Videos streaming images jeux et buzz
Connexion






Perdu le mot de passe ?

Inscrivez-vous maintenant !
Menu Principal
Communauté


« 1 ... 3 4 5 (6) 7 8 9 ... 24 »


Invité
 1  #101
FantômeInvité
Citation :

@Avaruus a écrit:
Reste à voir comment ils font pour produire autant d'énergie renouvelable, si c'est vraiment viable en "autonomie" pour un pays.

La raison principale: c'est un pays à (très) faible densité de population, sur un territoire forestier humide. En conséquence, un très gros potentiel hydraulique, et une ressource en bois suffisamment abondante (au regard du besoin) pour être intégralement renouvelable. On ajoute à cela un parc nucléaire significatif et on obtient un mix énergétique parmi les plus vertueux au monde.

Il y a d'autres études qui plutôt que de présenter le réalisé seul présentent le réalisé au regard du potentiel, afin de montrer quels pays (ou régions au sein des pays) utilisent le mieux leurs ressources. Et dans cette logique, les bons élèves ne sont plus nécessairement les mêmes. Certains pays sous exploitent considérablement leurs potentiels (parce que les alternatives sont plus simples ou moins chères), alors que d'autres font à peu près tout ce qu'il est possbiel de faire.

Contribution le : 27/02/2019 12:46
Signaler

Invité
 0  #102
FantômeInvité
@Srevo
Je me doutais qu'il devait y avoir un lien avec leur faible densité de population. Je ne savais pas qu'ils avaient des centrales nucléaires par contre. Cinq, c'est déjà pas mal en fait !

Tu aurais des liens vers ces études réalisé+potentiel ? Cela m'intéresse.


Je suis surpris de voir la répartition du nucléaire dans le monde. Quasiment rien au Canada ! Rien en Australie ni en Asie du Sud-Est... comment font-ils pour se fournir ? Bon je suppose qu'ils n'ont pas tous les mêmes besoins que nous vu leurs densités de population, mais certains coins dans ces régions du monde sont quand même archi peuplées.


Sinon, alors que je jetais un petit coup d'oeil sur la toile au sujet de la potentielle sixième extinction de masse, ou extinction de l'holocène, je suis tombé sur cet article que je redoutais un peu au début, et que je trouve finalement très intelligent car il nuance énormément ! Je trouve que c'est rare de voir quelqu'un qui insiste autant sur les nuances à apporter du fait des incertitudes des études scientifiques qui manquent de données. J'ai notamment beaucoup apprécié la relativité des études des extinctions passées au regard du manque d'informations considérable à propos de ces époques (logique) et la mise en perspective de ces études avec d'autres recherches contradictoires. Bref, c'est un article qui, je trouve, donne plus à réfléchir que les 95% de ce que j'entends ou lis dans les médias ordinaires.

Contribution le : 27/02/2019 16:36
Signaler

Invité
 1  #103
FantômeInvité

Nicolas Hulot : invité spécial ! - C à Vous - 14/03/2019


Pas beaucoup de nouveautés, mais j'ai quand même tendance à accrocher au discours de Nicolas Hulot. Je précise quand même que la séquence émotion du zapping proposé en fin de vidéo (vers 20 minutes) est à gerber.

Contribution le : 19/03/2019 23:25
Signaler

Alex333
 1  #104
Je poste trop
Inscrit: 07/07/2008 12:56
Post(s): 26241
Karma: 13552
Dans un objectif d'économie circulaire et de revalorisation de mon commentaire sur le traitement des déchets en France, je recycle mon commentaire :



Après rapide revue de l'Internet :

En France, "centres d'enfouissement" = "centres de stockage" = "décharges" existent bien. Ca ne veut pas dire que c'est néfaste. Les déchets sont enfouis sur une couche imperméable d'argile, fuites liquides controlées ou récupérées, avec tendance à la baisse de ces décharges au profits de composteurs et recyclage

Via statistiques.developpement-durable.gouv.fr

Elimination des déchets : (via ademe.fr rapport 2016)

Sachant qu'on a environ 600 centres de compostage et méthanisation





Types de déchet en France : (wikipedia.org & ademe.fr rapport 2016)
- Déchets dangereux (ISDD) (ex- « décharge de classe 1 »). Qui contient des produits toxiques ou dangereux pour les humains ou env. (ex solvants, hydro-carbures, acides, etc)
- Déchets non dangereux (ISDND) (ex- « décharge de classe 2 »).
- Déchets inertes (ISDI) (ex- « décharge de classe 3 »). Produits qui ne se décomposent pas, ne brulent pas, ne crééent pas de réaction chimique. Sont quasi tout le temps des déchets minéraux

Les installations en France : (wikipedia.org)
- Installations de collecte (= déchèteries) : reçoivent des déchets, dans l'attente de leur évacuation pour regroupement/valorisation/ou élimination
- Installations de transit, regroupement ou tri (= centres de tri) : font transiter/regroupent/trient une catégorie particulière de déchets. Déchets ensuite réexpédiés pour valorisation ou élimination.
- Installations de stockage (= décharges) : déchets éliminés par enfouissement ou comblement.
- Installations de traitement thermiques (= incinérateurs) : Déchets éliminés par brûlage.
- Autres installations : compostage, méthaniseurs, broyeurs de carcasses automobiles, etc.

