Les mathématiques et leur réputation

@Sebmagic Ma scolarité relève maintenant de l'histoire mais les pourcentages (et autres fractions) étaient abordés au collège, plus maintenant?

Je voulais juste dire qu'il me parait pour le moins audacieux de parler de "mathématique plaisir" à une classe d'âge alors qu'une part non négligeable a d'énormes lacunes dans la perception d'un problème concret et des différentes méthodes à employer pour les résoudre.
Je constate quasi quotidiennement la difficulté, voire l'impossibilité, d'abstraction, de mise en perspective de sujets réels et concrets. Pour moi ça relève de l'enseignement des maths.

Citation :

Pour moi ça illustre bien un des plus gros problèmes de l'enseignement des maths :

On note beaucoup les élèves sur leur faculté à dérouler un calcul (et ça reste très vrai même dans le supérieur si on étudie les "sciences dures")
Or, cette tâche fait surtout appel à la rigueur et à l'exécution machinale d'une procédure mémorisée, mais pas nécessairement à la logique et au raisonnement.

La major de promo en master de physique me disait : "Je ne comprends rien à la physique. Mais je connais les équations et la manière de les résoudre"

@vivaberthaga Si, au collège on voit encore beaucoup de choses applicables dans la vie courante, c'est pour ça que je parlais essentiellement du lycée. Au lycée, on commence doucement à faire des "vraies maths" comme je les appelle.

Notez que personne ne fait réellement de vraies maths dans son parcours scolaire. Peut-être un peu au lycée, par ci par là, mais ce n'est que pour préparer les élèves intéressés à des maths "pures" et théoriques qu'ils seraient amenés à rencontrer après le bac dans leurs études.

Je pense d'ailleurs que c'est là que ça bloque : la majorité des gens croit que les maths ont vocation à être appliquées autour de nous, alors que ce n'est pas vraiment le cas. L'application est davantage une affaire de physique, dont les maths seraient le langage.


@Baba-Yaga Je ne sais pas à quand remonte ton parcours collège mais je pense que les choses ont évolué positivement en ce sens. Premièrement, la dyscalculie peut être prise en compte dans l'évaluation, au même titre que la dyslexie ou la dysorthographie. Il faut mettre en place un PAP ou PAI pour obtenir des aménagements.

Deuxièmement, t'as eu la malchance de tomber sur un prof un peu con car, en général, les profs de maths valorisent aussi bien le calcul que la méthode. Par exemple, sur une question à 2 points, si le principe de résolution est compris mais que le résultat est faux à cause d'une erreur de calcul, je risque de mettre entre 1 et 1,5 selon la gravité de ladite erreur. Il n'y a plus beaucoup de profs qui mettraient 0 en barrant tout, à part les vieux cons qui ne veulent plus se faire chier à rentrer dans le détail.