Histoire d'un agoraphobe en chute libre

Bonjour à tout le monde,

Ce n'est pas réjouissant ce que je vais vous dire et je m'en excuse vraiment parce que j'auras voulu revenir sur ce topic et vous donner de bonnes nouvelles. Mais il n'en est rien.

Je me bats avec tout ça, cette agoraphobie et tout plein de traumatismes de partout qui me sautent à la gueule, depuis des années, et je suis en train de perdre ce combat, et aussi celui de la vie malheureusement. Car je pense à en finir parce que la vie devient trop intenable pour moi.

Vous n'avez pas idée de l'énergie que j'ai dépensée pour me battre, pour aller chercher de l'aide, et vous seriez horrifié de voir l'abandon total des personnes qui sont dans la même situation que la mienne et tous ceux qui sont en extrême vulnérabilité psychologique.

J'aime la vie pourtant, mais il me semble que la vie ne m'aime pas. Tant pis, j'ose croire qu'elle a loupé de bons moments que l'on aurait pu vivre ensemble.

Citation :

Ces mots sont très importants, je suis certain que tu as encore des milliers de ressources en toi pour te battre pour elle, et attendre le jour où elle t'aimera en retour (crois-moi ce jour finira par arriver).

Même si je ne te connais pas IRL j'ai besoin de te lire par ici.

@Vassili44 comme le dit @Sebmagic

Rien n'est jamais perdu. Il faut persévérer même si tu penses être au bout de tes ressources, il y a toujours une lueur d'espoir .
Des grosses claques on s'en prend tous les jours , même que des fois on y perds de dents (dans le sens littéral des choses)
et finalement le lendemain le jour se lève et t'offre une autre belle raison de continuer à persister.

Citation :

Merci pour ces mots. Cette phrase me fait pleurer totalement parce qu'au fond, je ne me sens pas aimé, je ne sais pas pourquoi. Ca a toujours été comme ça.. Alors que j'aime beaucoup de mon côté, pas tout le monde de la même force, mais toi tu es une personne qui m'a beaucoup apporté ces derniers temps. Tes vidéos, quelque chose de sincère dans ta démarche, dans ce que tu dis. On n'imagine pas à quel point ces petites choses peuvent faire du bien à des gens qui sont comme moi, perdus.

Ton texte aussi... Merci !

J'ai malgré tout du mal à croire que je vais me relever de ce qui m'arrive. Mais bien sûr, j'aimerais bien. Seulement, quand je crois que c'est bon, un nouveau trauma vient me terrasser et ça n'en fini pas.

Et même avec ça, je m'émerveille de la poésie de la vie.

Citation :

Merci beaucoup. Je crois aussi au meilleur lendemain, c'est ma devise normalement. En ce moment, les lendemains ressemblent beaucoup à la veille, même si je garde toujours un brin d'espoir, c'est mon côté rêveur et pas mal optimiste malgré tout. Sinon je ne serais plus là depuis longtemps.

Je pense toujours arriver au bout de tout ça et non, j'ai encore d'autres traumas qui m'attendent, pires que les autres quand je pensais avoir touché le fond. Et il m'arrive malgré tout très souvent de me lever le lendemain, prêt à affronter la vie.

Mais ce que j'ai vécu aujourd'hui m'a terrassé. Demain, comme tu dis, on verra...

@Vassili44 en 2014 j'ai vécu un épisode traumatisant physiquement et psychologiquement.
je pensai mettre un terme à tout ça.
puis la vie m'a montré que mon malheur était tout petit à coté de ce que vivent chaque jour d'autres personnes.
Depuis je fait de mon mieux pour leur apporter mon soutient quotidiennement , cela fait 10 ans que je constate que la prise en charge des personnes avec des handicapes ( notamment maladie suite à des vaccins / maladie génétique) est une aberration dans un pays se disant moderne. Mais chaque jour leurs sourires me font dire que heureusement je n'ai pas flanché il y a 10 ans.

Citation :

Merci pour ton témoignage.

Citation :

Je dirais même que c'est une catastrophe.

