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Invité
Emeutes en Grèce
 0  #1
FantômeInvité
[Chroniques grecques] N° 6 : L’insurrection

Athènes zone de guerre.

Alors que nous écrivons ces lignes, la ville brûle toujours et les combats continuent dans la zone d’Exarchia et de Monastiraki, tandis que la police anti-émeute a repris le reste de la ville où patrouillent sans merci des flics-motards et des colonnes de voltigeurs Delta qui font la chasse aux pillards.

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Athènes a vécu un soir d’insurrection.

Un, deux, trois millions de personnes ont pris les rues et ont livré bataille, très dure et de grande ampleur, pendant plus de sept heures face à une armée de flics qui quadrillent la ville en ce moment et sécurisent militairement le Parlement.

Pillages, incendies, barricades enflammées, bombes, cocktails Molotov, le chaos de la révolte s’est substitué au chaos de la misère.

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Toute la journée la ville fut étrangement calme, silencieuse, vide, en particulier à Exarchia, sous une pluie diluvienne. Exarchia fut totalement encerclé par des centaines de voltigeurs Delta et la fac de Droit, bastion des anarchistes révolutionnaires, fut assiégée par des centaines de MAT en tenue de combat. Plusieurs dizaines d’arrestations préventives furent à déplorer tandis que la police bloquait toutes les stations de métro menant à Syntagma.

À partir de 16 heures, un soleil flamboyant et chaud baigne de nouveau les rues de lumière et, presque instantanément, le peuple sort. Par centaines, par milliers, par centaines de milliers, finalement par millions. Des foules entières bloquent systématiquement tous les carrefours. Les avenues se vident de toute circulation pour laisser place à une masse populaire incalculable.

17 heures, les combats commencent à Syntagma face au Parlement.

La bataille révolutionnaire du peuple durera dès lors jusque 23h30. Les informations précises manquent encore, mais il semble qu’il n’y ait pas de mort.

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Est-il nécessaire de se donner la peine de toute façon vaine de tenter de « décrire » un soir d’insurrection ? Des bâtiments entiers ont brûlé, par plusieurs dizaines, dans tout le centre d’où montent encore les épaisses colonnes de fumée noire. De grandes banques la plupart du temps, des boutiques de luxe et autres carcans du Capital. Un théâtre aurait brûlé, la bibliothèque nationale également, cela n’est ni bien ni mal, a été fait ce qui devait être fait. D’après nos premières infos, il y aurait eu au moins cinq grandes zones de combat à travers toute la ville. En ce qui concerne le front parmi les plus violents de l’artère entre la place Omonia et la place Syntagma, les combats furent terribles. De nombreux blessés graves, crânes ouverts par des éclats de grenade, au sol asphyxiés, que les combattants ramassaient et traînaient à l’arrière avant d’arrêter l’une ou l’autre ambulance qui dévalaient en trombe parmi la foule révolutionnaire. Une quinzaine de barricades enflammées furent dressées sur à peine deux ou trois kilomètres d’avenue où les combats se concentraient. À l’avant sur la zone de front à peine quelques milliers de combattants, puis un no man’s land de quelques centaines de mètres et enfin la masse populaire, immense, innombrable, invincible, forte d’une formidable clameur.

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Encore une fois, les combats furent terribles. Quand la police tirait plusieurs salves de grenades offensives et explosives et chargeaient par centaines, la foule reculait en désordre avant que les combattants scandent un cri de guerre repris par la suite par des centaines de milliers de personnes d’une même voix peu avant que plusieurs milliers de personnes se mettent à charger les lignes ennemies fuyant en désordre.

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Le temps des accalmies irréelles, durant lesquelles pendant une demie-heure les combattants se relaient sur la zone de front, se soignent à l’arrière, fument une cigarette, font tourner boissons et mallox, avec un calme et sang-froid évidents, alors que 100 mètres plus haut ça canarde violemment.

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Après les grands incendies, ce fut les pillages. De supermarchés, de magasins, de kiosques, et même… d’armureries. De sorte qu’à un moment de la bataille, des personnes se promenaient tranquillement avec des kalachnikov, des boucliers, des sabres, tandis que tous les revolvers et fusils disparurent presque instantanément.

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La question à présent reste la suite des événements : l’armée dans les rues ? Deuxième journée d’insurrection ? Putsch fasciste ? Terreur répressive ?

Pour l’heure les occupations tiennent, et de nouvelles préfectures et mairies seraient occupées un peu partout.

Une chose est certaine : en Grèce, nous n’avons plus peur.

Lundi 13 février 2012, minuit 33.

* * * *

Athènes après le chaos

La capitale grecque se remet d’une nuit de guérilla urbaine, provoquée par la révolte contre les nouveaux sacrifices votés par le parlement afin d’obtenir le soutien des bailleurs de fonds internationaux.

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La bibliothèque nationale d’Athènes, un bâtiment voisin du siège du FMI, un immeuble de l’Eurobank, et même un café Starbucks : les casseurs qui ont semé le chaos dans les rues d’Athènes durant la nuit de dimanche à lundi ont pris des cibles symboliques. Soit des bâtiments publics (certains ont tenté sans succès de forcer les portes de la mairie), soit des symboles des bailleurs de fonds internationaux, voire des États-Unis. Les foyers d’incendie se sont multipliés, touchant des cinémas, des boutiques, tandis que des manifestants au visage masqué affrontaient la police anti-émeutes aux abords du parlement. Selon les forces de l’ordre, 34 bâtiments au total ont pris feu et 150 boutiques ont été pillées. La nouveauté toutefois, c’était surtout la présence de familles venues manifester au milieu des barricades et des cocktails Molotov, avec femmes et enfants. Les violences ne se sont d’ailleurs pas cantonnées à la seule capitale grecque, et ont touché d’autres villes. La télévision publique a fait état d’affrontements dans l’île touristique de Corfou, en Crète, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, et dans des villes du centre du pays, Volos et Agrinio. Une forme de protestation désespérée face aux nouveaux sacrifices votés au cours de la même nuit par le parlement grec.

