Le Veganisme : bonne ou mauvaise chose ?

J'ai un peu de mal à te suivre, mais on a l'air plutôt d'accord pour dire que la morale n'est pas objective. Après oui les vegans sont peut être des lanceurs d'alerte... Ou pas. À chacun de voir.

Ceci dit j'ai toujours pensé que le mouvement Végan continuerait de croître compte tenu de l'urbanisation croissante du monde (donc éloignement des réalités rurales) mais ma conclusion n'est pas "ils ont raison" mais plutôt "dans le monde tel qu'il est voici vers quoi tend l'être humain".

Par contre je crois fermement que la posture moralisatrice est un poison.
Les moralisateurs perdent toute la grandeur que leur conféreraient les vertus qu'ils prétendent cultiver par ailleurs.

@alvein a écrit:
Citation :

un ènième retour post rage-quit, anciennement nommé lenarvalo, Anaon

made my day

@trachsel a écrit:

Tu entends quoi par <<des réalité rurales>> ?
(exploitation animal, consommations animal, les deux ou autres choses ?)
Je ne suis pas sûr de voir le lien.

@alvein a écrit:
[...]on met à égalité tous les êtres vivants[...]

@Zwitterion a écrit:
J'ai du écrire exactement l'inverse une bonne dizaines de fois par contre.

2 personnes 100% rationnelles peuvent suivre 2 logiques complètement opposées et avoir des actions différentes.
(exemple: depuis le collège on t'apprend la géométrie euclidienne, et que ses axiomes ne sont pas valides dans d'autres géométries non-euclidiennes)

il n'existe qu'une seule logique

Je peux faire la même chose que toi: rester coincer sur une vérité objective et absolue (celle des vegans) au bout de 200+ pages, c'est chaud

Pour en revenir à la rationnalité, combien de végé** le sont devenu ou ont songé à le devenir après avoir été choqué par une video l214 & co.?
C'est tout sauf de la rationnalité, c'est une décision guidée par ses émotions à chaud. Alors quand ceux-ci viennent après nous faire des lecons de philo et expliquer comment être rationnel, c'est du foutage de gueule.

@Norbert a écrit:


Mon explication (déjà donnée dans ce topic) risque de ne pas te plaire, attention

abreuvement d'images chocs sur internet + abreuvement d'études sur les capacités cognitives de tel ou tel animal + animaux de compagnie sur-investis émotionnellement = construction d'une image de l'animal biaisée, fantasmée. Donc empathie exacerbée.

Au contact quotidien des bêtes d'élevage, le principe de réalité nous rattrape : non, nous ne sommes pas si proches des bêtes que cela. Donc empathie moindre. Donc leur prendre la vie n'est plus aussi dramatique.

De plus, comme le dit alvein, je pense qu'une grosse partie des vegans (ceux que j'appelle les moralisateurs) sont davantage intéressés par l'aura de sainteté qu'ils croient obtenir avec leurs discours et actes que par la vie des animaux. Ça c'est indemontrable et c'est pas un argument dont je suis fier car c'est un procès d'intention, mais je suis obligé de dire entièrement le fond de ma pensée.

@Norbert a écrit:


De plus, comme le dit alvein, je pense qu'une grosse partie des vegans (ceux que j'appelle les moralisateurs) sont davantage intéressés par l'aura de sainteté qu'ils croient obtenir avec leurs discours et actes que par la vie des animaux. Ça c'est indemontrable et c'est pas un argument dont je suis fier car c'est un procès d'intention, mais je suis obligé de dire entièrement le fond de ma pensée.

@Vassili44 a écrit:
Citation :

@Norbert a écrit:


De plus, comme le dit alvein, je pense qu'une grosse partie des vegans (ceux que j'appelle les moralisateurs) sont davantage intéressés par l'aura de sainteté qu'ils croient obtenir avec leurs discours et actes que par la vie des animaux. Ça c'est indemontrable et c'est pas un argument dont je suis fier car c'est un procès d'intention, mais je suis obligé de dire entièrement le fond de ma pensée.

