Un policier demande à une victime de viol de s’excuser (1982)

@Alex333 a écrit:
Donc bref, qu'un policier joue le jeu de te remettre en question sur ta plainte, OK pour moi. Libre à la victime d'insister aussi.

@rarhu a écrit:
pour avoir vécu un cas où un policier ne voulais pas prendre ma plainte, faut bien se rendre compte qu'au delà des remarques condescendantes et des injonctions qu'ils se permettent de nous donner (du type : un client régulier vous suis après le travail ? ben changez de boulot au lieu de venir nous voir) s'il refuse de prendre ta plainte, ben tu pourra pas le forcer.

Si tu insiste, il te sortira des conditions bullshit ("nan mais fais attendre d'avoir au moins 7 mains courantes pour que vous puissiez porter plainte. comment ça j'avais dit 5 la dernière fois ?") et pour insister là dessus, faut pouvoir dire clairement "vous vous foutez de ma gueule", ce qui est très agressif et ce que monsieur le policier ne manquera pas de nous faire remarquer avec force hurlement (mais il parait que eux ils auraient le droit).

Et le processus pour signaler qu'un policier refuse de prendre notre plainte est encore plus long et compliqué.

@maieuh a écrit:
@Alex333 plainte = procès verbale, donc oui les flic sont obligé de prendre toute plainte et d'en faire un procès verbale... c'est quoi que tu comprends pas ?

@papives a écrit:
Une audition doit être faite à charge et à décharge, c'est dur à avaler pour ceux qui sont réellement des victimes mais c'est ainsi autrement le flic n'a pas fait son boulot
Après l'évènement Dutrou en Belgique, le nombre de plaintes pour pédophilie a augmenté en flèche et j'ai eu un frère (actuellement décédé) qui a passé un moi en tôle avec les tracasseries durant un an avant le procès et tout cela pour un non lieu car la juge d'instruction n'avais travaillé que sur les dires de la sois-disante victime, sans piocher sur beaucoup de points qui auraient démontrés que c'était du bidon. Mais non, à chaque mise en doute par les avocats, parceque mon frère n'était pas seul mis en cause, la réponse était " les accusations de la gamine sont crédibles "
Au procès il a été démontré que tout n'était qu'un fouilli d'accusations pour essayer de toucher un max de dommages et intérêts concocté par toute la famille, et tout s'est terminé par des non-lieux.

@maieuh a écrit:
a y est j'ai regardé...


donc il prend bien la plainte. au temps pour moi... l'extrait le montre pas taper le procès verbal...

version du mec :
le mec dit qu'ils ont fait l'amour malgré qu'elle avait ses règles (donc oui y a bien eu 2 rapport sexuel comme le policier le disait, et qu'apparemement je suis la seule à avoir compris ), il a téléphoné à sa petite copine après, du coup elle s'est énervé, ils se sont giflé.


le flic appelle l'hopital pour savoir si oui ou non elle est victime de viol... mais l'hopital ne donnera pas avant demain matin parce que le medecin n'a pas sa secrétaire pour taper le rapport, du coup le garçon sera en garde à vue et que c'est une lourde procédure et qu'il portera le chapeau.

version fille :

du coup le flic fait pression, lui dit qu'elle sera en cabane si elle est pas sûre d'elle, et ne prouve pas ce qu'elle avance parce qu'il a rien pour savoir si elle a été violé ou non. elle confirme qu'elle est sûr, mais qu'elle s'est lavé, elle saignait beaucoup à cause des règles, et qu'il l'a forcé.
le monologue du flic fait suite au fait que la fille dit que s'il s'excuse elle portera pas plainte parce qu'elle veut pas d'ennui... du coup, après, elle dit qu'ils ont passé la soirée et que les coups s'est après (savoir que si c'est comme lui, elle aurait attendu dans une pièce à côté pendant qu'il racontait sa version du coup dur de savoir si elle ne fait que répéter ce qu'il a raconté, parce que le flic la menacé d'aller en tole si elle prouve pas la chose, allez savoir dur de le dire) elle signe, le flic lui dit qu'elle peut revenir si y a un os, mais qu'elle cherche pas l'embrouille avec les garçon, il l'oblige à s'excuser au prêt du mec alors qu'elle supplie qu'elle veut pas le voir et lui demande pardon au flic, et le mec s'excuse de l'avoir giflé, le mec reste encore en garde en vue le temps de finir les paperasses apparement ( garde à vue = sacré soirée qu'il passe)

en clair pas une attitude optimum ni le contexte... pour stipuler qui ment ou pas... entre les menaces du flic, la culpabilisation du 5 ans c'est beaucoup, le fait que le suspect et la victime restent à côté pour les dépositions,et peuvent les entendre, le faits qu'elle soit étrangère, le medecin qui ne donnera que demain le rapport..et que le rapport sexuelle ait lieu pendant les règles ( ce qui fait un super lubrifiant). mais ça se solde par une plainte sans suite. (enfin une déposition plutôt sans suite)

@zafirbel a écrit:
Citation :

@Alex333 a écrit:
Donc bref, qu'un policier joue le jeu de te remettre en question sur ta plainte, OK pour moi. Libre à la victime d'insister aussi.

Je me permet de citer ce morceau parce qu'il met le doigt sur le noeud du problème. La première difficulté à laquelle font face les victimes, particulièrement de viol, c'est la remise en cause de leur témoignage et l'impression de revivre le viol lors du dépôt de plainte. (...)
Donc non c'est pas le jeu, c'est une anomalie qui empêche les victimes et la justice de s'exprimer, et qui participe à la proportion de 12000 viols déclarés pour environ 75000 estimés par an en France.