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Shadowsong
Quel avenir ?
 0  #1
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Que nenni ! Ce topic ne sera pas un verset apocalyptique dont le seul but est de lancer d'innombrables lamentations.

Simplement, je m'inquiète un peu... C'est bête à dire, m'enfin, voici un rapide tour d'horizon :

Voilà ces derniers temps que l'on assiste à un bras de fer entre la Russie et les Occidentaux, qui condamnent différents actes russes, dont le dernier en date est la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Dmitri Medvedev a indiqué ne craindre ni l'Occident, ni une éventuelle guerre froide, bien que cette dernière soit indésirable. Pourtant, les choses semblent se mettre lentement en place, si l'on tient entre autres compte de l'installation sur sol polonais d'une partie du système de bouclier anti-missile américain, projet à l'époque lancé par Reagan puis George Herbert Walker Bush, et maintenant, son fils, Georges W. Bush.

La tension semble monter petit à petit, doit-on s'attendre à une escalade supplémentaire et finalement à l'explosion de cette bulle de provocations ?

Je rajouterais aussi qu'un Dmitri Rogorzine, ambassadeur de la Russie à l'OTAN, a comparé la situation actuelle aux tensions précédant... la Première Guerre mondiale (Tribune de Genève, édition du mercredi 27 août 2008).

Le monde va-t-il revivre une guerre généralisée, où pourra-t-on quand même compter sur les stigmates du passés, afin de ne pas retomber en arrière ?

La crise des subprimes était vraiment bien plus importante que l'on pensait... Je ne sais pas si c'est directement lié, mais je vois maintenant que de nombreux autres pays, les "intouchables" voient tous leur PIB diminuer, la croissance économique descendre de quelques points. Une crise économique ?

Changements climatiques et modifications géologiques jouent un rôle important dans mon inquiétude. Quel monde la génération de mes parents me laisseront-ils ? Finalement, maintenant que je suis un jeune adulte, quel monde suis-je en train de me construire ? Crise pétrolière ? Finalement, les options alternatives existent-elles, et seront-elles appliquées ? Certains gestes simples pourraient permettre des économies d'énergie assez conséquentes, mais pour cela, il faut un peu de volonté. Mais j'ai quand même bon espoir quant à ce point-là ; le mot "développement durable" est entré peu à peu dans le langage courant, de sorte que les Politiques semblent se tourner vers des solutions propres. Même s'il ne s'agit (pour le moment?) que d'un bluff politique, l'idée se fait de plus en plus présente...

Finalement, hausse du coût de la vie ? Chômage plus conséquent, où du moins, trouver un emploi semble plus difficile, m'enfin, ceci est une chose logique, compte tenu des modifications démographiques et économiques.

Mais une autre chose me turlupine, et cela est quand même un léger détail ; je viens de lire un article qui parle de la baisse de niveau en français. En effet, chiffres à l'appui, depuis environ 20 ans, le niveau moyen de français s'est lentement dégradé, et l'on retrouve maintenant dans les dictées des erreurs qui à l'époque n'apparaissaient pas. Finalement, quid de l'avenir des jeunes générations (plus jeunes que moi, les 14-16 ans de nos jours) ? L'éducation perd-t-elle de son impact et de son importance ? A l'heure du tout numérique et des solutions faciles, correcteurs d'orthographe incorporé, mondes virtuels en tout genre, globalisation et mondialisation, y a-t-il de quoi perdre espoir ?

Quand je me retourne et regarde derrière moi les générations d'étudiants qui passent par la même école que moi, c'est alarmant ; ils ne sont plus qu'une petite poignée à vouloir, à aimer découvrir et apprendre... Dans ma volée, nous étions vraiment énormément à avoir soif de savoir, sans pourtant oublier notre soif de plaisir et d'amusements, et aussi notre agacement face à certaines disciplines moins intéressantes, en rapport avec nos intérêts personnels.