Car au moment où les rues d’Athènes s’embrasaient, les élus grecs approuvaient de nouvelles mesures d’austérité. Au menu : 3,3 milliards d’économies budgétaires par le biais de nouvelles baisses drastiques des salaires et des pensions de retraite et une nouvelle vague de suppression d’emplois dans la fonction publique. Ces mesures étaient réclamées par les bailleurs de fonds de la Grèce — Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international — en échange d’une nouvelle aide de 130 milliards d’euros jugée indispensable pour éviter la faillite au pays. Tandis que les députés débattaient dans l’enceinte du parlement, des dizaines de milliers de Grecs s’étaient rassemblés à l’extérieur, sur la place de la Constitution (Syntagma), pour dénoncer cette nouvelle cure de rigueur, deux ans après le début de cette politique d’austérité draconienne. Les premières violences ont éclaté dès la fin d’après-midi de dimanche. Elles ont rapidement atteint un degré au moins équivalent à celui des graves émeutes qui avaient succédé en 2008 à la mort d’un adolescent de 15 ans tué par la police.

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« Assez, c’est assez ! »

Technocrate nommé en novembre à la tête d’un gouvernement soutenu par les deux principales formations du pays, Lucas Papadémos a dénoncé ces violences. « Le vandalisme, la violence et la destruction n’ont pas leur place dans un pays démocratique et ne seront pas tolérés », a-t-il déclaré devant le parlement. Peu avant le vote, il a prévenu les députés qu’ils commettraient une grave erreur s’ils n’approuvaient pas ce nouveau train de mesures d’économies, qui représente à ses yeux un moindre mal par rapport aux conséquences éventuelles d’une faillite. « Nous avons devant nous un programme économique complet et crédible pour sortir de la crise économique et fiscale. C’est un programme qui préserve, plus que toute autre chose, la place du pays au sein de la zone euro », a dit Lucas Papadémos, tout en reconnaissant l’ampleur des efforts réclamés à ses concitoyens, confrontés notamment à une baisse de 22% du salaire minimum. Finalement, 199 députés sur 300 ont approuvé le texte mais 43 élus du Pasok (socialiste) et de Nouvelle Démocratie (conservateur) n’ont pas respecté le mot d’ordre de leurs partis et ont été exclus sur le champ de leurs formations.

À l’extérieur du parlement, l’air sur la place Syntagma était enveloppé de gaz lacrymogène et la police chargeait de jeunes gens insaisissables lançant des pierres et des cocktails Molotov. Dans le ciel s’élevaient de larges colonnes de fumée provenant des bâtiments en proie aux flammes. « Nous sommes face à la destruction. Notre pays, notre maison, est sur le point de brûler. Le centre d’Athènes est en flammes. Nous ne pouvons laisser le populisme réduire notre pays en cendres », s’est exclamé l’élu conservateur Costis Hatzidakis. À l’intérieur du parlement, on pouvait entendre les détonations des grenades assourdissantes utilisées par les forces de l’ordre. Effrayés, des habitants et des touristes s’abritaient dans des halls d’hôtel pour échapper aux violences et aux gaz irritants.

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Pour beaucoup de Grecs, les nouvelles mesures d’austérité ne font que les plonger un peu plus dans la pauvreté. « Assez, c’est assez ! », s’est exclamé Manolis Glezos, 89 ans, figure historique de la gauche grecque, lors du rassemblement sur la place Syntagma. « Ils n’ont aucune idée de ce que veut dire un soulèvement du peuple grec. Et le peuple grec, toutes idées politiques confondues, est en train de se soulever », a affirmé ce héros de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, qui avait réussi à enlever un drapeau nazi de l’Acropole en 1941.

Leur presse (TF1 News, 13 février 2012)


Source: http://juralib.noblogs.org/2012/02/13/chroniques-grecques-n%C2%B0-6-linsurrection/

Contribution le : 13/02/2012 12:52
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Canardo
 0  #2
Je masterise !
Inscrit: 14/07/2007 17:54
Post(s): 4121
Ça me fait penser à certaines révoltes au delà de la méditerranée...
Sauf que dans le cas du libéralisme et capitalisme, la dictature est beaucoup moins flagrante, mais les répressions sont les mêmes.

Par contre je ne comprends pas pourquoi la police continu d'être de l'autre coté des citoyens ?

Contribution le : 13/02/2012 13:36
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Invité
 0  #3
FantômeInvité
c'est horrible...mais après ? ces mouvements de violence profitent à qui au final, à des types sans scrupules qui "s'enrichissent" en volant et pillant ?

Quelle suite ? certes il faudrait revenir sur un plan d'austérité qui prend à la gorge les Grecs, mais QUI pour leur venir en aide économiquement ???

Contribution le : 13/02/2012 13:39
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Invité
 0  #4
FantômeInvité
Citation :

Muahahah a écrit:

Par contre je ne comprends pas pourquoi la police continu d'être de l'autre coté des citoyens ?


