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Auteur: Komodo56 Posté le: 15/10/2013 20:07:33
On ne peut pas avoir le même raisonnement entre un animal sauvage et un animal de compagnie. Ton chien par exemple, n'est pas fait pour vivre dans la nature alors que cet ours devrait y avoir sa place (...).
Et pour les animaux de compagnies, tu apprendras qu'il existe des vétérinaires qui sont eux-aussi des professionnels des soins animaliers (...).
Ben si, on peut. Mon chien, malgré ses milliers d'années de domestication, si il né dans la nature, il y survit.
A l'inverse, l'ours, bien que non-domestiqué, si ses conditions de vie sont bonnes en captivité, il n'aura pas de problème. Le cas échéant, il y sera même mieux car soigné et nourri convenablement.
Ce qui différencie les races domestiquées de celles qui ne le sont pas, c'est la sélection de comportements qui les rend plus aptes à la vie avec les humains. C'est tout.
Derrière, cela reste un animal comme un autre, avec des instincts propres à son espèce, et des besoins identiques.
Tu ne t'es jamais demandé pourquoi un chat grattait sa litière après être allé faire ses besoins ? Tu devrais, parce que dans un tel contexte, ça ne lui sert absolument à rien, comme tant d'autres comportements et instincts animaux parfaitement inutiles dans le cadre d'une vie domestique. Et pourtant il les a encore. Il le fera même sur du carrelage, c'est pour dire.
Un animal n'est pas "fait" pour vivre dans la nature, il a des prédispositions morphologiques, comportementales et physiologiques héritées de l'évolution et adaptées à l'environnement dans lequel son espèce a évolué. Ça s'arrête là. Le reste, c'est de l’anthropomorphisme, vous prêtez à l'animal des idées, des réflexions et des ressentis proprement humains.
L'animal qui est né/ou qui a grandi en captivité, son prétendu milieu naturel ne lui manquera pas, puisqu'il ne l'aura jamais connu. Il en va globalement de même avec les animaux capturés, qui peuvent s'habituer à leurs nouvelles conditions de vie sans trop de problèmes.
Attention, ce qui ne signifie pas qu'il ne peut pas souffrir, comme tous les animaux, l'être humain le premier, de stress du fait de ses conditions de vie, d'où l'importance à accorder à l'environnement, aux soins, de ce genre d'animaux.
C'est précisément sur cette idée et cette hypocrisie que je réagissais : ceux qui possèdent des animaux de compagnie ne se posent même pas la question, alors que sur le fond, la problématique s'applique aussi à leurs animaux.
Selon toi, où est-ce qu'un chien sera le plus heureux ? Dans un appartement à Paris, dans un lotissement avec jardin, ou dans une maison à la campagne ?
A la campagne c'est l'idéal, mais il s'accommodera très facilement d'une maison avec jardin, et plutôt bien dans un appartement à condition d'être sorti régulièrement. Il en va de même pour les animaux dans un zoo : tout dépend -j'insiste sur ça- du soin accordé à leur environnement, à leur espace, aux spécificités de leur espèce.
La famille qui prend un labrador dans un 30 m² et qui ne le sort quasiment pas, j'imagine que ça va te révolter. Donc tu es d'accord sur le principe que ce qui compte, c'est avant-tout la qualité de vie et le soin accordé à l'environnement de l'animal.
Et puisque tu en parles, je crois d'ailleurs m'être mal fait comprendre pour ce qui est des vétérinaires.
Le particulier qui vit quotidiennement avec son animal, lui, il n'est pas vétérinaire. Il le cajole, il le traite à sa manière et sûrement très bien, mais il n'a le plus souvent aucune formation pour s'occuper objectivement d'un animal. Ce sont des soins parfaitement empiriques, là où le personnel des réserves et des zoos doit être formé à cela. Pour eux, ce n'est pas un passe-temps, c'est leur travail, les conditions de vie des animaux dépendent de leurs compétences et de leurs soins.
C'est de ça dont je parlais. Le particulier, même si il en prend soin, il traite son animal comme un objet affectif, et ne sait pas, dans la plupart des cas, comment en prendre soin et répondre à ses besoins de manière optimale.
Note que ça ne signifie pas que je préfère voir les animaux dans un zoo. Comme toi et comme la plupart des gens, j'aime l'idée des animaux vivant librement dans la nature, en particulier pour ce qui est des animaux considérés comme "sauvages". Je ne veux pas non plus brosser un tableau idyllique des zoos. D'ailleurs, je crois que je n'aime pas vraiment l'idée même des zoos.
Mais je n'aime pas non plus tous ces clichés à deux balles, ces cris d'orfraie et ces mièvreries écolobobo à la mords-moi-le-noeud qu'on voit inévitablement revenir sur ces sujets. A chaque fois on croirait lire le 15-18 ans de jeuxvideo.com.
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Auteur: Mr-poulet-du-33 Posté le: 16/10/2013 1:53:38
Les animaux de compagnie sont incapables de survivre sans nous
Oui, en témoignent la légion d'animaux domestiques abandonnés à la sauvage, qui survivent et se reproduisent comme des lapins, sans le moindre problème.
Après, qu'ils ne soient plus forcément aussi bien armés que leurs ancêtres pour ce qui est de la sélection naturelle, c'est un autre problème. Et encore.
De toute façon, tu confonds animaux de compagnie et animaux domestiqués.