Manque-t-il un leader ou une haute figure ? A certaines époques, on avait des leaders charismatiques, des guides, un Gandhi, un Camus, un Jacquard, que sais-je... J'ai aussi l'impression qu'il nous manque une figure philosophique ou pensante de niveau international, qui puisse pousser à des changements positifs...


Tout ça donc pour peut-être débuter un débat, récolter quelques avis divers. Je sais, à me relire, je fais très apocalyptique et très pessimiste, m'enfin, je le redis, comme je l'ai dis tout au début de mon petit texte, il ne s'agit pas de cela ; ce n'est que questionnement et interrogations, bien que, je l'avoue, l'avenir me semble incertain. Quels sont les valeurs qui nous restent ?

Contribution le : 27/08/2008 11:51
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eider
 0  #2
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Inscrit: 27/04/2005 15:31
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C'est un peu le foutoir ton post 😃

Sur la Russie : Ce qui m'amuse dans l'histoire c'est les Européens qui s'emmerdent à encourager la construction d'un pipe-line en Géorgie pour ne plus être dépendants du pétrole russe, et la Russie qui s'en empare les doigts dans le nez.
Va falloir qu'on trouve autre chose.
Ca sera sans doute une bonne occasion de faire encore avancer l'idée de l'après-pétrole et des énergies alternatives... et renouvelables.

Sur la Russie encore, on crie au scandale mais le principe d'autodétermination des peuples est à peu près respecté pour une fois (un dommage collatéral, sans doute) et les Russes n'ont pas tort quand ils nous envoient le Kosovo à la figure.
Le problème dans tout ça c'est qu'au Kosovo il n'y a pas de pipe-line, on a l'air fin...

La tension remonte parce que les Etats-Unis sont moins puissants qu'il y a 15 ans, la Russie, la Chine, l'Iran s'affirment peu à peu, on ne peut pas vraiment leur en vouloir même si leurs régimes politiques ne nous conviennent pas.


Sur l'économie : Compte tenu de l'émergence de nouveaux pays et de la hausse de la demande qui va avec (voilà que les Chinois se mettent à manger, maintenant !), la hausse du coût de la vie me semble incontournable a priori. Par contre à mon avis le chômage est un problème différent.


Sur l'éducation / les étudiants : Ca m'intéresse ce que tu dis, parce qu'en France on entend toujours le même discours, et on réforme tous les 6 mois l'Education nationale qui est en crise chronique depuis les mêmes 20 ans.
Le niveau des écoliers baisse aussi en Suisse ?

Quant aux étudiants qui se passionnent pour le savoir, c'est démodé. Pro-duc-ti-vi-té avant tout, les études doivent être utiles même si elles sont moins intéressantes. C'est lié à la hausse pressentie du coût de la vie, d'ailleurs.
Je ne sais pas vraiment si c'est une réelle motivation ou simplement une résignation, par contre.

Sur l'ensemble de ton post, le changement de valeurs... ma foi, je n'en sais pas beaucoup plus que toi 🙂

Contribution le : 27/08/2008 12:28
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-Flo-
 0  #3
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Effectivement c'est même carrément le foutoir... Si ton but était de lancer une discussion, tu aurais plutôt du te concentrer sur un seul thème plutôt que d'en aborder trois qui n'ont rien à voir entre eux.

D'autant plus que comme le dit eider, la vieille rengaine concernant le niveau d'éducation tient pour moi plus de la fable que du factuel. L'orthographe ne constitue pas forcément l'élément le plus pertinent pour y porter un jugement objectif.

En ce qui concerne le pipeline dont tu parles eider, il me semble que les Américains aussi en ont construit un qui traverse la Géorgie, et qui apporte d'ailleurs à l'Etat géorgien un revenu annuel considérable. Ils ont justement souhaité contourner par le Nord l'Arménie, en conflit avec l'Azerbaïdjan, pour établir une liaison entre l'Azerbaïdjan producteur important de pétrole et la Turquie, pour l'acheminement depuis la Méditerranée. Ce contournement stratégique de plusieurs milliers de kilomètres a couté extrêmement cher aux USA, ce qui explique l'énervement de ces derniers vis-à-vis de l'attitude russe. 😃

A noter aussi que Kouchner déclare ce matin que selon lui la Russie pourrait maintenant avoir pour prochain objectif l'Ukraine...

