La Société Générale - 5 milliard d'euros partis en fumée

Citation :
Un type chargé de contrôler les opérations change de poste et monte au front en conservant les codes d'accès à son ancien poste ?
Si c'est vrai, c'est complètement con...
Je reste surpris que Kerviel soit le seul à trinquer. J'ai de plus en plus de mal à croire qu'il soit seul responsable. Comme Pacha, j'ai hâte de savoir ce qu'il en dit. Et les enquêteurs aussi, tant qu'à faire.

À mon humble avis il n'en dira pas plus que ce que la SG lui demandera "généreusement" de dire.

Il est plus positif en terme d'image d'avoir un seul mouton noir agissant de manière isolée contre la volonté de sa hiérarchie, que de mettre en évidence tout un dysfonctionnement pyramidal au sein de l'organisation...

On ne connaîtra donc à mon avis jamais la vérité à propos de cette histoire opaque. (Et à vrai dire ça ne m'empêchera pas de trouver le sommeil !)

Citation :
Plus que ca, ce sont tous les systèmes boursiers et tous les produits financiers hyper-complexes qui devraient être remis en cause...

Tous les acteurs du système financier sont juges et parties, comme les banques, les cabinets d'audit, les agents de notation, les journalistes financiers...

Depuis l'affaire Enron ca semble évident mais bon... Je sais bien que cette histoire n'a techniquement pas grand chose à voir avec l'affaire Enron, mais il s'agit également d'une grave dérive de notre système financier, tout comme les subprimes ou l'explosion du coût des énergies...

Je ne suis pas collectiviste, je crois en l'économie de marché mais régulée contre les différents déséquilibres comme la spéculation, le chômage où l'entente, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Faut-il une grave financière mondiale pour que les gens se rendent compte de la 'merdâsse' immonde qu'est devenue l'économie mondiale? A quand une économie qui profite à ceux qui produisent la richesse?

Citation :

Bernard Maris sors de ce corps !


(merci pour les explications de tout le monde sur cette affaire )

J'aime beaucoup Bernard Maris




Société générale: de nouveaux soupçons de délits d'initié


Un administrateur a vendu pour 40 millions d’euros d’actions de la Société générale le 18 janvier, quelques heures à peine avant la chute des cours. Une association d'actionnaires porte plainte.


es révélations se succèdent à la Société générale, accentuant la suspicion sur d’éventuels délits d’initiés. L’AMF, dans un avis, indique que Robert A. Day, membre du conseil d’administration de la banque, a cédé pour plus de 40,5 millions d’euros d’actions le 18 janvier, au prix de 90,04 euros par action. Le jour même, le cours de l'action chutait de 8% alors que commençait à circuler les premières rumeurs sur l'ampleur des pertes de la banque française.

Par ailleurs, une fondation à laquelle il est «lié», selon l’AMF, la Robert A. Day Foundation, a vendu à la même date pour 4,5 millions d’euros. L’Association des actionnaires minoritaires (Adam) devrait déposer plainte dans la journée pour «délit d’initié» et «informations trompeuses» dans l’affaire de la Société Générale.

Plaintes en série

D'autres soupçons pèsent sur les agissements de Robert Day. Lundi déjà, l’avocat d’une centaine d’actionnaires de la Société Générale avait annoncé avoir déposé une plainte contre X auprès du procureur de Paris pour «manipulation de cours» et «délit d’initié». Ce même administrateur avait déjà vendu pour 85,7 millions d’euros d’actions de la Société générale le 9 janvier, révélait l'AMF. De plus, le 10 janvier, la Robert A. Day Foundation et la Kelly Day Foundation, une autre fondation à laquelle est lié l’administrateur, avaient respectivement cédé pour 8,63 millions d’euros et 959.066 euros d’actions. Une autre association, l’Association des petits porteurs actifs (APPAC), avait alors à son tour demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour «délit d’initié».

«L'administrateur n'était pas informé», selon la banque

L’intéressé, «comme les autres membres du conseil, n’était pas informé des pertes de trading» de Jérôme Kerviel avant la cession de ses actions, a indiqué mardi la banque dans un communiqué. Elle ajoute qu’ils n’étaient pas non plus informés que des dépréciations supplémentaires liées aux «subprimes» – les crédits hypothécaires à risque – seraient annoncées pour un montant de 2 milliards d’euros. Car «ces dépréciations et pertes ont été communiquées au conseil le 20 janvier».

Robert Day, 754e homme le plus riche du monde

Robert Day, 64 ans, de nationalité américaine, est administrateur de la banque depuis 2002. Son mandat, renouvelé en 2006, expire en 2010. Fondateur en 1971 à Los Angeles de la Trust Company of the West (TCW), groupe de gestion d’actifs financiers, il en avait revendu à Société Générale Asset Management 51% en 2001, pour 880 millions de dollars en actions soit 3,3% du capital de la Société Générale à l’époque.
Le magazine Forbes classait en août Robert Day à la 754e place des personnes les plus riches du monde.


Source : liberation.fr

Citation :

Pas surprenant, surtout

La surprise c'est qu'il se met vraiment à parler, en fait. Et même à balancer tout le monde. On dirait qu'ils n'ont pas été assez généreux.