Citation :

Wo wo wo wo stop! Tu peux pas balancer ça sur un forum comme ça. Pourquoi? Parce que ça fout les boules, qu’on devrait te signaler et que t’es pas seul dans cette galère. Le handicap, beaucoup le vivent et à des degrés parfois inimaginables mais il faut se battre… pour soi et pour les autres qui vivent le même sort! Il faut changer d’air. Je ne sais pas où tu vis mais c’est un weekend de 3 jours et une bonne occasion de prendre le large. Bon en fait c’est super con parce que tu vas te taper des embouteillages et que les prix sont plus chers mais on s’en fout. As-tu pensé que ton agoraphobie était vraiment liée aux gens? Moi je croise des personnes plutôt sympathiques et bienfaisantes assez souvent comme ce conducteur de bus aujourd’hui super sympa par exemple. Il avait l’air con mais il a super bien géré les problèmes avec un vieux puis une petite fille qui avait oublié son cartable. Peut-être que c’est l’opinion et non les personnes qui te gênent? En tout cas reste avec nous et continue de nous parler. Y’a pas de limite ni de frontière ici. Speak as you are. Breath and peace

Citation :

Oui, j'ai vu et je vis des choses qui sont de l'ordre de la non assistance en personne en danger et pire sans doute... Mais je n'attends pas grand chose des soignants à présent. J'ai compris que je pouvais mourir, ça ne les dérangeait pas plus que ça pour la plupart.

Alors oui, il y a l'état du système de santé, clairement, mais y'a aussi un métier social qui n'aurait peut-être rien à faire dans la classe bourgeoise.. Ca fait délirant comme propos, j'en suis conscient. Mais dans la réalité, ça se traduit par des professionnels (psys) qui voient leur métier par son côté confortable, alors ils n'acceptent pas son côté "salissant" et un peu "hors cadre", on trouve des aberrations comme des psys qui te disent "je n'accepte pas la colère ici, je ne suis pas là pour ça". Ah oui ?

@SnikePlassken,

Merci pour ton message. Depuis, c'est un peu redescendu, même si je suis loin d'être sauvé. Je vis des périodes de crises profondes traumatiques... Difficile à expliquer ce que je vis. Mais si je n'étais pas à l'abandon, je n'aurais jamais pensé au suicide, jamais.

Alors je ne peux pas partir car justement je suis enfermé par mon agoraphobie. Mais entre les lignes je vois ce que tu veux dire et c'est justement ça que j'essaie de faire. Prendre le large, c'est-à-dire voir au-delà de mon état actuel et essayer de voir ce que je peux faire concrètement et profiter surtout des moments de répits.

Au moment où j'ai envoyé ce message, j'étais terrifié face à ce que je vivais et surtout seul, comme je le sens encore, mais j'essaie de trouver les ressources en moi.

On est fort quand être fort est la seule option que nous ayons, pour paraphraser je sais plus qui.

@Vassili44 je réponds naïvement mais par expérience, le cerveau est un tas de gelée qui a tendance à automatiser tout un tas de trucs y compris les peurs, les traumatismes, les vices, etc… on lui demanderait parfois de nous laisser le contrôle mais comme je l’ai dit, c’est qu’un tas de gelée qui ouvre et ferme des vannes… ce blob pense que ce qui est est amer peut nous tuer, tout ce qui est sucré c’est bon, que celui qui nous regarde veut nous tuer et celui qui nous sourit est notre ami… pour lui tout est binaire. Et plus notre routine s’installe, plus les automatismes prennent de la place et notre marge de manoeuvre, nos initiatives se réduisent. La gélatine nous dit que si rien ne change, bah tout va bien: la mécanique du corps n’a qu’à suivre puisque l’administration a validé que tout allait bien. Bin non, c’est pas si bien huilé que ça… Encore une fois, ma théorie naïve me dit que le blob a tort. Il faut changer sa routine, son quotidien si ça ne va pas et installer des automatismes nous-mêmes: 10mn de marche/fitness/strech tous les jours, lever le nez de l’écran toutes les 20mn, faire ses courses dans un autre supermarché qu’on ne connaît pas, ne plus regarder les news, réorganiser son salon, son bureau, changer l’éclairage, etc etc. changer des trucs tout cons pour tendre les piège au blob et lui casser sa binarité. Pour certains c’est facile et ils n’ont même pas à y réfléchir, leur instinct leur dit de le faire mais parfois, on n’a pas le goût, pas l’envie et on laisse l’autopilot gérer. C’est une parole naïve mais ne te laisse pas submerger par un simple tas de gelée. T’es beaucoup plus fort que tu le crois

@SnikePlassken,

Naïve pas tant que ça. En fait, j'ai étudié pas mal de théories pour comprendre ce qui m'arrive et dans la finalité, ce sont les choses les plus basiques qui fonctionnent. D'ailleurs, toute une grande partie du travail que j'ai eu à faire et que je continue à faire, c'est de me simplifier les choses. Parce que oui, ce tas de gelée comme tu dis, c'est ce qui me dictait tout dans ma vie, jusqu'à arriver à un point où je ne pouvais plus vivre par moi-même en quelque sorte.