Les déchets générés en France : (via ademe.fr rapport 2016)

- Déchets des activités économiques (DAE) : "Déchet, dangereux ou non dangereux, dont le producteur initial n’est pas un ménage" (agriculture-pêche, construction, secteur tertiaire, industrie)
- Déchets assimilés : DAE collectés avec ceux des ménages = Déchets des entreprises (artisans, commerçants…) + déchets du secteur tertiaire (administrations, hôpitaux…)
- Déchets ménagers et assimilés (DMA) : Déchets issus des ménages (= nos ordures) + déchets assimilés.
- Déchets municipaux : ordures ménagères en mélange, encombrants, déchets collectés en déchèteries, déchets dangereux des ménages, déchets du nettoiement (voirie, marchés…), déchets de l’assainissement collectif, déchets verts.

Réemploi et réutilisation des déchets : (via ademe.fr rapport 2016)
- Réemploi : Substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique.
- Réutilisation : Substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau.
- Recyclage : Transformation des déchets en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Ca exclut donc la valorisation énergétique des déchets, la conversion des déchets en combustible, et les opérations de remblaiement

Collecte des déchets ménagers et assimilés : (via ademe.fr rapport 2016)


Collecte des déchets ménagers et assimilés : (via ademe.fr rapport 2016)


Collecte des déchets ménagers et assimilés : (via ademe.fr rapport 2016)


Les déchets ne sont pas tant que ca exportés à l'étranger : ademe.fr rapport 2016)

Meme si :
- Quid des déchets dangereux ?
- Et est-ce que genre l'électronique revendu par ex en Chine est considérés comme déchet ? Le diable se cache dans les détails

'tain intéressant le secteur de gestion des déchets

Contribution le : 29/03/2019 01:48
_________________
Wiki Koreus : membres, index, historique, aide
Signaler

Invité
 1  #105
FantômeInvité


Le retour d'Aurélien BARRAU !

Il devait pas arrêter de se montrer publiquement ?

Contribution le : 12/05/2019 22:49
Signaler

Surzurois
 2  #106
J'aime glander ici
Inscrit: 16/09/2010 09:58
Post(s): 5345
Karma: 5152
@Anaon bah j'ai tout écouté, et bah y'a pas à dire, je trouve ce mec hyper intéressant, et qui a vision claire, réaliste. La preuve, il le dit lui-même qu'il a conscience des certains problèmes mais il ne connais pas forcément de solutions pour tout.

Me tâte à acheter son livre tient....

Contribution le : 13/05/2019 15:09
Signaler

Invité
 0  #107
FantômeInvité
Libérer le CO2 dans l'atmosphère pour réduire le réchauffement ?

Quelqu'un qui s'y connaitrait un peu sait-il si c'est vraiment viable comme idée ? Je n'ai pas trop de mal à accepter l'idée que CH4 est plus violent que CO2 en tant que GES, mais sur le projet en lui -même ?

Contribution le : 25/05/2019 02:05
Signaler

Alex333
 0  #108
Je poste trop
Inscrit: 07/07/2008 12:56
Post(s): 26241
Karma: 13552
@Avaruus Intéressant et contre-intuitif effectivement. Info relayé par futura-science (donc a priori sérieuse), qui relaie l'idée avancée par une équipe de chercheur de l'université de Stanford (donc a priori pas un groupe de climatosceptiques non scientifiques)

Donc ils proposent d'installer des convertisseurs chimiques qui captent le CH4 atmospherique (effet de serre 85 fois supérieur au CO2), qui oxyderait ce CH4 en CO2 et relarguerait ce CO2 dans l'air.

Sachant que "en 2018, le méthane - dont environ 60 % sont générés par l'Homme - a atteint des concentrations atmosphériques 2 fois et demie supérieures à son niveau pré-industriel"

J'en sais rien si ca fait sens. Comme ca je suppose que oui



- - - -

Au passage, je cherchais cette info que j'avais capté quelque part : L'existance d'un équivalent du "GIEC" qui travaillent à réviser les conclusions du GIEC et fournir un débat contradictoire.
Moi qui aime suivre les débats contradictoires, je suis curieux de voir les publications de ce groupe (vous inquiétez pas, je sais rester vigilant sur ce qu'ils diraient)

>> Lien wikipedia vers le GIEC =IPCC (que l'on connait tous). Et lien vers son site web ipcc.ch
>> Lien wikipedia vers ce GINEC = NIPCC (contradictoire du GIEC donc). Et lien vers leur site web climatechangereconsidered.org

Plus d'info sur ce GINEC via contrepoints.org :
Citation :
2017 : Trump monte un « shadow GIEC » sur le climat. La Maison-Blanche et l’Agence pour la Protection de l’Environnement sont en effet en train de recruter des scientifiques avec l’aide du Heartland Institute, considéré comme le Think Tank climatosceptique de référence.

L’administration Trump commence tout juste à mettre sur pied une « équipe rouge », sorte de « shadow GIEC » censé jouer l’avocat du diable dans le débat sur le réchauffement climatique et apporter des arguments contradictoires à ce que les climato-sceptiques appellent l’alarmisme climatique.

La Maison-Blanche et l’Agence pour la Protection de l’Environnement (Environmental Protection Agency ou EPA) sont en effet en train de recruter des scientifiques avec l’aide du Heartland Institute, lequel est considéré comme le Think Tank de référence dans la remise en cause du consensus scientifique majoritaire sur le climat.

