Citation :
@Srevo a écrit:
Citation :@aioren a écrit:
D'accord. Donc si en prison il y a une majorité de noirs et d'arabes, tu en déduis quoi ?
Qu'est-ce qu'un "noir", qu'est-ce qu'un "arabe" par rapport à ceux qui ne le sont pas?
Je ne ferai jamais de commentaires de ce type, encore moins de déductions hasardeuses puisqu'une objectivisation n'est pas possible, à la différence d'une segmentation hommes/femmes (merci de m'épargner l'ouverture d'un débat sur les genres, qui serait largement hors-sujet ici).
Ceci étant dit, je te rassure je vois très bien où tu veux en venir, je suis pleinement conscient des biais de (non)causalité qui relativisent certaines données (exemple plus pertinent: les étrangers (critère objectif de nationalité) sont sur-représentés en prison, essentiellement pour cause de sur-condamnations fermes). Bref.
Citation :@aioren a écrit:
Moi j'en déduis que ce genre de lieu commun ancré dans l'imaginaire collectif est biaisé, parce qu'il repose sur des études dépassées qui ne tenaient pas compte de paramètres clefs.
Dans la mesure où des études récentes, fiables statistiquement, établissent toujours le même résultat, il se pourrait bien que ta déduction soit fausse et qu'il ne s'agisse pas d'un lieu commun. J'y reviens plus loin.
Citation :@aioren a écrit:
En matière de délinquance routière, civile ou autre, c'est un problème d'éducation qui prime, à mon sens. Le sexe, comme les origines, n'ont rien à voir et ne sont pas des éléments déterminants :-)
Considération causale qui ne relativise en rien le résultat... et probablement intrinsèquement fausse. Les comportements sociaux des hommes et femmes ne sont pas les mêmes, en particulier dans la tranche d'âge 18-30 ans, et la disposition à la prise en risque est primordiale.
Citation :@aioren a écrit:
Je te concède que la première étude a été réalisée aux USA, tandis que la seconde en Grande Bretagne.
Et c'est bien là le principal problème de ton propos: le facteur culturel est déterminant, les comportements ne sont pas du tout les mêmes dans différents pays.
En ce qui me concerne il me semblait clair que je parlais implicitement de la France: c'est le pays de l'écrasante majorité des gens ici et c'est surtout l'objet de la vidéo! Les radars à passage piétons, ils ne sont pas prévus pour le UK ou la Suède où ils seraient parfaitement inutiles, ils sont bien prévus en France.
Qu'en est-il en France donc?
Sur la mortalité routière:
La proportion des hommes dans la mortalité routière est pratiquement invariante : 76 % en 2000 et 75% en 2011. La correction de représentativité est négligeable (Part démographique en population: 49% Hommes 51% Femmes / Part de la mobilité routière: 52% Hommes 48% Femmes). Dans la mesure où les hommes sont sur-représentés dans la conduite des 2RM, le chiffre de la mortalité HORS 2RM peut être plus pertinent: 71% / 29%. Pour enfoncer encore un peu le clou, c’est parmi la mortalité des piétons que la part des femmes est la plus importante (39 % en 2011) dont une majorité parmi les 65 ans et plus, précisément les populations à risque que j'évoquais dans mon premier commentaire. En caricaturant (je suis sûr que tu vas apprécier
sur la route les hommes se tuent au volant ou au guidon, les femmes se font renverser.
Sur l'accidentologie routière:
Les hommes sont plus souvent concernés que les femmes par les accidents de la route : 644 hommes sur 100000 [au volant à équivalence de km parcourus] chaque année en moyenne contre 356 femmes sur 100000, soit un rapport d’incidence de 1,8 toutes gravités confondues.
C'est encore plus vrai chez les jeunes: tous usagers et toutes gravités confondus, l'accidentologie la plus importante est observée chez les jeunes hommes âgés de 15 à 29 ans, tandis que chez les femmes le pic moins élevé apparaît entre 20 et 24 ans.
Sur la délinquance routière:
Les comportements à risque sont plus importants chez les conducteurs hommes, qui représentent par exemple en 2011 72,7 % des conducteurs impliqués dans les accidents corporels avec alcoolémie positive. Les proportions pour les excès de vitesse relevés par radars (= pas de biais de "sélection" par les agents) sont sensiblement les mêmes (fourchette 70-75%).
Pour comparaison temporelle, en 2000 les femmes étaient 6,1 fois moins verbalisées que les hommes. On peut donc effectivement constater une diminution de l'écart, qui reste toutefois très significatif.
Source (c'est bien parce que c'est toi): Observatoire interministériel de la sécurité routière, rapports consolidés 2000 et 2010
Je pensais me lancer dans une bataille de chiffres et puis je me suis dit que tu ne m'y suivrais pas (à raison, puisque les batailles de chiffres n'aboutissent jamais à quoi que ce soit de pertinent
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).
Quoi qu'il en soit, je suis surpris de ces chiffres avancés par la sécurité routière en France. Mais soit, admettons qu'ils sont correctement interprétés, que j'aie tort, et qu'il y a une exception française. Comme tu le soulignes, ce serait une question culturelle. Or, qu'est-ce que la culture d'une personne, sinon l'éducation qu'elle a reçue (que ce soit de ses parents, de l'école, de la société ou des produits culturels disponibles) ?
Par conséquent, et c'est là où nous nous rejoindrons je pense, le fait d'être un homme ou une femme ne change pas grand chose à la probabilité d'avoir un accident. Le fait d'avoir été plus ou moins bien éduqué/sensibilisé à la sécurité routière est la variable la plus importante.
Par conséquent, dire qu'un homme est plus dangereux sur la route parce qu'il est un homme, ça revient à dire que les femmes sont moins nombreuses en sciences parce que ce sont des femmes. Je ne suis pas sûr que perpétuer des clichés sexistes soit la meilleure façon de progresser en matière d'égalité des sexes
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