Je viens d'arriver  ![]() Inscrit le: 29/10/2021
Envois: 86
Karma: 132
|
 Re: Voilà pourquoi on prend un second chien
2
Ensuite c'est pas one-size-fits-all, hein. Ya un tas de chiens qui supportent pas l'agitation ou d'avoir à partager leur humain. J'ai ramené successivement une vingtaine de chiens des rues chez moi, mon chien a toujours voulu qu'on le laisse tranquille et tout seul.
|
Je suis accro  ![]() Inscrit le: 30/11/2011
Envois: 907
Karma: 2147
|
 Re: Voilà pourquoi on prend un second chien
3
Je comprends pas bien ce qui a pris Koreus de partager un tel article. Ceci dit, avec le recul, c'est la chose la plus mignonne que j'ai vu en une semaine, et ça m'a réchauffé le cœur.
|
Je suis accro  ![]() Inscrit le: 15/7/2020
Envois: 996
Karma: 502
|
 Re: Voilà pourquoi on prend un second chien
0
Pourquoi prend-on un chien ? Si ce n’est pour combler un vide affectif et projeter sur un animal qui n’a rien demandé ses sentiments et ses peurs.
Loin d’être un acte de bienveillance, la détention d’un animal de compagnie relève bien souvent d’un égoïsme déguisé et d’un narcissisme exacerbé. Les propriétaires d’animaux s’imaginent sauveurs, alors qu’ils ne font que satisfaire leur propre besoin de domination et de contrôle. Ils enferment un être vivant dans un cadre domestique, le privant de son essence sauvage, tout en se convainquant qu’ils agissent pour son bien. Cette illusion est renforcée par une tendance à attribuer à l’animal des sentiments humains qu’il ne possède pas, créant ainsi une relation biaisée et illusoire.
Philosophiquement, l’homme a toujours entretenu un rapport ambigu avec l’animal, oscillant entre exploitation et vénération égoïste. Tantôt considéré comme une extension de lui-même, tantôt réduit à une simple marchandise, l’animal n’a jamais trouvé de place véritablement juste dans la hiérarchie anthropocentrée. Ni tout à fait une personne, ni strictement un bien, il oscille dans un entre-deux qui ne lui laisse aucune autonomie ontologique. Pourtant, c’est précisément ce que font les détenteurs d’animaux : ils interagissent avec eux comme s’ils étaient des personnes dotées d’une intériorité comparable à celle de l’humain, tout en les possédant comme de vulgaires objets dont ils décident du destin selon leur bon vouloir.
D’un point de vue clinique, la possession d’un animal de compagnie révèle des mécanismes psychologiques bien précis, souvent teintés de narcissisme et de besoin de validation. L’animal devient un réceptacle d’affection inconditionnelle, un être soumis qui ne remettra jamais en question son maître. Cette relation asymétrique conforte l’humain dans un rôle de protecteur omnipotent, le plaçant au centre d’un univers affectif où il détient tous les pouvoirs. Cette quête d’un amour inaltérable ne traduit rien d’autre qu’un refus d’affronter les incertitudes et les compromis des relations humaines. L’animal de compagnie est domestiqué, contraint à des habitudes qui lui sont étrangères, privé de toute forme de liberté. On lui impose un régime alimentaire, des horaires de promenade, des interactions sociales choisies par l’homme, sans jamais lui laisser le choix. En d’autres termes, on le réduit à l’état d’objet animé, niant ainsi sa véritable nature et lui refusant toute autodétermination.
En définitive, prétendre œuvrer pour le bien-être animal en adoptant un chien ou un chat relève d’une profonde hypocrisie. Si le véritable amour de l’animal existait, il ne se manifesterait pas dans la détention, mais dans la reconnaissance de sa nature propre, dans le respect de son indépendance et de son autonomie. L’acte de possession est un aveu de faiblesse humaine plus qu’un geste de générosité : il traduit une incapacité à supporter la solitude et à accepter la complexité du lien avec l’altérité véritable. Il est la démonstration flagrante d’un amour intéressé, d’une satisfaction personnelle sous couvert de bienveillance. Dès lors, la possession d’un animal de compagnie ne doit plus être vue comme un geste altruiste, mais bien comme une forme d’égoïsme profondément enracinée dans le narcissisme humain, maquillée sous les apparences du soin et de l’affection.
|