Ben je trouve ça vrai. Forcément quand tu es végane il y a une bonne partie de toi qui le fait pour les animaux, enfin dans l'idée car cela est très théorique même si ça va avoir des répercussions concrètes.

Quand on aime argumenter c'est-à-dire quand on aime ce sport et que gagner nous intéresse - je parle là d'une motivation sportive comme aux échecs et pas à un débat qui est motivé par la curiosité - eh bien le véganisme peut se présenter comme le Graal. Car on est sûr d'avoir raison ( c'est ce que l'on peut croire ). J'aime bien décortiquer la façon de penser et ce qui se passe dans chaque domaine dans lequel je jette mon dévolu momentanément.

Donc ici on a une ligne d'arguments et de contre-arguments à suivre et on devient vite bon car on a des leçons à apprendre en lisant les arguments types et les réponses types. À force, on a tout ça en tête et il n'y a plus qu'à ressortir, sans avoir besoin d'y réfléchir. Du coup on aura un temps d'avance sur celui qui sera en face comme aux échecs quand on a déjà eu une situation similaire et qu'on sait que tel joueur dans une partie nous a appris à parer cette situation etc.

Le Graal c'est qu'on pense au-début que c'est la cause ultime, qu'elle ne peut que nous donner raison à chaque fois : on gagne forcément. Du coup, si l'on avait des petits comptes à régler avec l'humain en général eh bien c'est l'arme ultime. Le véganisme apporte ce petit lavage de conscience qui agit comme un "je te pardonne", qui balaye la culpabilité que nous aurions pu avoir : maintenant, je suis clean et c'est du haut de ma nouvelle position que je peux juger. Le retour en arrière est... compliqué.

Le véganisme m'a permis un temps ( assez court heureusement ) de décharger ma misanthropie et me venger un peu sur les humains qui me font tant souffrir. D'ailleurs, mon argumentation "sportive" a toujours je pense cette raison d'être. Après, c'est vrai que l'effet miroir déformé - en voyant des personnes pire que moi - m'a mis un choc. Trop empathique pour continuer à voir d'autres véganes faire du mal à leurs semblables sans réagir. En fait ça m'a choqué direct, comme le jour où j'ai vu dans un forum végane que "ce n'était pas grave que l'on montre des vidéos choquantes qui peuvent traumatiser les enfants ( mois de 12 ans parfois ) car il faut bien qu'ils voient ce qui se passe vraiment". J'aurais dû alerter sur ça. Je le regrette.

Ainsi, dans ce que tu dis il y a du vrai.

@Norbert a écrit:

Il faut avoir des cou*lles pour donner un témoignage si "intime" (dans le sens de dépourvu d'ego), chapeau et merci de l'exemple que tu donnes. Ça inspirera probablement du monde (dans les deux "camps").
Je garde biensur en tête que c'est ton expérience personnelle, et que ça ne représente pas forcément le parcours de tous les vegans.

Trouve moi un seul commentaire sur les 200 pages où j'ai bien pu dire que tous les êtres vivants se valent ?
J'ai du écrire exactement l'inverse une bonne dizaines de fois par contre.

Rappel : je suis spéciste. Je ne concidère pas la vie d'un humain et la vie d'une fourmie à égalité. Mais j'ai envi de vivre dans un monde plus juste, avec le moins de souffrances possibles (je pense que toi aussi). Donc j'ai pas envie de participer à des souffrances que je peux éviter aussi facilement.


Quand tu dis "j'ai pas autant d'empathie pour le monde animal"
Je vais te dire : j'aime pas particulièrement les animaux non plus. J'ai jamais été un grand défenseur des animaux. C'est juste qu'un jour j'ai réalisé qu'on peut très bien vivre sans en manger, et depuis je trouve immorale de le faire.