Contribution le : 27/08/2008 12:43
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Djizeus
 0  #4
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En ce qui me concerne, c'est complètement con, mais c'est peut-être ça qui va m'apporter ma fin du monde en 2012 !

En tout cas, c'est un bon début de scénario...

Voilà... je sors...

Contribution le : 27/08/2008 12:43
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Shadowsong
 0  #5
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Ah bah justement, j'ai voulu parler un peu de l'ensemble des éléments qui me dérangent un peu, c'était écrit en premier jet, sans relecture, j'avoue donc que ça doit bien être le foutoir, surtout qu'on passe un peu du coq à l'âne.

Concernant l'article que j'ai lu, il s'agit d'un article sur l'utilisation du français ; j'ai pris ensuite la liberté d'élargir le débat et parler de l'éducation en général, chose qui à l'époque m'avait un peu choqué.

Je vais donc "copier/coller" l'article sur la langue française, bien qu'en même temps, je repasse sur un article qui vise à créer un campus universitaire à Genève, afin de donner un second souffle à la cité de Calvin, du point de vue universitaire.

Voici donc l'article ! Mais z'avant, quelques explications sur le système scolaire à Genève :

Citation :
1 - Ecole primaire : de la première à la sixième (1P à 6P) (DES 6 ans !)

2 - Cycle d'orientation : de la 7ème à la 9ème (DES 12 ans !)

FIN DE L'ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE

3- Collège : de la première à la 4ème (dans le canton de Vaud, le système prévoit le collège en trois ans seulement) --> A la fin du collège : OBTENTION D'UN CERTIFICAT DE MATURITE, ouvre les portes de toutes les universités. (DE 15 à 19ans)

4 - UNIVERSITE


Citation :

DU PRIMAIRE JUSQU'A L'UNIVERSITE, A-T-ON SACRIFIE LE FRANCAIS ?

Des enseignants genevois déplorent une baisse de niveau et un malaise face au français. Un spécialiste dénonce ce "catastrophisme".

(par Sophie Davaris et Patrick Penel)

Maîtrisons-nous encore notre langue ? Chaque jour, les fautes d'orthographe surgissent dans les journaux, s'étalent sur les affiches de rue, s'incrustent dans les publicités ou les menus des restaurants. Partout, le français, langue rigoureuse, semble en haillons. Ce qui frappe, c'est que cette désagrégation progressive, dont certains s'offusquent, semble irréversible. Les regards se tournent vers l'école. A-t-elle renoncé à la première de ses missions ?
En France, une étude de 2007 a révélé une baisse du niveau orthographique en vingt ans. Un glissement de deux années scolaires s'est produit : en 2005, les élèves de 5e (12ans) atteignent le niveau de ceux du CM2 (10ans) en 1987!

Désenchantement

Faut-il se résigner ? Ou, au contraire, doit-on sursauter et exiger de l'école qu'elle empoigne le problème et enseigne à ses élèves les bases de la culture ? Car maîtriser le français ouvre les portes de toutes les autres disciplines ?
La Tribune (note de moua : La Tribune de Genève, quotidien genevois) a donné la parole à des enseignants du primaire, du cycle d'orientation, du collège et de l'université. Dans ces quatre niveaux, le désenchantement est fort, mais chaque échelon accuse le précédant.
Cette vision plutôt sombre, partagée par de nombreux enseignants, est toutefois contestée par certains spécialistes.
Tour d'horizon.