Parce que du côté des citoyens, tu as les chiens fous qui brûlent cassent et pillent...et que ce ne sont pas des "civils" aux revendications pacifiques qui peuvent les contenir 😞

Contribution le : 13/02/2012 13:40
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DaSiiSaD
 0  #5
Je masterise !
Inscrit: 03/06/2011 11:45
Post(s): 2967
Citation :
mais les répressions sont les mêmes.


Jcrois pas non.

Contribution le : 13/02/2012 13:41
_________________
"Deux univers adjacents vivent en symbiose. Un univers fait de matière avec comme énergie, l'instinct. Un univers fait de métamatière avec comme énergie, l'intelligence."
ClaudeDB, Chercheur en Croyance.
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Invité
 0  #6
FantômeInvité
Il y a des rumeurs (après c'est une rumeur hein) qui dit que les/des policiers anti émeutes de dimanche parlaient allemand.

Y' a déjà plus d'un an il y a eu de nombreuse démissions dans les MAT (l'équivalent de nos CRS) car il ne voulaient plus être réprimé les manif'


Citation :
c'est horrible...mais après ? ces mouvements de violence profitent à qui au final, à des types sans scrupules qui "s'enrichissent" en volant et pillant ?


A ce que je sache il n'y a pas de pillage à but lucratif en Grèce, ils s'attaquent aux symboles du capitalisme. C'est leur seul moyen de s'exprimer.

Contribution le : 13/02/2012 14:39
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Payncore
 0  #7
Je m'installe
Inscrit: 19/01/2010 01:56
Post(s): 480
De toute façon, c'était complètement prévisible. Le système est instable, le pays s'effondrera d'une manière ou d'une autre, et c'est clairement pas en faisant des manifestations calmes et pacifiques que quoi que ce soit bougera. Je me souviens p'u qui a dit ça, mais au train où vont les choses, et si rien ne change, les révoltes seront inévitables.

Contribution le : 13/02/2012 15:10
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Invité
 0  #8
FantômeInvité
Je vais essayer de retrouver un texte écrit par une assemblée dans une fac occupée pour vous faire un peu comprendre l'ambiance sur place.

Contribution le : 13/02/2012 15:20
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Invité
 0  #9
FantômeInvité
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Cette photo prouverait que des policiers ont rejoint la révolte et... se sont fait arrêter.

Quoi qu'il en soit, si je peux donner mon avis personnel, je pense qu'il ne reste plus que la solution de la violence. En Grèce comme ailleurs.
Les pillages ne sont pas gratuits OzzyO. Ce n'est certainement pas pour "s'enrichir". Les grecs en seront bientôt à de la survie, et ils sont en ce moment en situation d'insurrection. Les pillages servent à une redistribution parmi les militants. Et si, ils ont des revendications. Croire que c'est une violence gratuite, c'est vraiment s'être fait imprimer le discours TF1 dans le crâne... C'est navrant.

Cats29, tu es en Grèce?

EDIT: Les Anonymous ont attaqué et mis down les sites du gouvernement et de la police grecs.

Contribution le : 13/02/2012 17:56
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Invité
 0  #10
FantômeInvité
Non, le texte est tiré d'un blog (le lien est à la fin du texte)



Pour vous faire une idée de l'état d'esprit sur place


Assemblée ouverte de la faculté de droit occupée, immédiatement après la manifestation


Citation :
Pour nous libérer de la dette, il nous faut détruire l’économie

Le spectacle politique et financier a maintenant perdu toute confiance en lui-même. Ses actes sont totalement convulsifs. Le gouvernement « d’urgence » qui a pris en charge le maintien de la cohésion sociale est un échec tant pour la reproduction de la main-d’œuvre, que pour la consommation de la population. Les nouvelles mesures, avec lesquelles l’État vise à assurer la survie de la nation grecque dans le monde financier international, conduit à une suspension complète des paiements dans le monde du travail. L’abaissement du salaire minimum, maintenant lui aussi en fausse monnaie, est cohérent avec la suspension totale de toute forme de salaire direct ou social.

Tout coût pour notre reproduction disparaît. Les structures de santé, les lieux d’enseignement, le «welfare» les allocations et tout ce qui nous rend productifs dans le système dominant est maintenant chose du passé. En nous pressurant totalement ils nous jettent maintenant directement dans la faim et la paupérisation.

La sécurisation de l’abolition de toute forme de salaire, sur le plan juridique, s’effectue via la création d’un » compte spécial bloqué ». De cette façon, l’État grec assure que le stock monétaire sera utilisé exclusivement pour la survie du capital, au détriment de nos propres vies, même. Le poids de la dette (pas de l’Etat, mais de ce qui est inextricablement contenu dans la relation capitaliste) se balance dessus de nos têtes, menaçant de nous tomber dessus et de nous éteindre.

Le mythe de la dette.

Le discours patriotique dominant promeut l’idée de « la dette grecque » en la présentant comme une question transnationale. Il crée l’impression que certains usuriers apatrides ont ciblé l’État grec et que notre « bon gouvernement » fait ce qu’il peut pour nous sauver, alors qu’il vise à nous éteindre, étant lui-même une partie du capital monétaire international .

Nous nous opposons à cette fausse conception nationaliste, la dette est le résultat de – et une partie indiscernable de -l’économie politique, un fait que les patrons ne connaissent que trop bien. L’économie est basée sur la création de la pénurie, par la création de nouveaux champs de la rareté (c’est la dite : «création destructrice» avec des conséquences toujours négatives à long terme). La dette est culpabilisante, elle se dilate et va dominer la société aussi longtemps que la propriété existera, de même, que la routine de la consommation, que l’échange et que l’argent.

