Le Vrai Spiderman

PVR #19 : LE VRAI SPIDERMAN - ALAIN ROBERT

Mouais. Ce reportage a au moins le mérite d'exister !

Deux remarques sur Alain :

1. Son handicap n'est pas virtuel ni exagéré, à tel point qu'il est assez incompréhensible qu'il arrive encore à grimper à un tel niveau ! (voire à grimper tout court)

2. Ses ascensions de building sont certes spectaculaires et médiatiques, pourtant ses perfs en solo les plus exceptionnelles ont été réalisées en falaise. Et s'il devait y en avoir que 2 à retenir, ce seraient les incroyables solos de La nuit du lézard à Buoux (8a+ - 1991) et de Polpot (8a, 250m - 1996) au Verdon. Des voies tellement aléatoires et morpho qu'elles laissent toujours sans voix 20-25 ans plus tard. Même à l'aulne des perfs plus actuelles, dont celles d'Alex Honnold en solo ou d'Adam Ondra en grimpe pure, cela reste absolument ahurissant !

Pour autant, se lancer dans des solos à ce point aléatoire quand on a 3 gosses à la maison .... :gratte:

Citation :

Oui on lui a souvent reproché ce côté "irresponsable". Il répond généralement que c'est son métier et que c'est un risque contrôlé comme il peut y en avoir dans d'autres jobs.

Mais il n'est pas complètement fou non plus. Il lui est arrivé de mettre fin à une ascension en plein milieu d'un building lorsqu'il voit que cette dernière devient trop dangereuse.

En tout cas force est de constater que jusqu'ici il n'est pas mort

Mais bon au delà de tout ça il n'en s'est jamais caché, il considère la vie comme un jeu. L'escalade c'est tout pour lui.

@davinel
Quand tu fais La nuit du lézard en solo, ce n'est absolument pas un risque contrôlé, surtout quand tu es à ton niveau max.
OK ce n'est pas de l'à-vue, il l'a surement méga travaillé avant de se lancer. N'empêche, en rajoutant la pression psychologique de l'enjeu, je ne serais pas étonné qu'il y avait plus de "chance" d'y laisser la peau que de l'enquiller !
L'escalade et l'alpinisme sont des activités un peu spéciales, avec un rapport au risque très particulier. Je me rappelle de feu Tomaž Humar, très fort alpiniste slovène, qui disait à propos de son ascension solo de la face sud du Dhaulagiri en 1999 qu'il se donnait 1 chance sur 3 de passer. Et vu le bonhomme, ce n'était pas des fanfaronnades. Feu Jerzy Kukuczka aimait bien aussi ce genre de petit jeu ... et bien d'autres. Je ne connais pas beaucoup d'autres activités où l'on joue avec ce genre de probabilités, à par peut-être le flying suit. Mais bon ce n'est pas tout à fait pareil non plus.


L'escalade des buildings, c'est effectivement autre chose. Techniquement c'est beaucoup plus facile pour lui. Au-delà, il y a la longueur de l'effort à gérer + les impondérables comme la variabilité du grip des parois, le changement de matière, le fait qu'elles peuvent être plus ou moins sales, plus ou moins graisseuses, le changement de structure, le bruit environnant, les idiots qui veulent t’agripper, etc ... N'empêche, même si cela est devenu pour lui une routine, il a tout de même failli laisser la peau à 2 reprises en grimpant la Tour de Défense. Il s'en est fallu de peu !
Son livre n'est pas inintéressant. Surement difficile à trouver désormais.

@FMJ65 Non ça va son bouquin tu le trouves facilement sur les sites de vente en ligne, perso je l'ai lu en format numérique via l'application Kindle.

En tout cas merci pour tes précisions, tu as l'air bien calé sur le sujet

J'aime bien comment c'est raconté
Intéressant

@Skity Merci c'est gentil