- Ecole primaire
"On a perdu une, sinon deux générations"
Pour Muriel Joyeux, enseignante fraîchement retraitée, "la baisse de niveau a suivi la réforme du français dans les années 80 et la rénovation. Les tests de lecture ont cessé. Certains élèves sont arrivés en 2P sans savoir lire. On nous a dit de ne plus faire de dictée car cela traumatisait les enfants! Au contraire, il faut les stimuler, leur donner des réflexes. La dictée, c'est un sport. Piqués au jeu, ils le prennent comme un défi. On a assisté à la déstructuration de l'enseignement. Aujourd'hui, beaucoup de classes ne font plus de vocabulaire, n'apprennent plus de listes de mots. Avec la suppression de la dictée, le manque d'exercice intensif en conjugaison et de travail systématique du vocabulaire, on a perdu une, sinon deux générations.
Une bonne moitié des enseignants utilisent les moyens d'autres cantons : Valais, Vaud, ou même les manuels français (note de moua : VERIDIQUE !!!). J'ai eu 800 francs par an de photocopies. Aujourd'hui, on refait des dictées. Mais l'élève a des points quelles que soient ses fautes..."

- "Au cycle, le niveau a chuté"
Ils enseignent depuis trente-cinq et trente-huit ans. Ils sont désabusés.

LUI : "Le niveau des élèves a baissé de façon considérable, pour ne pas dire dramatique. Il y a eu une vraie plongée ces dix dernières années. Les techniques fondamentales ne sont plus maîtrisées. Le pluriel est un mystère. Ils écrivent des choses qui n'ont aucun sens. "Lorsqu'il avous s'est sentiman", par exemple. Le cancer de l'école est que les normaux sont devenus anormaux. Le bon élève se cache. Les changements perpétuels de méthodes, de consignes, d'organisation déstabilisent les profs. On ne sait pas ce que l'on doit enseigner. En 8e, j'ai choisi Topaze, Les dix petits nègres. Aucune oeuvre complète n'est imposée. Une pièce de Molière ? Il faudrait vraiment chercher. Anne Frank ? Ce serait beaucoup trop difficile. On n'a pas de manuel. C'est hallucinant. Comment garantir un niveau comparable de formation sans manuel ? On pioche dans les brochures. Je fais des collages."

ELLE : "Beaucoup ne savent pas lire. Ils ânonnent, accrochent. Nous n'avons pas l'obligation d'étudier des livres francophones, les deux tiers sont des traductions. On en peut pas étudier la littérature au cycle. On n'a aucun matériel. Mais un classeur truffé de fautes. J'ai fait trois dictées avec un dictionnaire ; il y a eu entre 1 et 56 fautes. Jusqu'à 24 fautes, l'élève à 1.5 (note par moua : sur 6). A mon époque, l'école était un ascenseur social. Ce n'est plus le cas. Ceux qui réussissent ont des parents enseignants ou qui s'intéressent à l'école. Les bons élèves n'ont pas de vraie concurrence. Peu d'élèves de souche sociale moins chanceuse sortent leur épingle du jeu."

- Au collège, "c'est alarmant"
Cet enseignant voit des collèges "dépassés" par Pascal.

"Au fil des ans, on voit le niveau baisser. Il y a quinze-vingt ans, on pouvait lire le texte d'un élève directement. Aujourd'hui, c'est impossible. Sur une page, il y a entre 15 et 60 fautes. Le déficit est énorme. L'accord en genre, en nombre n'est pas maîtrisé. Il n'y a plus de notion grammaticale de base. Tout le monde se plaint. Mes collègues doivent faire de la grammaire avant de pouvoir faire de l'allemand. On en peut pas analyser un texte du point de vue stylistique. Les élèves juxtaposent des bribes de phrases. On est content quand il y a de la ponctuation. Le niveau de français est alarmant. Ils écrivent "appercevoir", confondent "ces" et "ses" ou "c'est" et "sait". On ne voyait pas ces fautes avant.
On s'attaque moins aux auteurs difficiles. Certains collègues contournent Pascal car cela les dépasse. Idem pour Montaigne ou Rabelais. Ils trouvent que l'on ne doit pas traumatiser les élèves avec ça. Un collègue me dit que ce n'est pas si grave. Dire cela, c'est mépriser l'aspect structurant de la grammaire. Il y a deux écoles : les laxistes et les exigeants qui passent pour inutilement sévères. L'université se demande ce que fait le secondaire. Et nous, on critique l'école primaire. Certains arrivent à avoir leur matu (note de moua : équivalent du bac) mais on a honte! Le français n'est pas éliminatoire. A l'époque, il fallait 3 de moyenne. Le DIP (note de moua : Département de l'Instruction public) est conscient du problème, mais que fait-il ? On ne veut pas driller les élèves (on passe pour fasciste si on prononce ce mot). Une idéologie diffuse se répand. On est bien moins ambitieux."