L’Institut possède sa propre « équipe rouge » : antithèse du GIEC (Groupe d’experts international sur l’évolution du climat, IPCC en anglais), elle a été baptisée sans complexe "Groupe d’experts international non gouvernemental sur l’évolution du climat", GINEC (NIPCC)

Le Heartland Institute soutient l’idée d’une « équipe rouge » depuis longtemps. Selon Jim Lakely, il s’agit « d’examiner de façon critique ce qui est devenu depuis trop d’années un dogme alarmiste plutôt qu’une sobre évaluation de la science du climat.

L’équipe du Heartland publie régulièrement des rapports critiques sur les études du GIEC ou d’autres scientifiques du climat. Depuis ses débuts il y a huit ans, elle a produit quatre volumes complets intitulés « Le changement climatique revisité »

Alors que l’administration Trump se lance dans une approche similaire, il est ironique de se rappeler qu’à l’origine elle fut avancée par Steven Koonin, ancien fonctionnaire de l’administration Obama. Il proposa en effet de procéder selon le mode contradictoire équipe rouge vs équipe bleue afin d’éclaircir l’ensemble des tenants et aboutissants de la science du climat. Koonin enseigne à l’Université de New York.

« Il est vrai qu’elle a été utilisée par les plus grandes entreprises pour des exercices stratégiques internes, mais c’est complètement inapproprié pour la science », a écrit Kelly Levin dans un récent article de blog. « Cette approche n’a pas sa place dans la détermination de la science du changement climatique. »
« L’écrasante majorité – 97 % – des études révisées par les pairs soutiennent le point de vue du consensus selon lequel les activités humaines contribuent à la plus grande part du réchauffement climatique récent. » Aussi, « donner dans cet exercice un poids égal à l’équipe rouge et à l’équipe bleue aurait pour effet de suggérer à tort à l’opinion publique qu’il y a un débat là où il n’y en a pas »


Cela devrait plair à notre @Karalol Je rigole mais comme dit, si le temps et la motive, je comparerais bien les discours du GIEC vs ce GNIEC. D'ailleurs après balayage rapide du dernier rapport du GNIEC, j'ai cru y voir des arguments que tu relayais Karalol. Tu t'étais basé dessus ? (Pas pour te critiquer, tu sais bien que m'en fou perso)

Contribution le : 25/05/2019 03:18
_________________
Wiki Koreus : membres, index, historique, aide
Signaler

Karalol
 0  #109
Je masterise !
Inscrit: 29/02/2016 13:34
Post(s): 2765
Karma: 4755
@Alex333

J'ai pas lu, désolé, j'ai abandonné l'idée de faire réfléchir les gens sur Koreus.

Contribution le : 25/05/2019 16:57
Signaler

Surzurois
 1  #110
J'aime glander ici
Inscrit: 16/09/2010 09:58
Post(s): 5345
Karma: 5152
@Avaruus , @Alex333 , intéressant et curieux effectivement !

Alors j'imagine (et j'espère surtout !) que ça a été pris en compte dans leurs calculs, mais le méthane a beau être un gaz à effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone, ce dernier a un temps de résidence (ou de séjour) dans l'atmosphère qui est bien supérieur à celui du méthane : environs un siècle pour le CO2, alors que ce n'est qu'un peu plus d'une décennie pour le CH4.
Du coup à terme je ne sais pas si ça vaut le coup, et à voir si au final ce n'est pas une "solution" à court terme, qui poserait plus problème à long terme

Contribution le : 27/05/2019 10:11
Signaler

Alex333
 0  #111
Je poste trop
Inscrit: 07/07/2008 12:56
Post(s): 26241
Karma: 13552
La vidéo de Mr bidouille sur la conso d'énergie en France. Le transport routier et le chauffage-clim-frigo consomment beaucoup. Vu que l'industrie diminue en France, le secteur industriel consomme de moins en moins


⚡ Combien d'énergie consomme la France ? - Monsieur Bidouille


Et je rajoute mon post d'image insolite :
L'objectif de réduction d'émission de Co2/hab en France pour 2050 (pour tenir la limite des +2°C)

Citation :
La France calcule chaque année « l’empreinte carbone moyenne des Français », c’est-à-dire l’empreinte carbone de la France divisé par le nombre d’habitants. En 2017, ce chiffre s’élevait à 10,8 tonnes de CO2 par an et par personne2.

L’objectif ultime en matière de climat consiste à ne pas dépasser un réchauffement planétaire de +2°C par rapport à l’époque préindustrielle. La réduction drastique, radicale, du niveau d’émissions de GES compatible avec cette ambition impliquerait qu’un Français moyen baisse son empreinte des quasi 11 tCO2e/an actuelles… à environ 2 tCO2e par personne et par an, d’ici 2050. Mais, si l’objectif à atteindre est clair, la manière de l’atteindre l’est beaucoup moins.

