Red Orchestra 2

Nous sommes le 12 aout 1942, je me fais secouer par mon instructeur et me retrouve à coups de pieds au cul sur le champ d’entrainement. On me fait courir, ramper, accroupir et tâter un peu de toutes les armes, histoire de me faire la main rapidement. Arrive le 31 aout 1942, l’heure est à l’action, la vraie dans la sueur, les pleurs, les cris, le sang de mes compatriotes et compagnons d’armes. On attaque, on défend, l’action est intense, les nerfs sont mis à rude épreuve, ma vision se trouble sous les bombardements et les tirs ennemis.

Nous avançons et prenons les positions ennemies les faisant se retrancher mais ceux-ci n’ont pas dit leur dernier mot et reviennent de plus belle pour reprendre les positions perdues, mais nous travaillons en équipe et les retenons. Nous sommes limités en renfort il faut faire attention à ne pas les gaspiller mais, pour couronner le tout, le temps joue contre nous en attaque. Je traverse une zone découverte, me couche au sol, mange de la terre, me redresse et me remet à courir, j’arrive à l’abri dans une maison ébranlée par cette guerre. Je commence à récupérer mon souffle après cette longue course quand je croise un ennemi, il me tire dessus mais me rate j’en profite pour m’approcher et l’occire avec ma baïonnette alors que les coups de feu raisonnent.
Il tombe ma vision s’assombrit, je regarde à mes pieds le corps de l’ennemi chaudement tué et vois tripes et boyaux mais ceux-ci m’appartiennent. Ce n’est pas une simple hémorragie que je pourrai soigner, je viens de me faire toucher par un autre ennemi au loin. Il n’y a aucun endroit où être en sureté et la mort frappe sans prévenir ; je tombe dans la douleur et les cris très rapidement. Après une victoire durement obtenue nous passons à une autre zone et voyons l’expérience gagnée lors de cette confrontation en montant mon niveau.

Nous voilà donc dans un jeu immersif autant du coté auditif qu’au niveau de l’action en utilisant un mode de couverture qui ne passe pas à la troisième personne et reste en mode fps, ce qui intensifie cette immersion. La puissance et le feeling des armes se ressent lors des tirs, surtout quand on touche et que l’on voit l’impact de celles-ci sur nos ennemis ou sur nos alliés.
Pour revenir au niveau sonore, on peut apprécier l’ambiance sur le champ de bataille avec les cris de guerre, de douleur de nos alliés et de nos ennemis proches ce qui laisse le doute quant à qui est en train d’agoniser dans la pièce voisine, vu qu’en plus les voies sont en anglais avec des « accents » trop peu reconnaissable.

Certes niveau graphisme on est loin de ce qu’il se fait actuellement, c’est quand même l’UT Engine 3 modifié (apparemment) et le jeu n’est pas exempt de bugs loin de là. Cela est regrettable mais n’entache en rien le plaisir de jeu, du moment qu’on arrive à entrer en partie, mais l’éditeur est assez à l’écoute et si les joueurs font remonter un minimum les bugs, ils seront les corriger rapidement. Sachant que Tripwire a déjà prévu des patchs et de rajouter des maps gratuitement.

Niveau game play on retrouve les classiques déplacements accompagnés de la possibilité de se coucher et de se pencher. Attention toutefois car on n’est pas équipé d’armure ou autres babioles technologiques. On est un simple bidasse de la seconde guerre mondial et on se fatigue à trop courir. On ne peut pas encaisser plus de deux balles sans mourir, ou alors il faut avoir le réflexe de faire un bandage sur la blessure en sachant qu’on en a que 3 à disposition, après la mort lente arrive en cas d’hémorragie.
On trouve aussi différentes classes avec leurs spécialités, un système d’escouade avec une limite de classe dans celle-ci, sachant que dans chaque équipe il y a aussi cette limite de classe ce qui évite bien d’être inondé de sniper.

Pour le game design les maps sont très bien achalandés et bien conçus, avec moult passages possibles et différentes positions de tir mais jamais de positions sécurisées, il faut sans cesse penser à bouger. Les animations des personnages sont pas mal foutues, ainsi que leur skin, en parlant de ça, il m’arrive d’hésiter à tirer sur certains par crainte de tuer un allié car de loin ou de nuit, la différence entre les deux camps se joue juste sur un uniforme plus ou moins clair, du moins pour ma part.

En bref :
On se retrouve entre les mains d'un fps immersif et jouissif avec une certaine stratégie et un travail d’équipe à faire pour rester en vie un peu plus de 10 secondes, le mieux étant de communiquer avec son escouade via teamspeak, mumble ou autre logiciel. Un feeling et une impression de puissance se dégage des armes que l’on retrouve malheureusement dans trop peu de jeux. Un système de couverture qui ne casse pas l’immersion avec une vue à la troisième personne, un système de stress sympathique.
On a donc affaire à un jeu certes dépassé graphiquement, mais compensé par son ambiance, ses armes, son feeling, son champ de bataille jusqu’à 64 joueurs est bien architecturé. L'intensité des combats se ressent et fait bien monter le stress.
A noter les bugs qui trainent encore mais qui devraient disparaitre entachant un peu le constat mais ne gâchant pas le plaisir, en tout cas, pour les bugs que j’ai rencontré.

A qui s’adresse le jeu :
A tous ceux qui aiment les vrais fps sans fioriture et à qui la mort ne fait pas peur, ainsi que ceux qui aiment l’atmosphère et les armes de la seconde guerre mondiale.