- A l'uni, 3 bons élèves sur 300
Un assistant en lettres estime que l'uni a baissé les bras.

"L'expression écrite n'est pas un enjeu majeur. Le niveau s'est sensiblement détérioré ces dernières années. Les étudiants écrivent mal. Cela me frappe. On attribue des points de style et d'orthographe, mais ils comptent très peu. Souvent, les professeurs font mine de penser que forme et fond ne sont pas liés. Ils sont prêts à déchiffrer un texte dont l'expression écrite est catastrophique, en sanctionnant très peu.
En deuxième année, on entraîne les étudiants à la dissertation. Bataille perdue d'avance ! Sur 300, seuls 2 ou 3 écrivent bien. Un étudiant qui écrit très bien, cela arrive tous les deux ans.
Souvent, la rédaction s'apparente à une liste de commissions, au style télégraphique. Ils répondent par points, par mots-clés. On a des étrangers tout à fait bons et beaucoup de Suisses romands très mauvais. Ce n'est pas simplement une question de langue maternelle. Les professeurs nient le problème car il est trop énorme. D'ailleurs, pas mal d'entre eux écrivent assez mal. Ce n'est pas un enjeu. Ceux qui restent sensibles à ces questions sotn un peu les derniers des Mohicans.
La dégringolade à l'écrit s'observe depuis dix ans. La lecture d'ouvrages littéraires est peu répandue. A la fin, les gens obtiennent leur licence au rabais. Ces très fréquent. De très mauvais étudiants décrochent le même titre qu'un bon étudiant. Il est assez difficile d'être éliminé. Cela est lié au fait que l'institution elle-même n'est plus assez sûre de ses acquis pour dire ce qui est correct et ce qui ne l'est pas. On a baissé les bras"

STATISTIQUES : AUJOURD'HUI, LES ELEVES ONT UN RAPPORT PLUS LEGER A l'ECRITURE

Les résultats de l'étude PISA 2006 mettent en évidence des difficultés dans l'expression orale et écrite à la fin des études obligatoires. Ainsi, 20% des élèves de neuvième année du cycle d'orientation connaissent de grandes difficultés lorsqu'ils se trouvent confrontés à un texte. Mais est-il pour autant possible de prétendre que l'école est intégralement responsable de la gêne grammaticale éprouvée par nos écoliers ?
Selon Bernard Schneuwly, doyen de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, "il paraît difficile d'affirmer sans nuance le fait que le niveau d'expression écrite se péjore ces derniers temps". D'après lui, "aucune étude sérieuse récente ne met en évidence une baisse des capacités réelles du français dans les écoles de Suisse romande. Ce discours catastrophiste date de 150 ans". Dans cette optique, il propose d'atténuer la responsabilité du système scolaire dans les transformations qui toucheraient l'expression des plus jeunes : d'une part, "les élèves ont un rapport plus léger à la langue écrite, puisqu'ils communiquent dorénavant avec des SMS et des petites notes. En quelque sorte, ils accommodent l'écrit à leur façon." D'autre part, contrairement à l'anglais, le français n'a pas subi de réforme sérieuse dans son orthographe.
Des changements, sans enlever à la richesse du français,pourraient contribuer à rendre sa grammaire moins "particulière". Toutefois, Bernard Schneuwly ne prend pas à la légère l'enseignement du français dans les écoles genevoises. "La formation des maîtres, au niveau primaire, comprend un renforcement de la grammaire depuis trois ans ; chaque étudiant doit mener des leçons pratiques d'orthographe avec des élèves, puis analyser après coup leur faculté d'enseignement." Dans le secondaire, la formation des enseignants comporte encore quelques incertitudes, "mais un effort particulier sera entrepris afin de sensibiliser les étudiants aux règles grammaticales de base. L'objectif est de leur donner des outils pour les aider dans leur enseignement, notamment au cycle."