Via reddit.com et carbone4.com

Bref, soyez écolo, coupez vos clims. Partez pas en vacance. Et cet hiver chauffez juste à 18 et portez un pull

Contribution le : 27/06/2019 01:14
_________________
Wiki Koreus : membres, index, historique, aide
Signaler

Alex333
 1  #112
Je poste trop
Inscrit: 07/07/2008 12:56
Post(s): 26241
Karma: 13552
Ca va finir par se voir que personne change rien
Pas la peine de cotiser pour votre retraite les gens, la fin du monde est annoncé pour dans 30 ans de toute manière


Source

Les données resteraient à être vérifié puisque ca a été par un membre de reddit. Info dans le lien :
Citation :
data sources:
- values up to 2017 can be found in the Excel files posted here
- 2018 estimates come from this study
- emission pathway to 1.5 degrees are from the IPCC special report
- I used Datawrapper to create the chart. You can find the interactive version here.
- And I also wrote a blog post about the charts and why it's the only chart we should be looking at
- The chart was heavily inspired by this WaPo chart from John Muyskens

Une critique :
Citation :
I think this graph is a bit misleading. Don't get me wrong, I think it's going to be really hard to limit ourselves to 1.5, but this chart incorrectly implies that it will be impossible. I have several issues with this chart, but my biggest problem is that you're plotting total carbon emissions and net carbon emissions on the same graph. That ignores carbon sinks and carbon capture.

We can still be producing billions of tons of CO2 in 2055 as long as we're offsetting those emissions. That potentially dramatically reduces the slope of the 1.5 pathway. I know you're just trying to get people to act now, but imo it's better to give people an accurate view of the situation and trust them to do the right thing.

Contribution le : 08/07/2019 04:35
_________________
Wiki Koreus : membres, index, historique, aide
Signaler

Surzurois
 1  #113
J'aime glander ici
Inscrit: 16/09/2010 09:58
Post(s): 5345
Karma: 5152
@Alex333 mais non mais non, la concentration en CO2 n'a rien à voir avec le changement climatique

(je fais bien le climato-sceptique ? )

Contribution le : 08/07/2019 12:02
Signaler

Alex333
 0  #114
Je poste trop
Inscrit: 07/07/2008 12:56
Post(s): 26241
Karma: 13552
@ Surzurois


Sinon Qu'en est-il vraiment – scientifiquement – de ce « budget carbone » de la page 108, dont parle Greta Thunberg ? (lepoint.fr) :
Citation :
Le budget carbone est, écrit le Giec, « l'estimation des émissions mondiales nettes cumulées de CO2 anthropique [c'est-à-dire issues des activités humaines, NDLR] depuis une date de début donnée jusqu'au moment où les émissions anthropiques de CO2 atteignent un niveau net nul, ce qui aurait pour effet de limiter le réchauffement planétaire à niveau donné ». Concrètement, ce crédit délivre deux informations :
- le délai auquel il convient de ramener les émissions de dioxyde de carbone à zéro et, ajoutent les scientifiques du Giec, «
- les implications potentielles d'un avenir marqué par des contraintes carbone »

Conséquences climatiques
(...) de nombreux dégâts impactant les écosystèmes et les êtres humains peuvent être évités si le réchauffement climatique est contenu à 1,5 °C. Chance, s'il en est une, la fenêtre pour respecter ce seuil est plus importante que prévu, abondent les scientifiques de l'institution. Cette fameuse bonne nouvelle dont parlait Greta Thunberg dans son propos introductif. Mais, s'appuyant toujours sur le rapport, elle affirme : « 420 giga tonnes de CO2, c'est tout ce qu'il nous restait à émettre, au 1er janvier 2018, pour avoir 67 % de chances d'atteindre l'objectif de 1,5 °C d'augmentation de température mondiale. » Une chance qui se réduit au regard de la hausse des émissions mondiales de dioxyde de carbone liées aux activités humaines qui sont reparties à la hausse en 2018 avec un niveau historique de 33,1 milliards de tonnes.


Le tableau en question, dans le rapport anglais du GIEC de 2018, "Global Warming of 1.5°C, chapitre 2 (uniquement dispo en anglais, seul un wiki non officiel fait par des internautes fournit un résumé en francais de ce rapport) :

Selon le graph, pour rester sous la limite qu'on s'est imposé d'un réchauffement climatique de 1,5°C (supposant qu'au-delà, y a un risque sérieux que le climat se dérègle complètement - je ne sais pas ce que ca vaut comme supposition), il faut ne pas rejeter plus de 420 ou 570 giga tonnes de CO2 depuis le 1er janvier 2018. C'est le fameux "budget carbone" que des scientifiques essayent d'imposer aux pays, qui est estimé donc à différent niveaux selon le modèle qu'on suit [size=xx-small](RE5 ou TMSG ici), avec la chance de 67% que cetteémission n'entraine pas un réchauffement supérieur à 1,5°C.
Le wiki qui résume ce rapport rappelle que tout ca est basé sur des estimations contenants des incertitudes importantes : "L’utilisation de la température moyenne globale de l’air de surface, comme dans le RE5, donne une estimation du bilan carbone restant de 580 GtCO2 pour une probabilité de 50 % de limiter le réchauffement à 1,5 °C et de 420 GtCO2 pour une probabilité de 66 % (degré de confiance moyen) [15]. Par ailleurs, l’utilisation de TMSG donne des estimations de 770 et 570 GtCO2, pour des probabilités de 50 et 66 %, respectivement (degré de confiance moyen). Les incertitudes quant à la taille de ces bilans carbone restants estimés sont considérables et dépendent de plusieurs facteurs. Les incertitudes relatives à la réaction du climat aux émissions de CO2 et aux émissions autres que le CO2 contribuent pour ±400 GtCO2 et le niveau de réchauffement historique contribue pour ±250 GtCO2 (degré de confiance moyen)."