Guérir, chez moi, c'est réapprendre les bases et ça rejoint ce que tu dis : le changement des habitudes, des routines et des schémas de peurs etc. Parce que je suis resté englué dans des défenses "confortables" et ça finissait par me tuer. Maintenant que j'essaie d'en sortir, je galère, comme un mec qui a toujours marché avec des béquilles et qui essaie de voir de que ça fait sans béquilles.

Alors je me bats, chaque jour, parce que j'en ai marre de cette prison alors que je veux vivre enfin, être enfin libre de tout ça.

Merci pour ton soutien.

J'espère venir dans quelques mois dire ici "Enfin, je me libère de tout ça !".

Je ne suis pas du genre à trop me laisser faire.

Non rien.

Citation :

@Vassili44


Hello gentlemen. tu me pardonnera les fautes d'ortho de mes propos... (dysortho!)

J'ai lue c'est 3 dernières page, t'a détresse est si grande, si dense... et pourtant... pleine de talent!

J'ai 43 ans, je traîne encore un peu sur koreus comme un nostalgique du bon vieux temps, j'ai même transmis a mon fils qui en a 15, d'années, cette relique de l'internet où l'on discute présentement.

Mon expérience de vie est vaste, complexe, résiliente, active et surtout créative... je ne m'étalerais pas, par pudeur mais surtout par respect pour les derniers lecteur de ce forum.

Si je peut me permettre quelque conseil de bon sens. L'amour, l'humour et l'art! seule porte ou issue, transcendante! Pour ceux qui ont l’Âme du poète, comme j'aime l'appelé.

Sans fauve, thiéfaine, brel, renaud, desproges etc.... Ma solitude m'aurais vaincue...
Sans la mère de mon enfant, mon fils, ma compagne actuel, et quelques psy efficient... Ma solitude m'aurais vaincue...
Sans les amies, leurs encouragement, leurs respect de ma singularité, leurs rires tonitruant.... Ma solitude m'aurais vaincue...
Sans l'humour depuis si petit, je ne serais pas grand... Ma solitude m'aurais vaincue...

Donc, camarade fragile... Si tu veux une oreille écoutante et une voix enthousiasmante.... Fait un MP... Je te donnerai mon tel! et t'appel quant tu veux.

Ma vie se réoriente et une partie de mon activité sera de l'ordre de l'apaisement des dragons trop ardent.

En te souhaitant que virevolte la douceur sans pudeur, mille ivresses dans les bras d'une déesse, cent mille rires a n'en plus finir, 1 million d'instant hors du temps!


Un sage m'a dit un jour:

"Il faut toujours être sérieux, mais jamais ce prendre au sérieux"

Bien a toi.

Raymond (c'est mon vraie prénom, plus de raison de ce caché derrière des pseudo vu qu'on est plus qu'entre nous ici :))))

@condescendance,

Merci pour ton message. J'ai connu la solitude, ce que je vis est encore d'un tout autre niveau, ce n'est pas que l'ennui, c'est l'angoisse, la terreur de se voir avaler par cette détresse qui s'accentue et qui me tue un peu plus chaque jour.

J'ai de l'espoir, mais parfois l'espoir me tue. Le trouble panique, le SSPT... le pire truc que l'on peut vivre je crois, psychologiquement...

Merci pour le soutien.

Bonjour à tous,

Je me rends compte, après toutes ces années, que je suis toujours enfermé dans l'agoraphobie qui est en train de me tuer à petit feu. Je me mets à avoir peur de tout... tout le temps. Je suis terrifié au moment où je vous écris. J'ai des idées noires.

J'aimerais m'en sortir, mais je ne vois aucune solution, aucune. Je me suis fait enfermer par l'agoraphobie. Je ne pensais pas qu'un jour ça m'arriverait, pas à ce point-là.

Je suis tellement seul et ceux qui m'entourent vont tous mal. Ce qui fait que je vois du monde pour aller mieux, mais ces gens vont mal...