Quand nous disons que la crise est structurelle et systémique, nous voulons dire que les structures de l’économie politique ont atteint une fin, que leur cœur a été attaqué, le processus de production de valeur. Il est clair que pour le capital, nous sommes « économisables » (voir les chiffres du chômage qui montent au ciel) et qu’à ce point, la reproduction de la force du travail est simplement un obstacle dans le processus d’accumulation du capital. La crise monétaire de la dette, qui est le remplacement des salaires par des prêts, et l’incapacité d’émettre des prêts, conduit le système dans le cercle vicieux de la non-durabilité. Cela en arrive là, parce qu’il remet en question la valeur du travail lui-même, qui est, la relation même au travers de laquelle ceux d’en bas pourraient s’insérer dans les rôles du système.

Faut-il alors s’orienter vers le socialisme et l’économie « populaire »? Tous les types de dirigeants professionnels et de syndicalistes wannabe-populaires cultivent leurs propres illusions d’une sortie politique de la crise au sein du système et de l’économie politique actuelle. Ils pourraient parler de la nationalisation des banques ou d’un rajeunissement du libéralisme rationnel. Souvent, ils prennent même l’«esprit révolutionnaire» comme forme de récupération et de solution de rechange. D’autres fois, nous entendons parler de développement vert, de décentralisation écologique, de démocratie directe et de toutes les formes politiques fétiches.

Alors que le marché lui-même, et que l’intervention de l’Etat ne parviennent à donner aucune perspective que ce soit, le spectacle politique continue à promouvoir toutes sortes de produits tels que : L’économie populaire, que l’autorité de l’Etat, que les « socialismes ». Les différentes mythologies de dictatures du prolétariat, survivent au moment même où la masse de ceux qui sont exclus de la production et des dispositifs sociaux, les chômeurs, ne fournissent pas du tout de clientèle fiable aux partis politiques et à leurs syndicats. La position politique réactionnaire des capitalismes d’État a été remplacée par le vide de l’idéologie du bizness.

La guerre sociale ne connaît pas de frontière. Certains, au milieu de la crise, voient une re-contextualisation/un « redessin » des aires nationales. Le bloc national et les racistes divers, eux, semblent y voir l’occasion de cibler les migrants, de lancer des attaques et des pogroms et de promouvoir le racisme institutionnel de l’Etat grec. Leur résistance est peinte aux couleurs nationales; ils luttent en tant que grecs, et non pas comme ennemis de l’exploitation et de la répression sociale à laquelle ils sont confrontés.

Nous avons sciemment choisi notre camp, croyant que toute présence d’un symbole national ou du drapeau appartient au camp de l’ennemi, nous sommes prêts à la combattre par tous les moyens possibles. Parce que les nazis de « L’aube d’or », les nationalistes autonomes et les autres fascistes promeuvent une communauté purement nationale comme la solution, les attaques préventives contre eux et la solidarité avec les migrants est une condition nécessaire pour toute tentative radicale.

La seule solution est la révolution sociale.

Contre tout ce qui précède, nous proposons une révolution sociale, que nous considérons comme la seule solution pour avoir une vie, pas une survie mise à nue. Cela signifie se soulever contre toute institution financière et politique. Cela exige, sur la voie de la révolte, de prendre des mesures telles que l’abolition de l’Etat, de la propriété et toute de mesurabilité, de la famille, de la nation, de l’échange et des sexes sociaux. Pour que nous puissions étendre la gratuité et la liberté dans toute la vie sociale.

C’est ce que veut dire : Révolution. Orienter dans cette direction toute lutte sur les revendications salariales; toute structure auto-organisée toute assemblée, dans la conjoncture actuelle, où la forme politique gouvernementale de la crise systémique peut conduire à une explosion sociale.

Manifestation à 18 heures aux Propylées.


Contribution le : 13/02/2012 23:18
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Invité
 0  #11
FantômeInvité
vu ce qu'ils pillent je me doute bien que ce n'est pas pour "s'enrichir"...mais c'est bien pour leur profit et certainement pas pour redistribuer à leurs concitoyens !...arrêtons l'angélisme !! ils s'attaquent autant au symbole du capitalisme que les minables casseurs dans les manifs en France.

Ma question demeure : WTF après toute cette expression de colère ????? mettre leur propre pays à feu et à sang doit à peine émouvoir la communauté internationale !

J'ai beaucoup plus de sympathie et d'admiration pour ceux qui descendent jour après jour dans la rue pour s'exprimer sans pour autant détruire et voler ! La dignité demeure dans la colère et ça c'est une force !

Contribution le : 14/02/2012 09:59
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Invité
 0  #12
FantômeInvité
Quel sang ? Celui de Alexandros Grigoropoulos, un gamin de 15 ans assassiné par la police grecque sans raison ? Les combattants du peuple grec n'ont assassiné personne.


Et non ils ne pillent pas pour leur profit, j' ai vu beaucoup de vidéo et de photos de combats en Grèce et je n'ai vu personne traversé la rue avec un écran plasma !


La communauté internationale elle envoie les banquiers du FMI une énième fois pour sauver la Grèce, et aussi des flics pour prêter main forte aux MAT grec, qui sont de plus en plus nombreux à démissionné.


Descendre dans la rue pacifiquement il le font depuis des années en Grèce, ça n'a rien donné. Tout ce qu'ils ont obtenus c'est des plan d'austérité successifs, le SMIC est maintenant à environ 300€ (!). Au bout d'un moment c'est normal qu'il arrêter de courber l'échine et se révoltent.