Sur cette base de droit d'émission de CO2 ("budget carbone"), si on continue à émettre autnat de CO2/an, il nous resterait 8,5 ans avant que la planète dépasse les +1,5°C et n'entraine la planète et les humains dans le chao.


Ca me parait déjà impossible qu'une organisation/lobby arrive à contraindre tous les pays du monde à quelque chose. Mais si en plus cette contrainte visée est basée sur des estimates contenants des grosses incertitudes, je doute ecnore plus que les gouvernements accepteront de suivre. Maintenant peut-être que les citoyens le feront eux-même[/size]

Contribution le : 26/07/2019 15:30
_________________
Wiki Koreus : membres, index, historique, aide
Signaler

BigbroZ
 1  #115
Je suis accro
Inscrit: 14/08/2018 22:43
Post(s): 1177
Karma: 2772
Voilà un site que j'ai trouvé intéressant.
Il s'appelle Aqueduct et présente des informations du World Resource Institute.
Il propose nottamment une carte sur le stress des ressources en eau lié au changement climatique (d'autres cartes sont à venir apparemment).
Il a même des projections possbile dans le temps (optimiste/pessimiste).
Exemple de carte:



Franchement, habitant au sud de Toulouse, je me pose de plus en plus de questions sur comment sécuriser la ressource en eau potable, au moins pour mon foyer.
J'ai un puit mais je ne suis pas à l'abri que la nappe phréatique s'assèche de part l'utilisation intensive (et avec un rendement ridicule) en agriculture ou un assèchement général des terres dû au climat.
Quand je vois ces champs de maïs arrosés de manière aérienne en pleine journée quand il fait 35°C, je me dis qu'on a rien compris...

Contribution le : 07/08/2019 14:47
Signaler

Invité
 0  #116
FantômeInvité
Citation :
La déforestation de l’Amazonie aurait augmenté de 67% au cours des sept premiers mois de l’année, selon l’agence officielle INPE. La même agence à qui le président Bolsonaro reproche de diffuser de fausses informations, et dont il vient de limoger le directeur.

Article



L’extrême droite c'est quand même ce qu'on a fait de mieux pour détruire notre planète et loin devant le trou de la couche d'ozone.

Contribution le : 07/08/2019 15:21
Signaler

Invité
 0  #117
FantômeInvité
Un argument de @Karalol qui tombe... à l'eau.

https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/08/15/climat-la-croissance-vegetale-en-panne-seche/

Citation :
Jusqu’à présent, les climatologues observaient une réponse positive de la végétation planétaire au réchauffement climatique. C’est le fameux « verdissement » observé par satellites, notamment aux hautes latitudes nord – un verdissement non général, contrarié par des phénomènes locaux et par exemple la déforestation dans les forêts tropicales. Logique. Plus de CO2, c’est plus de carbone disponible pour la photosynthèse. Des températures plus élevées, c’est favorable dans une bonne partie des terres émergées de l’hémisphère nord, tempérées et boréales.


Et au passage :
Le pétrole de schiste creuse des dettes abyssales

Contribution le : 16/08/2019 01:20
Signaler

Alex333
 0  #118
Je poste trop
Inscrit: 07/07/2008 12:56
Post(s): 26241
Karma: 13552
@Chouba Plutot intéressant. En gros ils disent :
Citation :
1 – L’évaporation a cessé d’augmenter :

Evolution de l’évaporation océanique 1957 2015, tendance planétaire (en haut), et carte. La rupture de pente vers l’an 2000 est spectaculaire et inattendue (et pas vraiment comprise). Les valeurs proviennent d’une analyse des flux entre eau et atmosphère.

Ce qui pourrait être bien aussi du coup ? L'évaporation de l'eau ne s'aacentue plus -> Y a donc pas de boucle rétroactive positive de réchauffement -> plsu d'évaporation -> encore plsu de réchauffement ?

Citation :
2- Le déficit de pression de vapeur d’eau augmente :

Evolution du déficit de pression de vapeur d’eau dans l’atmosphère au dessus des zones géographiques végétalisées et durant la saison de croissance végétale. La courbe continue et son halo sont des sorties de modèles et de simulations informatiques, les points colorés sont des réanalyses à partir d’observations, météo pour l’ère pré satellites, puis satellites.

Intéressant avec les points de mesures faits sur le terrain.
- Après est-ce que l'échelle de variation est significatif ? (je connais pas l'indicateur VPD, -0.04 ou +0.04 c'est pratiquement rien ? Beaucoup ?)
- Et attention avec les fameuses projections sur 100 ans basé sur des simulations, pour bien accentuer le coté dramatique. Comme ils le rappellent, des 10 aines de simulations n'avaient pas prédit cette évolution. Donc ils rappellent le risque de non fiabilité des simulations et modèles. Pour ca que je me méfie beaucoup des simulations et estimations sur 10, 50 ou 100 ans.
- Regardons les mesures, c'est déjà pas mal. Là on voit que y a un petit changement effectivement, les données passent en positif. Est-ce que ca va se confirmer à l'avenir ? Les données sont intéressantes

Citation :
3- Les indices de croissance végétale diminuent :

Evolution de l’indice de végétation planétaire de 1982 (début des observations satellites) à 2015. L’indice de végétation par différence normalisé, NDVI, montre la vigueur et à la quantité de la végétation. La rupture de pente est significative estiment les auteurs de l’article. La diminution est surtout sensible au printemps des hémisphère nord et sud. Le pic de 2011 est à attribuer à la Niña (phase négative de l’oscillation du Pacifique tropical) qui produit des pluies plus intenses dans certaines régions tropicales couvertes de forêts. Cet indice provient de mesures satellitaires en lumière rouge et  infrarouge.

