Le Veganisme : bonne ou mauvaise chose ?

@AymericCaron a écrit:
Un abattage simplement un peu plus prématuré et beaucoup plus important que prévu, mais qui aurait eu lieu tout de même. Pourquoi se scandaliser ???

Les vegans sont probablement pas 100% cohérents mais j'en connais d'autres qui le sont à moins de 10%.

Je pense bien pour eux qu'il s'agit juste d'un boulot mais 15 millions, ça doit quand même remuer quelque chose en toi (et je ne parle pas de la charge de travail).

On Derridian grounds, however, we might contest Wood’s accountin that, on his reading, carnophallogocentrism can be overcome byturning to vegetarianism. But if we understand carnophallogocentrismin its more constitutive sense, then overcoming the schema willnot be a matter, entirely or even primarily, of changing our eatingpractices. For it is the broad framework of human civilization that is carnophallogocentric and that must be transformed in order for our eating practices to no longer play into the mechanism of carnophallogocentrism. Calarco underscores this intractability when he says, ‘Derrida is also arguing at the same time that being a carnivore is at the very heart of becoming a full subject in contemporary society. Participating, whether directly or indirectly, in the processes and rituals of killing and eating animal flesh is almost a necessary prerequisite of being a subject’ (Calarco 2008, 132). Though turning to vegetarianism avail us of direct participation in carnophallogocentrism’s ingestive schema, our indirect participation in its ‘carnivorous virility’ will thereby remain unchanged. Vegetarianism (or, as many would insist, veganism) may be a necessary step in our overcoming of carnophallogocentrism, but it is not a sufficient one.

Pour des raisons derridiennes, cependant, nous pourrions contester le récit de Wood selon lequel, d'après sa lecture, le carnophallogocentrisme peut être surmonté en passant au végétarisme. Mais si nous comprenons le carnophallogocentrisme dans son sens le plus constitutif, alors surmonter le schéma ne sera pas une question, entièrement ou même principalement, de changer nos pratiques alimentaires. Car c'est le large cadre de la civilisation humaine qui est carnophallogocentrique et qui doit être transformé pour que nos pratiques alimentaires ne jouent plus dans le mécanisme du carnophallogocentrisme. Calarco souligne cette insolence quand il dit: «Derrida soutient également en même temps qu'être carnivore est au cœur même de devenir un sujet à part entière dans la société contemporaine. Participer, directement ou indirectement, aux processus et rituels de mise à mort et de consommation de chair animale est presque une condition préalable nécessaire pour être un sujet »(Calarco 2008, 132). Si le recours au végétarisme nous permet de participer directement au schéma d’ingestion du carnophallogocentrisme, notre participation indirecte à sa «virilité carnivore» restera de ce fait inchangée. Le végétarisme (ou, comme beaucoup le diraient, le véganisme) peut être une étape nécessaire dans notre dépassement du carnophallogocentrisme, mais ce n'est pas suffisant.

@AymericCaron a écrit:

Je ne pensais pas que c'était possible d'être végan et nazi...