Texte écrit par un syndicaliste de Syriza (gauche classique) qui a pris le courage de le rédiger avec rigueur et de le publier sur Indymedia (les camarades l’ont d’ailleurs mis en une). Nous en proposons la meilleure traduction possible (voici la version grecque) :


(Désolé pour le dernier quart du texte qui est très mal traduit)


Citation :

LA PREMIÈRE GRANDE VICTOIRE DES ANARCHISTES ET LE PRISME DÉFORMANT DES MÉDIAS

Hier, c’était une défaite de la démocratie bourgeoise à bien des égards. Nous n’insisterons pas sur le fait que le gouvernement a nommé un banquier comme Premier ministre sans être élu par le peuple. Ni que la partie qui l’a nommé Premier ministre a déjà perdu sa majorité parlementaire (le début d’une déclaration) et gouverne encore.

Mais je ne peux pas fermer les yeux sur le fait que, dès le début de la protestation pandémie en mai dernier, hier les gens ont choisi comme leurs protecteurs non ceux qui leur demandent de payer pour cela et qui sont réglementées par la loi, mais les anarchistes. Ni en être surpris. Ne fermez pas vos yeux quand je vois et quand j’ai lu que ce qui restait du grand rassemblement d’hier et de la foule sont les cendres des bâtiments et des banques.

Permettez-moi être plus précis. Hier après-midi, contrairement à toutes les dizaines de manifestations et grèves générales dans les 10 derniers mois, tout le monde s’est rassemblé à la place Syntagma deux heures avant l’appel. Alors que d’autres fois l’appel était à 17h et la plupart venaient à partir de 18h, c’était le seul endroit à être bondé dès 17h seulement. À 17h pas sonnée dans la place Syntagma ou dans les rues environnantes, il y avait déjà quelques milliers de gens venant de Omonia et de l’Acropole et du monde s’amassait constamment à la place Omonia, et à la station de métro Monastiraki et l’Acropole (un autre signe clair est que le gouvernement craignait la réaction des gens et je pensais désespérément à l’accès difficile pour les gens, que même s’ils avaient déjà fermé les stations de métro Syntagma, Evangelismos Université et, suivant des ordres injustifiables ont fermé la station de métro Acropole et que l’accès devenait donc encore plus difficile !).

Dès 17h donc, les choses étaient belles, pacifiques et pourrait-on dire que la démocratie est célébrée dans toute sa splendeur. Mais, tout à fait ouvertement et sans provocation, les forces de répression ont commencé à lancer des produits chimiques dans la foule, sans distinction, afin de provoquer la dispersion avant même que la manifestation ait atteint le pic d’affluence. Il n’est pas un hasard que les perroquets de la chaîne Sky ont rapporté que le monde ne va pas à Syntagma alors qu’il n’était pas encore 18h. La tentative de terroriser les médias électroniques et les journaux ont commencé il y a deux jours avec assez de téléviseur pour regarder quelqu’un ou voir les gros titres dans les tribunes. Les journaux Glezos et Theodorakis étaient seulement le nom de famille de ceux qui ont accepté des exemples de produits chimiques, mais des milliers de gens savent comment parler de la sensation d’étouffement mieux que tout le monde.

Et puis l’inattendu s’est produit. Un groupe vêtu de noir, de l’Université a commencé à crier des slogans et en pointant l’endroit où la police anti-émeute expulsait par elle tout le monde. Les gens, de côté, se mirent à applaudir, les gens criaient « bravo », « eux gamiste », « jusqu’à la victoire » et des trucs comme ça et on entendait les anarchistes nous crier de « nous rejoindre ». En effet, lorsque le peuple entier vient pour applaudir, vos stands de journaux ne peut être poursuivis avec une vigueur renouvelée depuis le début de ce que vous vouliez faire. La même chose s’est produite lorsque la police, après de nouvelles attaques de produits chimiques anti-émeute contre les gens craintifs, et que les gens tombaient (et les témoins de la foule et d’ambulances ou de scooters près des ambulances réunis sont ceux qui ont survécu à l’attaque). Et le summum de cette situation s’est passée quand l’incendie du Starbucks a commencé. Une salve d’applaudissements et des acclamations de Klathmonos, la place de l’Université est remplie sans plus d’espace. Catastrophes dans le monde des banques, pour ceux qui n’ont pas activement participé aux batailles, le battement rythmé des places a fait assez de bruit pour qu’ils disent que 50 ou 40 masqués ont cassé le marbre et ont donné les anarchistes comme ceux qui étaient responsables de l’attaque frontale.

Et pas seulement cela. Une fois l’attaque commencée sur les forces de répression à 17h, jusqu’à ce que le slogan monopolisé d’ordinaire par les anarchistes recouvrent les lèvres de milliers de manifestants, le fameux « flics, porcs, assassins » et pas des slogans classiques sur le mémorandum ou sur la politique économique. La colère du peuple pour traiter ceux qui allaient soi-disant les protéger a été débordante. Monastiraki sonnèrent les cloches, toutes les routes sortant de l’Acropole, Athènes, la place Omonia, l’Académie et de Syntagma était pleine de gens qui refusaient de quitter les lieux. D’où en essayant de monter de Monastiraki à Syntagma, vous trouverez des groupes de façade à l’émeute qui ont su éviter le premier coup de pulvérisateur indifféremment utilisé du gaz lacrymogène et des grenades flash-bang. Périodiquement, la police a attaqué les citoyens, puis un nouveau départ de la foule, protégée par les jets de pierres.

Le soir, 23h, plusieurs milliers de personnes étaient encore sur la route. A Amalia, au moins 10 000 personnes laissées sur le chemin de l’avenue quand elle a été contrainte à l’abandon, à nouveau à coups d’attaques chimiques importantes laissant peine à survivre. Sur la place il y avait encore des gens. Dans le Monastiraki, les Jupiter-Delta ont brisé des fenêtres avant de battre la foule. Il y a des vidéos qui affirment et montrent comment ils ont essayé (une fois de plus) à frapper les gens avec leurs machines.

