Mes vacances afghanes

Le spectre menaçant d'un krach boursier me donnait des envies d'escapade. Je pensais dans un premier temps baguenauder le long des derniers contreforts du djebel Ansariyya en Syrie mais, calamité, là encore on y parlait de krach. :-? Je repoussais plus en avant mes velléités exploratrices et optais plutôt pour l'Afghanistan.

Pile poil, il se trouvait que je venais de tomber, mi-septembre, au hasard des rayons du libraire qui s'agite depuis 1954, sur la dernière mouture du "petit futé" consacré à l'Afghanistan. Voilà qui aurait pu prêter à sourire, n'eussent été nos 10 soldats morts, près d'un mois plus tôt, dans la vallée d'Uzbeen.

L'incongruité de la parution n'avait pas échappé non plus à la rédaction des Echos dans son édition papier du 15 septembre :

"« Ce guide était prévu depuis plus d'un an », se défend-on chez l'éditeur. « Nous avons été pris de vitesse par les événements. » Argument un peu court, qui n'excuse pas le reste. Le reste ? Un mélange abscons où les conseils classiques aux voyageurs - il y en a ? - côtoient, c'est bien le moins, les appels à la vigilance. « Pour le visiteur, la décision de partir en Afghanistan émanera sûrement d'une réflexion bien mûrie », peut-on lire en ouverture du précieux fascicule. En toute logique, c'est par Kaboul que commence la visite. Ah, Kaboul ! Son musée national notamment, un « immanquable » selon « Le Petit Futé », « malgré les impacts de balles et le terrain encore miné ». Kaboul la dangereuse, tout de même, où il est recommandé de sortir plutôt en milieu de journée, car, « généralement, les attentats ont lieu très tôt le matin ». Et si vous êtes en voiture, « il est préférable de ne pas stationner trop longtemps à côté d'un char ». On n'est jamais trop prudent.

Rendez-vous ensuite à Kandahar, mais attention : « Evitez le bazar, surtout les femmes », nous dit le guide. « La criminalité se développe assez vite et les attaques suicides sont fréquentes. » Pour minimiser les risques, une astuce : évitez de vous rendre en Afghanistan en été, « souvent assez meurtrier », peut-on lire en page 252. Et si ça tourne mal, rendez-vous sans hésiter dans l'hôpital militaire le plus proche : « En fonction des disponibilités, les civils sont acceptés. » Reste, pour se détendre, le palace, comme le Serena Hotel de Kaboul, « au jardin magnifique et reposant », dont on rappelle, quatre pages plus haut, qu'il fut l'objet, en janvier dernier, d'un attentat coûtant la vie à sept personnes."
:bizarre:

Le site du petit futé consigne désormais la très savoureuse recommandation : "Le pays est interdit (liste rouge du Quai d'Orsay), en guerre et donc très dangereux mais vous pouvez le découvrir et voyager de chez vous avec le Petit Futé de l'Afghanistan. ":-D

Le "petit futé" réinvente le voyage intérieur, instructif et économique. Futé, non ?

j'attends avec impatience le guide sur la Corée du nord !

C'est splendide !

Un collector comme celui-là, si ça se trouve ils vont le vendre à la pelle

Génial ce guide.

ça ressemblerait presque à une blague du petit futé.

à quand un guide sur le pôle nord? le pôle Sud?

Citation :

C'est une belle pirouette. Le reste veut simplement dire qu'il faut se dépècher d'y aller tellement les choses changent vite et tant qu'il y reste des hôtels. 5si on veut profiter des prix intéressants bien sur.

On doit pas dire "Mes vacances avgandes" normalement?

Citation :

Si tu cite des maîtres maintenant :gratte:

Citation :

J'ai dû oublier le ":-D".

Citation :

Je me demande parfois si Ségolène a ramené quelque chose de Hollande... :gratte:

ne pas oublier de ramener un souvenir afghan:

Après Jolo et son Abou Sayyaf-travel tour, il y a bien eu des voyagistes, comme Cosmopolis, pour proposer naguère des circuits en Afghanistan.