(source : Tribune de Genève, 27 août 2008)

Je finirais en donnant un peu de mon vécu. Au cycle d'orientation, j'ai eu la chance d'avoir un professeur particulier, qui nous a fait lire du Camus (la Peste), du Albert Jacquard, de nombreuses revues littéraires, de la poésie (Rabindranath Tagore, l'Offrande lyrique), écouter de la musique Bob Dylan, faire de nombreuses dictées et dissertation. Grâce à lui, nous sommes arrivés au collège, mes amis et moi, avec un sacré bagage qui nous a été très utile.
Arrivé au collège, donc, j'ai eu en 3ème et 4ème année une prof très différente, qui mettait un point d'honneur à la bonne forme du français ; de nombreuses dissertations sur des textes magnifiques, des citations hors-normes. Avec elle, c'était la découverte de Montaigne, Rousseau, bref, de la bonne littérature.

Arrivé à la fin de mon cursus scolaire, avant l'uni, je souhaite quand même les remercier, car sans eux, mon dieu, qui sait ce que j'aurais pensé de la langue française. Ils ont hautement participé à la construction de mon actuel savoir en français, varié et de qualité, bien que maigre, puisque je ne suis âgé que de 19ans. Grâce à ces deux professeurs, j'ai pu faire épanouir ma sensibilité et trouver un style d'écriture propre, dont je suis heureux d'être le propriétaire, tel un forgeron avec son acier, j'ai forgé une plume qui m'est propre, toute empreinte d'une âme 🙂


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Mais z'à part cela, voilà que nous parlons un peu de l'apprentissage du français ; mais que pensez-vous alors du reste, de l'éventuel "spectre" d'une nouvelle guerre froide ?

Contribution le : 27/08/2008 15:19
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Invité
 0  #6
FantômeInvité
Citation :
Mais z'à part cela, voilà que nous parlons un peu de l'apprentissage du français ; mais que pensez-vous alors du reste, de l'éventuel "spectre" d'une nouvelle guerre froide ?


Le spectre d'une guerre froide me fait extremement peur. Plus les jours avancent, plus le ton monte. Les russes veulent montrer qu'ils sont redevenus une puissance mondiale, une grande puissance mondiale. Le seul moyen qu'ils ont de le faire, c'est de s'opposer aux occidentaux (europe + USA), sur certains sujets. C'est ainsi qu'ils ont engendré un conflit en Géorgie (je suis sûr et certain que ca vient d'eux, et non pas de la géorgie). Maintenant qu'ils ont mit le bordel là-bas, ils peuvent se permettre de continuer. Après l'invasion, vient la déclaration d'acceptation d'indépendance de deux territoires géorgiens.

Tous les faits et gestes de la Russie aura à présent pour but de contrarier les occidentaux. Mais de là à parler d'une guerre froide, je ne sais pas si on peut. Pour qu'il y ait guerre froide, il faut qu'il y ait deux partis. D'un côté la Russie, de l'autre côté les occidentaux. La russie est prête à tout, mais pas les occidentaux. Les USA ne sont pas libre en ce moment (déjà bien occupé par toute la merde qu'ils ont foutu un peu partout dans le monde...), l'Europe n'a pas le cran, ni une importance suffisante pour pouvoir jouer un rôle important...

La russie est donc dans un bon rôle. Elle peut pour le moment faire ce qu'elle veut, sans que personne ne vient l'embeter. Mis à part un "c'est pas bien" venant des occidentaux, rien d'autre ne leur arrivera !

Contribution le : 27/08/2008 16:11
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Shadowsong
 0  #7
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Toujours est-il que le conflit de la Guerre froide fût ô combien plus idéologique qu'un conflit "chaud", une guerre ouverte. Mais d'ailleurs, c'est après coup, ou lorsqu'on se retrouva au plein milieu de cette guerre idéologique que l'on se rendit compte de l'ampleur de la chose.