L’aberration incroyable pour la démocratie, cependant, c’est que les gens se tournent maintenant vers les anarchistes pour se protéger. En effet, la grande majorité des gens ne veulent pas et n’ont pas participé à la violence, mais ils acceptent cette violence, car elle les protège. Ce qui montre la première grande victoire des anarchistes et de leur attitude. Leur principal argument était que par des moyens pacifiques nous ne pouvons pas faire quelque chose et que nous devons chercher une collision frontale. Et le slogan « pour foutre le bordel » ne sont pas des anarchistes. Après des dizaines de manifestations pacifiques, après l’attitude de la non-violence et, bien qu’ils savaient que les gens acceptent les produits chimiques, continuent à sortir dans les rues, mais ne se sentent pas capable de gagner dans la république. L’opinion est indifférente aux machinations de l’élite politique et économique qui écrit sur les vieilles chaussures journalistiques. Aucun politicien n’est puni, aucun incident de violence policière n’est puni et même les complices du tueur de Alexis Grigoropoulos sont déjà hors de prison. La poursuite déposée par plus de 100 personnes sur le week-end du 28-29 juin chimique n’a pas encore trouvé son chemin vers la salle d’audience et personne ne se donne jamais de tenir compte des blessures des citoyens innocents qui protestaient pacifiquement. Le peuple n’a plus foi dans les institutions démocratiques parce qu’ils se sentent moqués. Ils ont convoqué des élections afin de faire co-décision, en demandant de ne pas voter sur le protocole et le vote avec une majorité accrue au Parlement du corps que vous ne pouvez pas être réélu et ne représente pas tout le monde (sauf peut-être les membres de la gauche et le Laos).

Et voici venir la responsabilité et le sale rôle joué par les PAME depuis le début de cette histoire de deux ans et demi de protocoles. (Qui, selon les anarchistes, est également confirmé ici, et arrive tout le temps) : toute la nuit dernière centrée sur le vandalisme et les incendies. Distraire le monde de la question principale fait du vote une monstruosité contraire à la Constitution (non je dis ce que cinq professeurs d’université disent). Ils assument le rôle de la terreur pour la « dernière » chance de sauver le pays, une fois de plus. Confondre délibérément la valeur par défaut, qui peut faire tomber la Grèce à la faillite. Connectez-vous à la sortie par défaut de la zone euro, des choses que même les Varoufakis (et pas un économiste de gauche) condamnent comme irréalistes et faux. Et en signe de grande protestation hier, ne pas diriger les caméras vers le peuple parmi les milliers de personnes qui s’étaient répandues dans la ville, mais à travers les bâtiments incendiés.

Il y eut beaucoup de discussions sur les bâtiments de tous les cris kyratsa refroidisseur. Les mêmes canaux ont blâmé lamogia tant que citoyens et membres de la société ont mangé ensemble, et ils savent très bien que dès le début (un début comme celui-ci), personne n’a rien à foutre de l’architecture et de l’urbanisme de la ville (comme en témoigne la construction monstrueuse à Athènes et la fermeture arbitraire des espaces semi-ouvert), invitent les gens à dire « non » aux actes de vandalisme des bâtiments historiques. Les mêmes canaux avec les journalistes incultes de la Plaka [zone historique et vieille ville] ou les dimosiografiskous Sophomoric ont dû être guidés pour découvrir des bâtiments historiques abandonnés, seulement sinon quand ils sont habités par des immigrants et autre « source de contamination », et dans le reste du temps à faire moko pour faire leur travail dans le lamogia réel succession. À Athènes et autour de la Grèce, des milliers de bâtiments appartenant au gouvernement, aux banques et dévastés de l’Église, et beaucoup d’entre eux sont d’une grande valeur architecturale. Il est temps de dizaines que les propriétaires eux-mêmes sont détruits lentement afin de ne pas devenir cotées et être en mesure de construire un bâtiment. Le dédain des moyens souterrains et bientôt atteint au point d’être à moitié détruits (lentement), tous dôté dangereux et démoli, puis soulevez-blocs.

Des villes entières telles que Patras et d’autres villes démolies durant la nuit pendant la junte et Karamanlis, divers classique et intégré de grande hauteur monstruosité. Les édifices publics sont réalisés avec des concours d’architecture et incomplets évier avec d’autres la gouttière d’abord construit (comme récemment la Tour Hôpital) parce que quelqu’un konomise épaisseur de la vente de la terre ou parce qu’il y avait des actions de soutien appropriées. Les routes sont de nouveaux en miettes. Projets olympiques qui coûtent une fortune encore méprisée à être vendus pour une bouchée de pain sur leur propre terre. Une société qui ignore complètement l’espace bâti découvre maintenant que les anarchistes détruisent des « bâtiments historiques ». Et tout cela enfonça dans l’obscurité le fait que des centaines de milliers de personnes dans la misère ont dit NON aux dirigeants et les bien-nourris.

Pour moi, les fauteurs de troubles ne sont pas les anarchistes ni même le problème. Les plus grands fauteurs de troubles sont les médias et la lentille déformante. S’ils voulaient se concentrer sur la substance il le ferait, ce serait d’augmenter immédiatement les images des attaques des forces de répression. Le ciel serait plein d’hélicoptères qu’ils ne vous montreraient pas les hordes de gens qui luttent, pour ftochopoiithoun de ne pas satisfaire le souhait de la grande entreprise qui seront les seuls gagnants de la descente des salaires.