Ce soir, je voyais ma copine. Elle voulait me réconforter, mais était totalement impuissante face à ce qui m'arrive. Je lui disais mes peurs, mes idées de mort, parce qu'il n'y a quasiment qu'à elle que je peux le dire. C'était horrible. On a mangé ensemble, mais c'était assez morbide. Je ne pensais pas tomber si bas. Vraiment pas.

Je me sens condamné. C'est horrible ce que je traverse, mais je ne peux rien faire.

@Vassili44 , je pense que tu devrais te rapprocher de cette association :

https://mediagoras.fr/

Ces personnes seront probablement de meilleurs conseils (que moi) car au moins ils connaissent vraiment le sujet.

La carte intéractive pour trouver une association près de chez toi

https://mediagoras.fr/nous-contacter/carte-interactive/

l'accompagnement se fait aussi en distanciel

Merci. Je vais regarder ça.

J'écris en tremblant tellement je suis terrorisé par ce qui m'arrive. Je revis un gros gros gros traumatisme. Difficile à expliquer. J'ai tellement peur que je tiens à peine debout. Je tremble de partout.

Je vais sûrement rappeler SOS Suicide ce matin. Cette nuit, j'ai très mal dormi. Je transpirais en permanence et je n'arrêtais pas de trembler. Je me voyais me pendre encore et encore et encore... Car je ne vois absolument aucune sortie.

En fait, c'est ça qui est le plus difficile à expliquer et à comprendre pour autrui. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que dans mon enfance, à un moment donné, j'ai refusé de grandir, j'ai refusé le monde adulte et le monde tout court. Ce qui fait que je ne faisais que me protéger, ce qui passe encore quand on arrive à avoir des habitudes, des possibilités, mais là, je devrais prendre des initiatives, des responsabilités et je ne peux pas expliquer pourquoi - car moi-même, au fond, je ne le comprends absolument pas - ça me terrifie tellement que je préfère mourir. Je ne comprends pas pourquoi.

Je me sens comme un enfant totalement abandonné. Je n'arrive pas à sortir de ce rôle d'enfant. Ma copine, qui faisait office de maman (c'est vrai) refuse à présent ce rôle car elle veut se préserver (je la tuais en l'étouffant). Je me retrouve sans raison de vivre. Coincé dans mon agoraphobie, coincé dans ma vie.

J'ai rarement été aussi mal. J'aimerais aller à l'HP, au moins pour être moins seul car je suis dans une telle solitude, si vous saviez, une telle solitude...! Oh mon Dieu ! Mais ça me terrifie. Quand j'y pense je me mets à trembler de terreur. Je me demande ce que j'ai pu vivre dans mon enfance... Enfin, peu importe.

Je me suis battu depuis des années et particulièrement pendant ces quasi 2 dernières années. Mais je n'ai plus la force de me battre.

Là, je redoute la journée car ça sera une journée de frayeurs encore. Tout ça pour une non-vie, une vie qui n'a pas de sens en plus. Si seulement ma vie en avait une... Mais non.

Je ne suis pas méchant. Je ne suis pas un saint, mais je vous promets que j'étais animé de penser plutôt bienveillante envers l'humanité. J'aurais vraiment pu être facilement heureux, mais le COVID m'aura sans doute tué (si je n'étais pas déjà mort).

Je n'ai pas de solutions. Je ne vois pas le bout de tout ce que je traverse. J'ai envie de pleurer quand je vois le gâchis qu'aura été ma vie, moi qui aurait eu tant à offrir si j'en avais eu la possibilité. Je n'aurais définitivement pas compris pourquoi mon destin a été pavé de tant de souffrances. Je ne demandais vraiment pas beaucoup à la vie. J'étais heureux d'un rien, alors pourquoi ?

Je n'ai vraiment pas envie de mourir, je voudrais tellement vivre... Mais je n'y arrive plus.

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Ne vous affolez pas de ces mots. Ce sont des mots à chaud. Je vous redis demain dans l'après-midi comment ça va. Je suis rarement resté dans un état plus de 3/4 jours.

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Je pense avoir besoin de soutien pendant ces quelques jours difficiles. Alors je sais que ça fait un peu (je sais pas quoi) mais bon c'est la vérité. Me sentir soutenu fait vraiment la différence.