Peut-être que nous y sommes déjà ? Après tout, les Russes proclament faire ceci-cela, alors que le "reste" du monde s'y oppose, tout du moins ne l'accepte pas. Loin d'avoir un conflit idéologique lié simplement au soviétisme-libéralisme, nous voyons peut-être naître un autre type de confrontation.

Certains historiens font encore plus fort en déclarant que la guerre froide débuta... en 1917, date de début de la guerre civile, qui indiqua une tangente au libéralisme.

Contribution le : 27/08/2008 17:04
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papives
 0  #8
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La Russie est un pays "nouveau riche" avec tout ce que ca comporte d'arrogance et roulage de mécanique pour s'affirmer.
Jusqu'à présent nous assistons a une séance d'ouverture de grande geule entre eux et les Usa avec pour enjeux le contrôle des pipe-lines de Georgie mais vu le back ground mafieux des dirigeants russes, ca peut devenir dangereux car ils ont tendance à règler les problèmes de façon radicale.
Mais il faut avouer que les Usa n'ont pas fait beaucoup plus dans la délicatesse en Irak.
A mon humble avis,ce qui est intéressant, c'est la réaction mitigée de la Chine. Je ne pense pas qu'elle voudra mettre en péril son essort économique pour supporter le prestige de la Russie. Elle n'aurait rien à gagner à un conflit ouvert entre les deux autres grands. Un peu d'optimisme donc 😃
Pour le problème de l'enseignement, mon niveau ne me permet pas d'avoir un avis éclairé mais je peux juste dire que, malgré mes lacunes, je ne peux me plaindre en comparant mon français à celui de certains bacheliers. 😃

Edite: j'oubliais, pour la chine, en supportant trop ouvertement la Russie à propos de l'Osétie et l'autre région dont j'oublie le nom, risquerait un retour de flamme à propos du Thibet. Elle va donc user de diplomatie pour influer sur les choix russes.

Contribution le : 27/08/2008 21:25
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Shadowsong
 0  #9
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De ce que j'avais lu un peu concernant la Chine, c'est que justement, cette nouvelle puissance ne veut pas s'engager dans une lutte politique, mais davantage dans une grande lutte économique.

En effet, elle n'y verrait pas davantage, alors qu'elle commence à se forger une véritable réputation de leader économique, s'engager dans une augmentation du pouvoir décisionnel, outre celui qu'ils détiennent déjà économiquement.

La Chine va devenir un véritable géant - c'est déjà en quelque sorte le cas - mais ne souhaite pas devenir tel les Etats-Unis, à savoir une espèce d'état policier, ayant mis en place une véritable hégémonie.

Ma source : un article (que je n'ai plus), interview avec différentes personnalités de stratégie géopolitique, ainsi qu'un ministre chinois et différents experts chinois

Contribution le : 27/08/2008 23:13
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Passenger
 0  #10
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Moi je suis plutôt confiant au niveau français avec nos ministres habillés en grande marque ou en chaussure en plastique rose sans oublier notre chère Président!

Ouais je suis vraiment confiant pour le futur... Ou pas !

A part ça je pense qu'une troisième guerre mondiale est inévitable à ce rythme là...Tous les pays sont de plus en plus armés et ont des petites envies de contrôle sur leurs voisins etc...

Contribution le : 27/08/2008 23:45
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This morning I woke up in a curfew
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eider
 0  #11
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Citation :
Floooo a écrit:
A noter aussi que Kouchner déclare ce matin que selon lui la Russie pourrait maintenant avoir pour prochain objectif l'Ukraine...

D'ailleurs les dirigeants ukrainiens commencent à avoir les foies, la flotte russe est déployée sur la mer Noire, soit juste en face de la presqu'ile de Crimée, rattachée à l'Ukraine sous l'ère soviétique.
Et apparemment les habitants de Crimée ne sont pas contre un rapprochement avec la Russie.

