@groskiff :
L'arc se crée par une ionisation du milieu isolant, cette ionisation a lieu d'autant plus facilement que les surfaces conductrices sont proches.
Une fois ionisé, le gaz crée un canal conducteur qui entraîne le reste de la charge présente sur la surface de départ. L'arc continue alors, même si les surfaces s'écartent l'une de l'autre et pour autant que la différence de potentiel reste suffisante, mais plusieurs ordres de grandeurs sous le champ électrique critique sont nécessaires pour ioniser l'air.
En effet, le champ disruptif de l'air est évalué à 3600 kV/m pour de l'air sec à la pression atmosphérique et au niveau de la mer, il peut descendre à un seuil de 1000 kV/m dans un air saturé en humidité, ceci pour des distances inter-électrodes proches (de l'ordre du millimètre ou du centimètre). Pour des distances plus grandes, ce champ disruptif est encore plus élevé.
La position d'un arc électrique est stable : une fois qu'il a trouvé le chemin le plus court, il y reste. En effet, l'énergie de l'arc y est la plus faible que suivant n'importe quel autre chemin puisque dans l'arc, contrairement au milieu environnant, l'air est déjà ionisé.
Un courant traversant un arc électrique est généralement intense (voir intensité électrique) et variable. C'est pourquoi un arc électrique cause de fortes perturbations électromagnétiques, un capteur électrique peut difficilement trouver sa place en sa proximité.
De nombreuses expériences ont montré que l'arc demeurait électriquement neutre. Cette neutralité ne peut être obtenue que par un courant ionique en plus et en sens inverse de celui des électrons. Dès lors, il y a un transfert de matière, sous forme d'ions métalliques, d'une électrode à l'autre, dans tout arc électrique. Ce transfert explique l'usure des surfaces d'où partent les arc électriques,, comme cela peut aisément être constaté par l'usure des fusibles ou des bornes des relais électriques.
L'établissement d'un arc électrique peut être favorisé par émission thermoïonique, en particulier dans le vide, par échauffement des électrodes conductrices. Comme les électrons de ces surfaces gagnent en énergie, ils traversent le réseau cristallin de la surface par effet tunnel. Une fois cette barrière franchie, les premiers passés ionisent le milieu ambiant ouvrant la voie aux autres.
L'écoulement du courant dans la matière ionisée émet un rayonnement de lumière dont le spectre est caractéristique de la nature du gaz, et à un degré moindre, de celle des électrodes dans le cas où elles sont fusibles. Dans le cas général, les arcs émettent une grande proportion d'ultraviolet particulièrement agressif pour les yeux.
Cette ionisation et l'écoulement d'un courant électrique qui s'ensuit engendrent des bruits dus à l'expansion du gaz suite à son échauffement brutal.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arc_%C3%A9lectrique :roll: