Insolite : Il transforme la décharge sauvage d’une Favela de Rio de Janeiro en une oasis verte et écologique

Mauro Quintanilha,aidé d’une dizaine de volontaires, a réussi le pari insensé de transformer la décharge sauvage d’une favela de Rio Janeiro en un Parc Ecologique.



Ce percussionniste, âgé de 55 ans, vivait tout près de la décharge. Lassé de la vue des 16 Tonnes de détritus entassés depuis plus de 25 ans et des odeurs pestilentielles (de cadavres de chiens par exemple) qu’il s’en dégageait, cet homme a retroussé ses manches il y a maintenant 10 ans.
Bien que les gens continuaient à venir jeter leurs ordures la nuit, Mauro ne s’est pas découragé et soutenu par quelques volontaires, il a réussi le tour de force de changer son paysage mais également la mentalité des habitants de la favela.




D’une part, tout ce qu’il était possible de recycler, de réparer a été vendu pour recueillir des fonds ou réutilisé comme objets ornementaux (les cuvettes de toilettes repeintes servent de vases pour plantes), que l’on vient admirer… en faisant son footing. On peut également venir se promener et contempler les oiseaux, les papillons et les petits singes qui peuplent désormais le parc.




D’autre part, un grand potager urbain a été mis en place (700 kilos de légumes, de fruits et de plantes aromatiques ont déjà été produits), et dont les récoltes sont redistribuées aux habitants.
Le jardin Botanique de Rio a également fourni des boutures, permettant d’aménager le paysage.


Aujourd’hui un belvédère, avec une vue imprenable sur les plages d’Ipanema et Leblon, a remplacé la route de fuite des trafiquants de drogues.

Ce parc est passé de 1100 à 8500m2 de superficie ces trois dernières années, grâce à l’intervention d’un couple d’architectes paysagistes issus de la Harvard Design School (l’américaine Caroline Shannon et le brésilien Pedro Henrique de Cristo).
Soutenu désormais par l’institut Sitiê, le parc a reçu récemment le prestigieux prix d’urbanisme SEED Award 2015, récompensant l’esprit d’entreprise dans le développement durable, dans les pays émergents et en voie de développement.



Pour l’avenir, les acteurs de cette incroyable aventure, ambitionnent de construire un Institut d’Environnement, d’Art et de Technologie. Il comprendra un centre d’innovation technologique, une bibliothèque, des salles de cours artistiques et un restaurant (dont les premiers ingrédients seront bien sûr ceux du potager urbain).










Comme le dit Cristo, c’est important « de créer des espaces publics où éducation, démocratie et loisirs soient présents, et surtout pour les enfants comme antidote à la violence ».
Le concept fait des émules : l’architecte va travailler sur un parc urbain à Cape Town, en Afrique du Sud.

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