La distorsion de la réalité, le seul éclairage dans les bâtiments incendiés, les commentaires sclérosés et la honte du bon sens dans les studios de télévision sont la norme. Il occupent actuellement les médias par des hommes d’affaires peu scrupuleux et des politiciens, ou vice versa, ce qui rend leur vérité à eux. L’attaque sur les salaires des pauvres est pour eux l’occasion de profits insensés. Et ils vont jouer toutes leurs cartes afin de ne pas perdre. Et les gens qui sont sensibles aux bâtiments historiques seront assis sur leur canapé et devant leur ordinateur alors que les anarchistes maudits sont ceux qui ont encore une âme et celle de résister.

La différence est que quiconque voit les événements à la télévision, ne sait plus les faits réels. Il vit dans une réalité virtuelle. Celui qui n’a pas été poursuivi par un flic et n’a pas été sauvé par un anarchiste qui a jeté une pierre, ne sait pas ce qu’est un flic. Celui qui ne se relève pas d’une attaque de produits chimiques et n’a pas été secouru par des vêtements noirs révolutionnaires recouverts de malox (même trompé ou stupide si vous voulez) ne sait pas ce que cela signifie la solidarité. Les anarchistes dans la solidarité et les réseaux de soutien sont ceux qui se préparent pour les jours de la faillite, ce qui sera fait avant d’avoir décidé que de leurs propres intérêts. Ils font de l’auto-organisation des collectifs et des réseaux de soutien leur arme. Vous aurez simplement à regarder l’écran et secouer votre doigt et vous croyez ressentir la faim de Olga qui tremble quand ils disent que les anarchistes, les gauchistes blêmes, SYRIZA, la « colère », l’âne volant, ne sont pas tous ceux d’entre eux qui vont vous voler quatre décennies de vie.

Mon cher, allez sur la route pour voir la réalité, fermez les téléviseurs et goûtez aux lacrymogènes. Recherchez une information alternative avec les médias indépendants et les publications sur Internet et pensez un peu au-delà à la fois de l’ »évident ». Ensuite, vous pourrez peut-être faire pression sur leurs dirigeants afin de créer un ministère pour protéger le citoyen et non pas une pâle imitation d’une démocratie chancelante, est réel et vos représentants.

Alors peut-être vous avez raison de vous en remettre aux anarchistes, mais pas maintenant.

P.-S. 1 : Je ne suis ni un anarchiste, ni « anarchiste », je n’ai jamais jeté de pierre. Mais les gens qui les mettent directement comme mes ennemis sont ceux qui protègent ceux qui veulent travailler comme esclave et d’être payé comme un esclave et désinformer les gens que j’aime les transformer en TV-niais et pas raciste dans cette course, même temporairement, est le plus proche et chaque calé mon chaque ellinara. Et oui, je suis désolé pour les bâtiments qui ont été perdus, qui a couru dans l’architecture des conférences longtemps avant découvert le nom de l’trembler Ziller, mais je ne suis pas désolé de sacrifier l’Acropole plutôt que la vie de toute la dignité humaine. Ces bâtiments, avec de l’argent, seront reconstruits en six mois. Tandis que les vies de millions de personnes prendront des années et des années à se reconstruire.

P.-S. 2 : le PAME, et par la suite le Parti communiste, hier, a perdu une belle occasion de démontrer sa capacité à mener la bataille contre le pouvoir capitaliste de la ploutocratie qui se plaint sans cesse. Alors il a dit qu’il atteindrait la Chambre en aucune façon, juste au vu des difficultés et rejoint l’arrière avec larmes (bien que le peuple était allé du côté de l’Université) et même l’ordre très coordonné chez eux de reculer a provoqué une pirouette que même l’armée grecque envie. Ils raillent ceux qui étaient dans l’avant-garde alors qu’ils reculaient avant même de commencer à défiler.

P.-S. 3 : À ceux qui se rappellent soudain que des emplois sont perdus à partir des magasins brûlés, vous oubliez que tous les mois des dizaines de milliers d’emplois sont perdus et que le chômage a dépassé le million pendant ces derniers mois.

Mardi 14 février 2012.

Résumé chronologique des événements du 12 février

Contribution le : 14/02/2012 12:39
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Invité
 0  #13
FantômeInvité
OzzyO, quand on voit une vidéo des anarchistes grecs qui volent la caisse d'un supermarché pour en brûler les billets sur le trottoir, on ne peut plus dire qu'ils pillent gratuitement. Pour avoir vu des pillages en France, je peux t'assurer que ceux de Grèce n'ont absolument pas la même teneur. 😉

Contribution le : 14/02/2012 13:44
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-Flo-
 0  #14
Je poste trop
Inscrit: 08/01/2005 13:41
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Karma: 12562
Citation :

Cats29 a écrit:
Quel sang ? Celui de Alexandros Grigoropoulos, un gamin de 15 ans assassiné par la police grecque sans raison ? Les combattants du peuple grec n'ont assassiné personne.


Euh... Ils ont quand même tué trois employés de banque en mettant le feu à un établissement bancaire.

Comme si les employés de banque de base étaient moins à plaindre que les autres dans cette histoire...

Contribution le : 14/02/2012 19:45
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Invité
 0  #15
FantômeInvité
Ça va être très très chaud pour la Grèce.
C'est l'heure de la rancœur et elle ne va pas contribuer à améliorer les finances du pays...