Bonjour @Vassili44,

Je suis vraiment désolé que tu sois dans cet état. Si intense que je ne pensais même pas ça possible, et que je trouve cela désarmant.
Ça dépasse complètement ma propre expérience, pourtant déjà bien douloureuse, parfois.
Je ne suis pas un professionnel de la question, ça me perturbe parce que je ne sais pas comment te soutenir.
Tout ce que je pense pouvoir dire, c'est que, de tout évidence, c'est vraiment assez sérieux pour que tu mobilises autour de toi les gens compétents qui doivent pouvoir prendre la mesure de cette situation et te proposer des choses concrètes qui seraient, normalement, plus efficaces que mes éventuelles prières ou incantations.

Courage !

Vassili44 ne peut pas venir redonner des nouvelles, il a réussi à se rendre à l'HP hier et il y reste quelques jours.

On espère que ça sera pour un mieux, en tous cas il est encadré pour le moment.

Merci @Le_Relou pour la piste. Il n'y a pas malheureusement pas d'association dans son département, mais ça vaut le coup de les contacter pour voir si quelque chose peut être fait à distance effectivement.

Et merci @alfosynchro, ça le touchera de lire ces mots quand il le pourra.

Bonjour à tous,

Merci @alfosynchro pour ton message qui m'a beaucoup touché. Je comprends ton impuissance, elle est naturelle.

Je viens donc donner quelques nouvelles. Je suis toujours à l'hôpital psychiatrique, mais j'écris de chez moi, car j'ai des autorisations de sorties la journée depuis quelques jours.

J'étais rendu à un point où je ne pouvais plus reculer, car j'avais peur de l'hôpital psychiatrique, j'avais aussi peur des médicaments, notamment des effets secondaires, comme la somnolence, même si, dans tous les effets, c'était le moins redouté...

Cela dit, mon scénario catastrophe était de me retrouver à l'hôpital psychiatrique, avec un médicament qui me donnait de la somnolence, et cette peur était telle que je préférais mourir plutôt que de m'y confronter. Malgré tout, j'étais arrivé à un tel degré de peurs et de souffrances, chez moi, que ce scénario me semblait moins effrayant que ce que je vivais, et était devenu pour moi la seule voie qu'il me restait à suivre.

Ainsi, je me suis résigné à aller me faire hospitaliser et prendre un traitement (un antidépresseur) qui m'a induit de la somnolence, mais pas autant que je le craignais. Le but de l'hospitalisation c'est de faire en sorte que je puisse être plus stable avec le médicament, que les effets secondaires s'estompent afin que je puisse fonctionner normalement à la sortie ; l'objectif est aussi de trouver des choses à faire dehors (activités, travail...) pour ne pas me retrouver isolé comme je l'étais. Ce n'est pas gagné cela dit. Je n'ai rien encore trouvé, mais pour le travail, je pense que ça se fera bientôt.

Globalement je suis plutôt bien à l'hôpital psychiatrique, à tel point que j'ai tendance à retarder le plus possible la sortie, là où d'autres veulent eux sortir au plus vite. Je reste très fragile et très anxieux. Le médicament agit en 3 semaines minimum et ça fait un peu plus de 2 semaines que je le prends.

Quand je ressortirais, j'aurais un traitement pour apaiser l'anxiété (l'antidépresseur) et je pourrais possiblement prendre un anxiolytique, car quand j'étais chez moi, je redoutais absolument les symptômes de ces deux traitements, donc je ne trouvais rien pour m'apaiser, ce qui m'a conduit à des idées suicidaires, idées qui se sont calmées 2/3 jours après mon entrée. Ensuite, j'aurais sans doute un travail comme objectif, j'ai repris rendez-vous pour faire de la TCC (Thérapie adaptée pour l'agoraphobie) - sans être sûr à 100 % de pouvoir y aller, car c'est loin. Et maintenant, je sais aussi que je pourrais aller à l'hôpital psychiatrique, si vraiment ça ne va pas, sans avoir à attendre que je sois aussi mal. Disons alors que j'aurais plus de solutions que j'en ai aujourd'hui.

Même si ce n'est pas facile, j'ai l'impression d'avancer dans le bon sens et je me sens plus confiant que je l'étais avant d'entrer à l'hôpital (c'est pas dur de l'être plus cela dit...).

Je pense sortir définitivement vers le vendredi 20 décembre, peut-être un peu avant... on verra.

Bonne journée.