Il est intéressant de considérer la répartition planétaire de ce phénomène. C’est ce que permet ce dernier graphique de l’article. Il montre qu’entre la période 1982/1998 (carte A), et la période 1999/2015 (carte 😎, de vastes régions (en vert) qui montraient une réaction positive au réchauffement et à l’augmentation de la teneur en CO2 de l’air ont basculé dans une réaction inverse (en rouge).

Pas sur d'avoir compris. Ils clament qu'il y a une diminution observée dans la croissance végétale ? Mais leur figure (courbe A) montre que la diminution n'est pas statistiquement significative

Sur leur carte. Si je comprends bien en vert c'est où il y a de plus en plus de végétation (enfin "un peu plus", je connais pas les échelles : - 0.005 c'est beaucoup ?). Et en rouge de moins en moins.
Mais les variations de végétation entre 1982 et 2015 : Ils en savent rien si les variations "de vigueur et qualité de la végétation" est du au climat ou aux humains qui rationnalisent les espaces naturels ? Sachant qu'il a été montré* que y a de plus en plus d'arbres sur la planète, mais de moins en moins de biodiversité de végétation, du aux humains qui organisent leur territoire dans leur intérêt (agriculture, etc.)






* L'étude :
Citation :
The research suggests an area covering 2.24 million square kilometers - roughly the combined land surface of Texas and Alaska, two sizeable US states - has been added to global tree cover since 1982. This equates to 7% of the Earth’s surface covered by new trees.
(...)
They recorded 1.33 million square kilometers of fallen tree cover between 1982 and 2016, mostly through land clearance for agriculture, forestry and urban development. But they also point to tree cover gains that more than compensate for the loss.


The findings may appear to contradict the long-established view that forests are being destroyed. A report from the UN’s Food and Agriculture Organization, for example, says there has been a net loss of 1.29 million square kilometers of forest between 1990 and 2015.

The study points out that industrial timber plantations, mature oil palm estates and other specifically planted forests add to global tree cover. On paper these areas compensate for the primary forest that has been cut down.
But while they may be equal in area, they are not equal in biodiversity. Primary tropical forests and savannas harbour a wealth of flora and fauna which is lost when these areas are cleared.

Contribution le : 16/08/2019 23:34
_________________
Wiki Koreus : membres, index, historique, aide
Signaler

Karalol
 0  #119
Je masterise !
Inscrit: 29/02/2016 13:34
Post(s): 2765
Karma: 4755
Alors, puisqu'on me cite, je fais ma petite apparition, et je préviens d'avance que je ne me laisserai pas attirer dans cette discussion dont le manque de compréhension scientifique valide mon postulat de base : la plupart des gens ne comprennent rien à ce qu'ils lisent.


1. Mesure du « déficit » de vapeur d’eau (VPD) : l’augmentation revendiquée est-elle fiable ?

Fig. 1 :
Les 4 datasets pour la VPD sont assez différents, avec en particulier HadISDH très différent (tendance beaucoup plus faible, et très peu de variabilité interannuelle contrairement aux autres).

D’après l’annexe, seuls les datasets CRU et HadISDH sont issus d’observations réelles à partir de stations météorologiques.

Les deux autres datasets (ERA_Interim et MERRA) sont des réanalyses effectuées à partir de modèles d’assimilation et de prévision météorologiques, qui « reconstruisent » différentes grandeurs physiques (dont l’humidité).

Or, si l’on se réfère par exemple au dataset « ERA-Interim » (2), des estimations d’erreur moyenne (RMS) sur l’humidité (à l’altitude 775-600 hPa, sur les tropiques – cf fig. 19) montrent une erreur moyenne autour de 1 g/kg, ce qui correspond à peu près à 0.16 kPa (voir par exemple ce calculateur en ligne pour la conversion(3)).

Certes, nous ne disposons pas de l’erreur moyenne sur l’ensemble du globe et au niveau de sol, mais cela donne une idée de l’ordre de grandeur. Or, 0.16 kPa est une valeur bien plus élevée que le changement observé sur ERA-Interim entre les périodes 1982-1999 et 2000-2015 (sur la figure supplémentaire S1 de l’article (4), c’est de l’ordre de 0.06 kPa).

Les datasets issus de réanalyses sont donc a priori bien trop « bruités » par rapport à l’amplitude du phénomène que l’on cherche à mettre en évidence sur la VPD.