Après si il y a émeute il y a répression c'est normale. C'est pas vraiment le débat préoccupant pour le pays je pense.
Je pense qu'aujourd'hui la tutelle de l'UE et du FMI empêchent les dérives dans le gouvernement. La corruption en a pris un coup et c'est un début.

Ils sont mignons les anarchos là mais c'est plus l'heure de renverser le gouvernement. Ce serait saborder le navire ou plutôt l'achever... Et là la Grèce elle coulera toute seule et personne ne lancera la moindre bouée. On sera trop occupé à limiter l'impact chez nous.

Contribution le : 14/02/2012 20:21
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Canardo
 0  #16
Je masterise !
Inscrit: 14/07/2007 17:54
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Citation :

DaSiiSaD a écrit:
Citation :
mais les répressions sont les mêmes.


Jcrois pas non.

Si.
(Je ne développerais pas plus, tu n'en as pas pris la peine)

Contribution le : 14/02/2012 20:42
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papives
 0  #17
J'aime glander ici
Inscrit: 26/02/2007 18:55
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Mode réac on :

il faudrait qu'on m'explique par quel procésus la populace verra sa situation économique s'améliorer en cassant un maximum et en foutant le feu aux bâtiments.

Ce n'est que mon avis mais je crois que tout le monde est fautif dans ce pays. Les politiques en premier mais aussi les banquiers, les industriels et gros commerçants ainsi que la population. La fraude fiscale étant élevée au rang de sport national et par électoralisme les politiques ont fait des cadeaux au peuple sans en avoir réellement les moyens.

Les prochaines élections devraient être le levier pour faire réfléchir et changer les gouvernants mais personne n'aura la patience pour attendre ce moment et de toute façon, tout comme chez nous, on gueule mais on réélit toujours les mêmes.

Si tout le monde voulait s'y mettre honnêtement, dans dix ans le pays retrouverait une économie saine. Mais il sont partis dans la mauvaise direction.

Contribution le : 14/02/2012 20:58
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Invité
 0  #18
FantômeInvité
Citation :
Euh... Ils ont quand même tué trois employés de banque en mettant le feu à un établissement bancaire.


Employés qui avaient étés forcés par leur employeur à resté dans à l'intérieur (entièrement barricadés sinon c'est pas drôle). Ceux qui ont mis le feu ne se doutaient surement pas qu'il y avait du monde dans une banque complètement fermée.


Citation :
Ils sont mignons les anarchos là mais c'est plus l'heure de renverser le gouvernement. Ce serait saborder le navire ou plutôt l'achever... Et là la Grèce elle coulera toute seule et personne ne lancera la moindre bouée. On sera trop occupé à limiter l'impact chez nous.



Et ça fait combien de temps qu'ils essaient de sauver le navire ? Il y sont pas parvenus, qu'ils crèvent.
C'est justement le moment, le seul moment ou il y a des perspective révolutionnaire, quand les choses vont à peut près la majorité ne se révolte pas.


Et les anarchistes grecs ne veulent pas que ça pète uniquement en Grèce ils savent bien que c'est voué à l'échec la révolution dans un seul pays, l'internationalisme des luttes c'est pas pour les chiens.

Contribution le : 14/02/2012 21:02
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eider
 0  #19
J'aime glander ici
Inscrit: 27/04/2005 15:31
Post(s): 7077
Citation :
Muahahah a écrit:
Si.
(Je ne développerais pas plus, tu n'en as pas pris la peine)

Sans doute mais pour le coup je suis d'accord.
Dans un cas on parle de matraques et de fumigènes, dans l'autre on parle de bombes.

C'est là qu'on voit la différence entre un régime autoritaire et un régime démocratique bien que perfectible.


Edit:

Citation :
Cats29 a écrit:
Employés qui avaient étés forcés par leur employeur à resté dans à l'intérieur (entièrement barricadés sinon c'est pas drôle). Ceux qui ont mis le feu ne se doutaient surement pas qu'il y avait du monde dans une banque complètement fermée.

J'ai du mal à avaler ces deux phrases.
Quand on met le feu on assume. Il est rare qu'une révolution se fasse sans victimes collatérales, on peut regretter et comprendre (qu'on approuve ou non), mais ne viens pas raconter que c'est ceux d'en face qui les ont tués...

Contribution le : 14/02/2012 21:10
_________________
_ Drum Machine
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Invité
 0  #20
FantômeInvité
Citation :

papives a écrit:
Mode réac on :

il faudrait qu'on m'explique par quel procésus la populace verra sa situation économique s'améliorer en cassant un maximum et en foutant le feu aux bâtiments.

Ce n'est que mon avis mais je crois que tout le monde est fautif dans ce pays. Les politiques en premier mais aussi les banquiers, les industriels et gros commerçants ainsi que la population. La fraude fiscale étant élevée au rang de sport national et par électoralisme les politiques ont fait des cadeaux au peuple sans en avoir réellement les moyens.

Les prochaines élections devraient être le levier pour faire réfléchir et changer les gouvernants mais personne n'aura la patience pour attendre ce moment et de toute façon, tout comme chez nous, on gueule mais on réélit toujours les mêmes.

Si tout le monde voulait s'y mettre honnêtement, dans dix ans le pays retrouverait une économie saine. Mais il sont partis dans la mauvaise direction.


+1 et ce n'est pas le mode réac

pour les autres posts : non on ne voit pas de mecs voler des écrans plats dans les boutiques : oulala !!! les journalistes ne nous me montreraient donc que TOUTE la vérité et donc UNIQUEMENT des citoyens en colère ????

Malheureusement l'austérité fait mal au c** mais c'est (presque) la seule solution.

Contribution le : 14/02/2012 21:27
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