hui il manque littéralement 3/4 du personnel dans certains services.



Crise Des Hôpitaux
(Vidéo uploadée sans autorisation )


20% de lits fermés : L’hôpital public en danger ?

Un mal qui touche aussi l'Allemagne :

Burn-out à l’hôpital | ARTE Regards
Publié le 2 nov. 2021

L'argent magique n'existe pas + le CAC40 a pété son record aujourd'hui + le Nasdaq a encore pris 1%.

EN PLEINE PANDÉMIE, LA CASSE DE L'HÔPITAL CONTINUE

Tellement réel !

Au cours de ces dernières années j'ai vu petit à petit l'enchevêtrement administratif se mettre en place :

Avec encore d'autres groupements et sous-structures...

Le cancer de l'hôpital c'est l'administratif ! Tenez-vous bien... Au lieu de faire appel aux multiples couches d'encadrements qui sont censés nous gérer, mon hôpital a eu la bonne idée il y a quelques années de faire appel, à grand frais, à un groupe privé d'audit pour "optimiser" l'organisation de mon service, comprendre par là supprimer du personnel !

Tiens, moi c'est tout autre chose qui m'a interpellé dans le passé, désolé pour le hors sujet un peu et c'est un ressenti basé sur l'expérience d'une connaissance qui réalisait des audits dans des structures hospitalières, sur le versant hygiène notamment.

Ma mère a été infirmière en clinique dans les années 70/80 et elle me disait que de son temps (dans les années 70/80), il n'y avait pas autant d'infections nosocomiales qu'à l'époque actuelle, en tout cas c'était son impression.

De l'autre côté, la connaissance me parlait du côté lourd et rébarbatif des formations/audit qu'il présentait dans ces hopitaux.

Du coup, d'une est ce que c'est réellement efficace ces formations hygiènes (j'imagine que c'est l'équivalent d'HACCP en hopital pour grossir le trait) et de deux, est ce que ça rajoute pas aussi une charge de travail pas nécessaire au personnel hospitalier (et du coup pour certains, une envie de sauter ces "nouveaux" protocoles sanitaires, comparés à ce qu'il pouvait se faire dans le passé) ?

Je ne dis pas que le sanitaire c'est de l'administratif, mais si c'est mal pensé, ça rajoute une couche au millefeuille.
Je trouvais ça d'autant plus mal fichu que ça coûtait une fortune ces formations/audit aux hopitaux.

on va terminer avec un fonctionnement comme aux Etats-Unis à terme si ça continue sur cette lancée... là par contre, je me poserai très sérieusement la question de quitter le pays

D'autant que là c'est l'hopital qui prend d'abord, mais les autres services publics, on est pas mal non plus, y'a une pénurie de prof qui se fait aussi sentir de plus en plus par exemple. C'est une lente agonie des services publics, orchestrée "savamment" par l'Etat

@Ubbos Dans les années 70/80 je ne pense pas que les maladies nosocomiales étaient aussi bien identifiées ni signalées qu'aujourd'hui.
Au sujet des mesures d'hygiène, je ne saurais dire si c'est pire ou mieux qu'avant, je pense que les cadences ont beaucoup augmenté et qu'il est plus difficile de limiter les contaminations lors de l'hospitalisation lorsque l'AS ou l'infirmière à 2min30 pour s'occuper d'un patient.

Je pense par contre que la SHA a vraiment révolutionné le lavage des mains, plus efficace et plus rapide qu'un lavage au savon. Par contre j'ai lu que certaines souches d'Enterococcus faecium, déjà problématiques pour d'autres raisons, auraient gagné en résistance contre la SHA ! Ce qui est à la fois impressionnant et inquiétant !

La principale différence entre les années 80 et aujourd'hui c'est l'antibiorésistance ! Autant elle a fait un bon puis s'est stabilisée voire a chuté pour certaines bactéries (le fameux Staphylococcus aureus Résistant à la Méticilline par ex.), autant certaines résistances ont été importé chez nous pour le plus grand bonheur des services de soins... Je pense par exemple aux Entérobactéries Productrices de Carbapénémases (KPC, NDM, OXA-48, ...) qui se répandent petit à petit chez nous alors qu'il y a un peu plus de 10 ans on lisait ça uniquement dans les bouquins spécialisés.

Il est possible aussi que la population de malades ait changé et que l'offre de soins se soit dégradée. J'ai des exemples en tête, d'histoire parfois improbables mais pourtant assez symptomatiques du manque de temps qu'on les AS et IDE pour respecter les consignes d'hygiènes. Je pense aussi que l'on embauche de personnel parfois peu scrupuleux voire carrément incompétent ou alors pressé par le temps et mal équipé, pour des tâches considérées comme subalternes mais pourtant essentielles : le bionettoyage. Un épisode de Cash Investigation se portait justement sur cette problématique :

Cash Investigation : le quotidien du personnel de nettoyage hospitalier

Bref, encore un coup du néolibéralisme ! En mettant en concurrence l'Hôpital avec des groupes privés on a empiré la chose... Pourquoi payer une ASH 1500€ + les cotisations patronales alors qu'ONET te propose le même service moins cher, certes à l'arrache mais moins cher !

@AymericCaron: merci, je n'avais pas pensé à cet aspect là et mince, c'est absurde d'être formé dans ces conditions là et de bosser comme ça.
D'autant que j'ai du mal à concevoir que ces économies de bouts de chandelle ne coûtent pas davantage en raison des complications de santé que ça puisse causer, c'est n'imp.