Concernant les datasets issus d’observations, parmi CRU et HadISDH, il semble que HadISDH soit celui de meilleure qualité, car il a été homogénéisé (5), contrairement à CRU (voir section 2.3 de l’article en citation) (6).
Et c’est justement HadISDH qui montre de loin la tendance la plus faible sur la VPD, notamment sur la période post-2000 (tendance environ 3 à 4 fois moins élevée que sur les autres datasets !)

ipfs QmbW8UyqwLCxa8PwQS7oetVC2z1rq7C6yYnEwaJFDGwAJS

HadISDH montre également une faible rupture de tendance entre 1982-1999 et 2000-2015, là où les autres datasets montrent une forte rupture.
Par ailleurs, le choix des dates de « rupture » de tendance peut être trompeur : on voit sur la figure S1 qu’en choisissant une autre date, par exemple autour de 2005, on retrouverait une tendance post-2005 aussi faible qu’avant 2000 pour les 4 datasets, y compris CRU qui semble « s’aplatir » très vite après 2005.

Enfin, HadISDH est le seul dataset pour lequel la pression partielle de vapeur d’eau augmente, la croissance de la VPD étant uniquement due à une croissance de la pression de saturation (liée à l’augmentation de température).
Dans tous les autres datasets, la pression partielle de vapeur d’eau diminue, ce qui est fondamentalement différent sur le plan qualitatif / physique.
Il y a donc clairement une « rupture » entre HadISDH et les autres datasets. Or HadISDH étant a priori celui de meilleure qualité, cela pose un véritable problème, car il est difficile de donner le même poids aux 3 autres, compte tenu de leur moindre qualité intrinsèque d’une part, et du fait qu’ils sont en « rupture » par rapport au dataset de meilleure qualité.

Conclusion fig. 1 :
HadISDH est a priori le meilleur dataset pour différentes raisons (observations réelles + homogénéisation), et c’est celui qui montre de loin la plus faible tendance sur la VPD et la plus faible rupture pré et post-1999.
Il est donc tout à fait possible que l’augmentation de VPD soit en réalité bien plus faible que ce que suggère le reste de l’article, qui se base surtout sur les autres datasets.
Il est également tout à fait possible que cette hausse soit purement ponctuelle (autour de 2000), étant donné que toutes les tendances redeviennent faibles après 2005.

Sources :
  https://advances.sciencemag.org/content/5/8/eaax1396
  https://rmets.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/qj.828
  https://www.cactus2000.de/uk/unit/masshum.shtml
  https://advances.sciencemag.org/content/advances/suppl/2019/08/12/5.8.eaax1396.DC1/aax1396_SM.pdf
  http://mural.maynoothuniversity.ie/6472/
  https://rmets.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/joc.3711


2. L’augmentation (incertaine) de VPD est-elle causée par une moindre évaporation océanique ?

Sur la fig.2, on voit une estimation de l’évaporation océanique sur la période 1957-2015. Les données ont cette fois l’avantage d’être accompagnées de barres d’erreur (à +/- 1 STD, il serait sans doute plus juste de prendre +/- 2 STD pour englober autour de 95% des valeurs, mais passons).

Nonobstant les incertitudes, il semble y avoir un changement de tendance à partir de 2000, avec une baisse d’évaporation, là où auparavant il y avait hausse.

Ceci étant, il y avait également baisse jusque vers la fin des années 1970 (il est frappant de noter que ce « turning point » coïncide avec la fin de la baisse des températures globales qui s’est produite entre environ 1945 et 1975).
Il semble donc que l’évaporation océanique soit liée aux cycles climatiques multi-décennaux, et la baisse depuis l’an 2000 n’est probablement que le départ d’un nouveau cycle. En tout état de cause, cela ne peut pas être lié à un quelconque « réchauffement climatique » (l’article ne l’affirme pas, mais je le souligne à titre « préventif »), puisqu’un réchauffement devrait plutôt entrainer une hausse d’évaporation, comme cela a été le cas sur la période 1975-2000.

Par ailleurs :
A. on a vu avec la série HadISDH que la hausse de VPD n’était pas liée à une baisse de la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère (au contraire, celle-ci continue d’augmenter)

B. d’autre part, si on reprend la série CRU de la fig.1 (la seule à remonter avant 1980), on voit qu’elle est globalement stable de 1900 à 1980, alors que l’évaporation océanique était en baisse jusqu’en 1975, avant de remonter jusqu’en 2000. Les deux séries (VPD CRU et évaporation océanique) semblent donc largement décorrélées sur le long terme.
Pour ces deux raisons, il semble peu probable que la hausse de VPD (si elle existe effectivement, cf partie 1) puisse avoir été causée par la baisse d’évaporation océanique depuis 2000.


3. Y a-t-il eu une légère baisse de la végétation observée par satellite depuis 2000 ?

Dans la fig. 3, les auteurs montrent une tendance légèrement baissière sur 2000-2015 pour le NDVI (une des nombreuses mesures par satellite de l’indice de végétation).
Cependant, 4 datasets de LAI (Leaf Area Index) ont également été examinés, on les trouve dans les figures supplémentaires (S5). Voici ce qu’on observe :

ipfs QmVnhqEuHRnDddjgbM53Z2gAreqDoV68YiVC3CApzvYe59

On voit que les 4 datasets sont assez différents entre eux, avec notamment LAI3g qui continue de montrer une augmentation
Par ailleurs, en examinant les différents papiers décrivant les datasets en question, on constate d’une part que les différents datasets utilisent globalement les mêmes sources satellitaires (AVHRR et MODIS), et qu’à chaque fois un changement d’instrumentation et de méthode a eu lieu aux alentours de 2000.

Le fait que ce soit justement à ce moment-là qu’une « rupture » de tendance soit détectée semble quelque peu suspect.