Les Ukrainiens se sont donné un mal fou à faire leur révolution orange, qui a réellement divisé le pays entre europhiles et russophiles, les plus nombreux ont gagné, ils ont réussi à chasser la marionnette du Kremlin et à mettre en place, bon an mal an, un régime démocratique.
Et puis... on les a laissés à la porte de l'Europe et de l'Otan sans jamais leur répondre. Qu'ils se démerdent.

Et maintenant, on s'affole devant la Russie qui veut reprendre son bien. Il faudrait savoir ce qu'on veut...


Citation :
Passenger a écrit:
Ouais je suis vraiment confiant pour le futur... Ou pas !

A part ça je pense qu'une troisième guerre mondiale est inévitable à ce rythme là...

Dis donc, tu le prends bien, on dirait. La guerre mondiale approche mais on garde le moral 🙂

En fait ça m'étonnerait que la guerre éclate vraiment, tout comme la guerre froide n'a pas éclaté : la dissuasion nucléaire fonctionne (touchons du bois). On n'ira pas attaquer la Russie, parce qu'ils ont la capacité matérielle de nous anéantir. Et réciproquement. On a plus à y perdre qu'à y gagner, au final.
La guerre ne se fera qu'en périphérie des "blocs", chez les Géorgiens par exemple.
Et puis, on n'en est tout de même pas au niveau de tension qu'il y avait pendant la guerre froide. Pas encore, en tout cas.

Contribution le : 28/08/2008 00:43
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Passenger
 0  #12
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Inscrit: 27/03/2008 13:01
Post(s): 749
Citation :
Passenger a écrit:
Ouais je suis vraiment confiant pour le futur... Ou pas !

A part ça je pense qu'une troisième guerre mondiale est inévitable à ce rythme là...

Dis donc, tu le prends bien, on dirait. La guerre mondiale approche mais on garde le moral 🙂

En fait ça m'étonnerait que la guerre éclate vraiment, tout comme la guerre froide n'a pas éclaté : la dissuasion nucléaire fonctionne (touchons du bois). On n'ira pas attaquer la Russie, parce qu'ils ont la capacité matérielle de nous anéantir. Et réciproquement. On a plus à y perdre qu'à y gagner, au final.
La guerre ne se fera qu'en périphérie des "blocs", chez les Géorgiens par exemple.
Et puis, on n'en est tout de même pas au niveau de tension qu'il y avait pendant la guerre froide. Pas encore, en tout cas.



Ouais je garde le moral et puis je profite c'est ce qu'il faut!Et comme tu dis on en est pas au niveau de tension qu'il y avait pendant la guerre froide en tout cas pas encore...!
Perso je pense qu'un jour ou l'autre sa pètera et à ce moment là ça va partir en sucette d'un peu tous les côtés!
Peut-être pas cette année ni l'année prochaine mais qui sait, le futur nous le dira !
Contribution le : 28/08/2008 01:07
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This morning I woke up in a curfew
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IV-Snake
 0  #13
Je masterise !
Inscrit: 14/06/2008 11:44
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Bah c'est l'économie de la guerre ><

Mais bon l'humanité n'est pas prêt d'arrêter de se battre, il a toujours ce besoin en lui de violence pour ce manifester et imposer sa règle, c'est devenu un cercle vicieux.

Mais bon c'est vrai qu'ils font un peu chier quand même ><
Après les 2 grandes guerres on dirait qu'aucune leçon n'a été tiré, en même temps c'est à ça que sert le passé, éviter de refaire les mêmes erreurs pour que le monde puisse avancer, mais après ces années la nouvelle génération est arrivée et n'a toujours pas comprit que se battre ne résout absolument rien et que cela n'amène que de la vengeance, de la tristesse ainsi que cette morale que l'on a encore oublié, dois-je rappeler que nous vivons tous sur la même petite planète ? et que notre but n'est pas de la détruire mais de la préserver! une des choses que nous faisons si bien d'ailleurs...

Contribution le : 28/08/2008 01:10
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i am no hero, never was, never will be... i am just an old killer...
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