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Un ovni cause la panique en Inde
SHANWA, Inde (AP) -- Ca arrive la nuit, par les airs. Une sphère avec des lumières rouges et bleues attaque les villageois. Au matin, ses victimes sont grièvement brûlées, ou mortes. C'est du moins ce qu'affirment les habitants de l'Uttar Pradesh, région pauvre de l'Inde.
Raghuraj Pal, dont le voisin Ramji Pal est récemment décédé à Shanwa, raconte: «un mystérieux objet volant l'a attaqué pendant la nuit. Il a été éventré. Il est mort deux jours plus tard».
Pour les médecins, il s'agit d'une hystérie collective. Pour la police, c'est un insecte. «C'est un insecte ailé long de trois pouces et demi (9cm)» qui cause des rougeurs et des blessures superficielles, a déclaré à l'agence PTI le commissaire de police Kavindra P. Singh.
Les villageois ne sont pas convaincus. Au moins sept personnes sont décédées la semaine dernière de blessures inexpliquées dans l'Etat de l'Uttar Pradesh. De nombreux autres présentaient des éraflures et des blessures superficielles survenues, selon eux, durant leur sommeil.
Dans la région de Mirzapur (à 700km au sud-est de New Delhi), la plus touchée, les habitants ont cessé de dormir dehors, malgré la chaleur étouffante et les fréquentes coupures de courant. Les villageois ont même créé des patrouilles qui quadrillent Shanwa, en tapant sur des tambours et en scandant des slogans tels que «Tous vigilants. Agresseurs, attention!»
Certains accusent les responsables régionaux de passivité et leur reprochent de ne pas avoir capturé les «extraterrestres». Dix mille manifestants ont exigé jeudi dernier que les autorités mettent la main sur les mystérieux intrus. Une personne est décédée lorsque la police a ouvert le feu pour disperser la foule.
«Les gens bloquent les routes ou agressent les policiers à chaque fois qu'il y a un mort ou un blessé», a expliqué Amrit Abhijat, juge à Mirzapur, qui affirme avoir filmé l'ovni.
Pour les médecins, le phénomène n'a rien de mystérieux. «Souvent, ce sont les victimes elles-mêmes qui se sont infligées inconsciemment les symptômes», note le Dr Narrotam Lal, de la faculté de médecine King George à Lucknow, la capitale de l'Etat.
Mais les villageois continuent d'y croire. «La douleur m'empêche de dormir», explique Kalawati, 53 ans. Cette habitante de Darra raconte qu'elle a été attaquée la semaine dernière. «C'était comme un gros ballon de foot avec des lumières», se souvient-elle, en montrant des cloques sur ses avant-bras noircis. «Ca m'a brûlé la peau.»
[ Source : Free.fr ]