Dans tous les cas, le fait qu’il y ait de larges différences entre les 4 datasets, notamment après 2000, montre qu’il y a une forte incertitude sur cette baisse supposée de l’indice de végétation.


4. La baisse (incertaine) d’indice de végétation est-elle corrélée avec la hausse (incertaine) de la VPD ?

Dans la fig.5, les auteurs montrent les corrélations spatiales obtenues entre VPD mesurée par la série CRU (pas la plus fiable, cf partie 1), et les différents datasets de LAI et de NDVI montrés en partie 3.

On touche là à mon sens à la partie la moins convaincante du papier : en effet, les patterns de corrélation observés sont extrêmement « tachetés », autrement dit, à un endroit on observe une corrélation positive (rouge), juste à côté une corrélation négative (verte), et ainsi de suite.

Il est donc peu probable qu’un lien de causalité « physique » puisse réellement exister entre les deux, car comment expliquer ces changements fréquents de SIGNE de la corrélation entre zones géographiques très proches, ayant a priori les mêmes caractéristiques de végétation, sol, etc ?

Par ailleurs, seule une petite partie des corrélations observées sont statistiquement significatives (seulement 14% des zones pour le NDVI). Et on a même des corrélations inverses (positives, c’est-à-dire hausse de VPD positivement corrélée avec hausse de végétation !) statistiquement significatives dans environ 5-6% des cas – estimation visuelle à partir de la barre rouge foncé de la figure 5A).

Ces corrélations sont donc extrêmement peu convaincantes et un résultat semblable pourrait probablement être obtenu avec des données plus ou moins aléatoires.

GPP :
Enfin, sur la fig. 6, les auteurs s’intéressent à des estimations de la GPP (Gross primary production), dérivées elles aussi de séries satellites pouvant présenter potentiellement les mêmes problèmes (je n’ai pas pu le vérifier en détail vu que les publications mentionnées ne sont pas en accès libre).

On voit en tout cas là aussi les larges différences entre les deux séries MODIS et EC-LUE, et donc les incertitudes importantes.

A la fin, des modèles de régression sophistiqués sont utilisés pour tenter de quantifier les impacts respectifs de la VPD, température, CO2, etc sur la GPP.

Sans surprise, du fait des données d’entrée utilisées (seule la VPD baisse en concomitance avec la GPP dans les données), les modèles donnent forcément une sensibilité négative de la GPP à la VPD. Mais c’est presque une tautologie mathématique, qui n’ajoute rien à l’ensemble.


5. Conclusion

Globalement, l’étude est intéressante et bien menée, mais souffre d’une large incertitude sur les données utilisées, et d’une très faible significativité statistique de l’ensemble des résultats.

Les auteurs ne sont pas vraiment à critiquer puisqu’ils concluent au conditionnel (« Our results support increased VPD being part of… », « Increased VPD may trigger… », etc)

Cependant, dans l’ensemble on ne peut pas conclure grand-chose de cette étude : il n’est pas clair s’il existe réellement un « avant » et un « après » 2000 où tout serait changé (données trop incertaines), et il est encore moins clair si cela est juste la partie d’un cycle ou si c’est un changement sans retour en arrière.

De plus, le lien de causalité suggéré entre VPD et NDVI ou GPP est encore plus incertain que les données elles-mêmes.

Enfin, pour ceux qui voudraient « utiliser » cette étude pour pointer du doigt un effet néfaste d’un changement climatique d’origine anthropique, c’est totalement hors de propos pour une raison simple : la tendance au réchauffement sur 2000-2015 n’est pas plus élevée que sur 1980-2000.

Ce n’est donc pas le réchauffement qui peut avoir causé la « rupture » de tendance sur la VPD depuis 2000 (en supposant qu’elle existe), ni le ralentissement ou le renversement de tendance (suivant la série retenue) sur les indices de végétation.

Il est à noter d’ailleurs que les auteurs eux-mêmes ne sont pas capables d’expliquer l’origine de cette « rupture » sur la VPD (« However, the causes of changing atmospheric water demand are still unclear »).
Notre analyse ici suggère que cette rupture n’est peut-être qu’un artefact des données, et qu’il n’y a en fait pas de rupture véritable, de même que pour l’indice de végétation.

Dans tous les cas, ça n’a pas grand-chose à voir avec le RCA.

Conclusion de la conclusion :
il y a ceux comme @Chouba qui pensent que "mon argument tombe à l'eau" parce qu'ils ont lu un article du Monde et se fient à ce que racontent les médias qui ne cherchent pas à comprendre de quoi ils parlent (comme 99% des gens), et il y a ceux qui font de la science et étudient les sources pendant 5 jours avant de faire une réponse intelligente (oups !).

(n'hésitez pas à me répondre en utilisant vos argument bidons habituels vu que je ne perdrai pas plus de temps)

Des bisous.

Contribution le : 21/08/2019 13:25
Signaler

Invité
 0  #120
FantômeInvité
edit : incitation à la haine, désolé

Contribution le : 21/08/2019 17:46
Signaler


 Haut   Précédent   Suivant
« 1 ... 3 4 5 (6) 7 8 9 ... 24 »






Si vous êtes l'auteur d'un élément de ce site, vous pouvez si vous le souhaitez, le modifier ou le supprimer
Merci de me contacter par mail. Déclaré à la CNIL N°1031721.