Du coup la hiérarchie va trinquer aussi. Les actionnaires vont morfler. Le groupe va être racheté par un concurrent. Tout sera rentré dans l'ordre et on pourra reprendre

La cerise sur le gâteau, c'est l'administrateur qui vend 80 millions en actions deux semaines avant l'annonce officielle.

Citation :

+1
Le rachat n'est qu'une question de jours non ?

Sauf si notre président arrive à le contrer comme il en aurait apparemment l'intention.

Sauf si Bruxelles s'y oppose non ?

Citation :
c'est trop choux...

Dingo, tu es en forme, ça fait plaisir

Citation :

Faut pas non plus pousser mémé dans les orties.
Le rachat n'est surement pas qu'une question de jours.
Quand on voit combien de temps certaines fusions ou rachat ont mis, c'est un peu précipité.
On n'achète pas la Société Générale ( 150 000 employés, des filiales à gogo et des activités bien disctinctes) comme on achète du pain.
De plus, Daniel Bouton qui reste au contrôle et c'est déjà peut être pas plus mal. En temps de crise, changer de management est pas la meilleure chose à faire.

Ou alors cette rumeur d'OPA n'a vocation qu'a une seule chose: faire monter le cours de l'action et donc augmenter sa capitalisation.
Comme le disait d'ailleurs Françoise Giroud:
"Les Bourses ne traduisent pas l'état des économies, mais la psychologie des investisseurs"

A propos d'une éventuelle OPA...



FOCUS/Société Générale: le marché à l'affût d'une OPA


Paris (AWP/AFX) - Depuis l'annonce des pertes de Société Générale, les marchés sont à l'affût de la moindre indication d'une velléité de lancer une offre publique d'achat (OPA) sur le groupe bancaire, malgré tous les obstacles à une telle tentative.

«Sur le papier, Société Générale est totalement +opéable+, comme les deux tiers des sociétés du CAC 40. Et le moment est idéal, puisqu'elle a perdu près de la moitié de sa taille», souligne Jean-Pierre Pierret, stratège boursier chez Dexia.

La capitalisation boursière du groupe, qui dépassait les 70 milliards d'euros en mai, n'est plus que de 37 milliards d'euros, soit la 32e mondiale (elle était la 13e mi-janvier).

Une vaste part est aux mains du public (70%), disponible pour qui mettra le prix. Sans OPA, quelque 5,4% du capital de SG ont changé de mains le 24 janvier, jour de la révélation des pertes exceptionnelles, 3,3% le lendemain, 2,7% lundi ou encore 4,7% mardi. Officiellement, aucun actionnaire n'a franchi le seuil de 5% du capital.

«On entend des rumeurs dans tous les sens: une offre de BNP Paribas, de Crédit Agricole, d'Unicredit, de Barclays, d'autres encore... Beaucoup sont infondées. La seule chose claire c'est qu'il y a un intérêt stratégique autour de Société Générale», commentait un gérant de portefeuille.

Mardi après-midi, un chiffre précis a circulé: 92 euros par action que serait prêt à payer BNP Paribas, ce qui valoriserait la banque à 43 milliards d'euros. Le cours de la Société Générale a alors progressivement grimpé: +1% vers midi, +5% vers 15H00, +10% à la clôture à 78,45 euros.

Il suffirait qu'une banque laisse penser qu'elle prépare une offre pour que ce cours décolle.

«Mais d'une part il faut se souvenir que par deux fois, le noyau dur du personnel a déjà réussi par sa résistance à faire échouer de telles tentatives (en 1988 et 1999, ndlr). Et d'autre part, si les prédateurs attendent, Société Générale se sera refaite», estime M. Pierret.

Or, selon les analystes, les conditions sur les marchés financiers, avec un renchérissement du crédit, «pourraient rendre les acheteurs potentiels prudents» (Credit Suisse) ou même rendent une offre «improbable à court terme» (Citigroup).

Les analystes de la banque helvétique Credit Suisse s'étaient lancés mardi dans un passage en revue des prétendants, en ratissant large: «nous voyons douze candidats potentiels».

Parmi les plus sérieux, ils citaient la britannique Barclays, qui était prête à dépenser 63 milliards d'euros en octobre pour racheter ABN Amro.

«Stratégiquement parlant, une offre de Barclays serait un scénario possible. Nous croyons cependant que le risque d'intégration serait élevé car dans la gestion d'actifs, Barclays a plus une stratégie passive (une forte croissance des volumes face à une marge réduite), et Société Générale a plus une stratégie active», selon Credit Suisse.


Source : romandie.com
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Si on en croit cet article, Choupin et eider vous avez raison tout les deux : une annonce d'OPA fait bondir le court de l'action, mais si elle ne se réalise pas en quelques jours il sera trop tard.


D'après ce que j'ai entendu sur France Info, le projet actuel serait plutôt de renflouer le capital de la banque par des fonds franco-français, le fameux 'patriotisme économique', pour ne pas voir ce qu'il s'est passé aux USA où des banques ont été renflouées par des fonds chinois, singapouriens et émiriens, et bientôt russes...